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vendredi 19 juillet 2019

Marie Fournier, doula : un portrait

Je partage avec vous cet article publié dans le dossier "Sage-femmes/doulas" du magazine Grandir Autrement n°68Janvier/février 2018. 6,5€
Marie Fournier exerce à Bruxelles. J'ai  eu la chance de la rencontrer en 2013 dans un cycle d'atelier Faber& Mazilsh* (communication non-violente). Une belle âme à découvrir.

Doula… Doux, là… Une présence apaisante, proche, respectueuse de la mère et de son/sa partenaire, gardienne de leur liberté de choix, marraine-fée du cocon familial qui se tisse, voilà ce qu’est une doula. Nous avons rencontré Marie Fournier1, mère de deux enfants, accompagnante périnatale et parentale bruxelloise, formatrice en langage des signes pour bébés et en communication connectée, thérapeute psychocorporelle.
  • Grandir Autrement : Raconte-nous comment tu es devenue doula. Comment cela s’inscrit-il dans ton cheminement personnel ?
    Marie Fournier :
     Quand je suis tombée enceinte en 2011, j’étais en thérapie avec une femme qui proposait aussi du chant prénatal dans un centre dédié à la périnatalité2. J’y ai découvert l‘accompagnement global proposé par les sages-femmes indépendantes. C’était tellement précieux que la même personne soit présente du début à la fin, le respect de la physiologie, le non-jugement… Notre sage-femme nous donnait des informations diverses pour que nous fassions nos propres choix. Après la naissance, nous ne savions pas ce que l’arrivée de notre enfant allait nous raconter de nous-mêmes et de notre propre histoire. Elle nous a rassurés. J’ai aimé son approche et ça a fait son chemin en moi.
    Avec mon fils, Léo, j’ai fait mes premiers pas vers le maternage proximal. C’était tout nouveau pour moi. Il a fallu faire face à mes propres conditionnements et à l’entourage.
    J’étais professeure dans l’enseignement spécialisé et choquée par la violence des adultes envers ces jeunes issus de milieux déjà difficiles. En devenant maman, ça m’est devenu insupportable. Quand Léo a eu 6 mois, j’ai décidé de me former au métier de doula. En attendant la rentrée, j’ai appris le langage des signes pour bébés, que j’ai utilisé avec Léo et commencé à enseigner aux familles.
    Quand la formation de doula a débuté, ce qui m’intéressait, c’était d’être aux côtés des familles pour les aider à faire des choix libres des injonctions dominantes. Je me suis impliquée dans l’association belge Alter-Natives3, pour informer les parents des tenants et aboutissants des actes médicaux, pour qu’ils puissent faire des choix éclairés.
    Durant la formation, j’ai rencontré Hélène Gérin4 qui m’a parlé de la communication connectée. Pour moi, il était évident qu’on pouvait s’adresser à une part profonde de son enfant. Ma conscience s’est ouverte de plus en plus à l’intelligence et la richesse intérieure des bébés, à leur potentiel à nous faire évoluer.
    En 2013, je suis tombée enceinte et j’ai quitté mon travail. J’ai cheminé vers l’accouchement à domicile, avec la même sage-femme. Quand Loup est né en septembre 2014, j’étais doula en exercice depuis février. Cette naissance m’a mise en contact avec la puissance du féminin, la force de nos intentions et aussi de nos conditionnements. J’ai gagné une plus grande confiance en moi et en la vie. Avec Loup, j’ai poursuivi mon cheminement vers le maternage proximal. Il ne voulait pas être posé et a pleuré pendant six mois…
    Un an après sa naissance, j’ai commencé une formation de trois ans comme thérapeute psychocorporelle, d’abord pour moi, pour être plus dans mon corps. Tout s’est enchaîné de manière fluide.
  • Qu’est-ce qui t’anime le plus dans ton métier de doula ?J’aime accompagner les parents de bout en bout et surtout être présente pour la naissance. Cela crée une bulle, c’est intense, intime. C’est beau de voir comment la relation se tisse et comme ma simple présence pendant le travail apaise les parents. Parfois, quand j’arrive à un accouchement, je les sens très nerveux et puis au bout de quelques minutes, je sens qu’ils se déposent en eux, que le calme vient. Pour une femme, c’est incroyablement précieux de pouvoir être accompagnée à ce moment-ci de sa vie. Chaque femme devrait pouvoir bénéficier d’une personne à ses côtés, juste pour elle, pour son bien-être, que la naissance soit physiologique ou pas.
    Pendant ma formation de doula, j’ai accompagné plusieurs femmes réfugiées via la Croix-Rouge. Certaines ne parlaient pas français et le personnel hospitalier était infect avec elles… J’aurais aimé poursuivre mais en tant que maman séparée et indépendante5, je ne peux plus faire de bénévolat.
    Ce qui me motive, c’est d’aider les familles à remettre en question le prêt-à-penser.
  • Quel genre de demande d’accompagnement reçois-tu ?
    Le plus souvent, ce sont des femmes qui se sentent assez seules ou qui préfèrent être accompagnées par une femme pour la naissance. Ce n’est pas spécialement parce qu’elles n’ont pas de partenaire, mais souvent, c’est parce qu’il y a déjà eu des naissances et que celles-ci n’ont pas été bien vécues, notamment dans le lien au partenaire.
  • Justement, quel lien se crée-t-il avec le/la partenaire, l’accompagnement le/la prend-il aussi en compte ?Oui, tout à fait, je guide les partenaires de manière douce et les encourage à être présents. Je ne suis pas du tout là pour prendre la place du futur père ! Au contraire, je lui donne toute sa place en l’informant de ce qu’il peut faire pour accompagner sa compagne.
  • Comment la relation avec les parents se tisse-t-elle ? L’accompagnement est-il défini au début ou se dessine-t-il au fil de la grossesse ?C’est un accompagnement à la carte en fonction de chaque femme et de ce qu’elle traverse. Parfois, les rendez-vous ont lieu toutes les semaines, parfois toutes les trois semaines. Certaines viennent avant la conception, d’autres pendant un moment particulier de la grossesse pour travailler sur une peur, par exemple. Là, j’utilise la respiration consciente (pour retraverser ses peurs, sa propre naissance…) et ma casquette de thérapeute psychocorporelle. Je propose aussi des séances de communication connectée qui trouvent leur place dans l’accompagnement.
  • Ton offre s’est enrichie de tes pratiques et ton cheminement. Il y a une très grande diversité d’offres chez les doulas, en fonction des dons de chacune…Oui, la formation est large, j’y ai surtout appris l’accueil, l’écoute et le non-jugement. Chaque doula apporte ses spécificités en fonction de ce qu’elle développe de manière parallèle. Je propose des accompagnements et des formations à la communication connectée et à des techniques psychocorporelles, là où d’autres proposeront du portage, des ateliers de massage pour bébés, des conseils en Fleurs de Bach ou de l’hypnose prénatale6… Je crois que chaque femme tombe sur la doula dont elle a besoin. Et puis, la réalité est que la plupart des doulas ont besoin d’avoir un autre travail à côté car elles vivent difficilement des seuls accompagnements. L’accompagnement en tant que doula uniquement ne constitue pas la majorité de mes consultations. C’est aussi une activité difficile à concilier avec la vie de famille, encore plus si on est seule avec ses enfants.
  • Comment t’organises-tu alors ?Pour la naissance, je m’engage à être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant les deux semaines autour de la date prévue d’accouchement. Durant la grossesse, les femmes viennent à mon cabinet, sauf quand elles doivent être alitées. En post-partum, je me déplace.
  • Comment cela se passe-t-il à l’hôpital avec l’équipe médicale ? Et à domicile avec les sages-femmes ?À l’hôpital, j’ai toujours été très bien accueillie, même quand il y a un protocole du type « pas plus d’un accompagnant dans la salle de naissance ». J’ai remarqué que les sages-femmes hospitalières sont soulagées. Elles savent qu’une doula leur apporte un relais, qu’elles peuvent se décharger de l’accompagnement émotionnel en quelque sorte. À la maison ou à l’hôpital, je ne prends pas de place spécifique : j’observe, je suis présente et je m’adapte aux besoins de chacun.
  • C’est une sorte de danse entre toi et les personnes présentes.Oui, ça se fait naturellement. Parfois, je sens que je peux apporter un élément, un mot, un chant, une main posée… C’est très fluide. Une phrase peut libérer la mère d’un blocage. J’ai remarqué que le lien entre les femmes et moi était différent de celui qu’elles tissent avec la sage-femme. Elles se confient comme à une amie.

www.naitre-parents.be
www.naissentiel.be
www.alter-natives.be
4 Co-auteure des livres J’ai tant de choses à dire, Éditions Souffle d’Or (2012) et Ton cœur me parle et j’ai appris à l’écouter, Éditions Mille et Une Pépites (2016).
5 C’est-à-dire auto-entrepreneuse.
6 Ndlr : Il existe aussi des doulas qui ne proposent pas d’accompagnement thérapeutique, quel qu’il soit.

mercredi 6 février 2019

L'Écologie intérieure - Yann Thibaud

Eloge de l'intuition comme outil de connaissance de soi et de co-création.


Yann Thibaut - La magie de la liberté ou l'art de se réaliser

lundi 28 janvier 2019

Non-dualité, émotions et Nathalie Delay

A défaut de vous souhaiter une belle année, cycle qui n'a aucune résonance naturelle comme me le faisait remarquer un ami astrophysicien, je vous souhaite une belle continuité dans le changement perpétuel :)



Nathalie Delay est une enseignante de la voie cachemirienne. Elle a été l'élève de Daniel Odier  dont je suis l'enseignement, et d'Eric Baret, dont les livres me bouleversent et me font grandir.

Je réalise que je n'ai jamais partagé de vidéo d'elle (en même temps, il y en a pas beaucoup depuis qu'elle en a retiré de sa page youtube). Sur son site, on trouve des partages audio. Alors je vous partage la dernière, qui n'est sûrement pas la plus accessible mais qui parlera peut-être à certain-e-s.

Pour plus de matière sur la non-dualité, vous pouvez découvrir les vidéos youtube d'Eric BarretMooji ou Lisa Cairns.  Des traditions bien différentes mais qui se rejoignent finalement. C'est à l'élève de trouver son maître, et d'abandonner tout concept de maître/élève ;)

Je vous conseille tout particulièrement deux ouvrages : Le seul désir, dans la nudité des tantras de Barret (qui ne parle pas de sexualité) et Tantra, la dimension sacrée de l'érotisme de Daniel Odier (qui conte l'initiation de Daniel Odier par la tantrika Lalita Devi et ne parle pas non plus de sexualité :).

Nommer les émotions? 


Ce matin je m'interroge. Dans la voie tantrique de la tradition du shivaïsme cachemirien, on ne nomme pas les émotions. Quand une émotion surgit, on laisse les sensations se développer en nous et on sent, on suit le parcours de cet événement dans notre corps. En laissant grandir en soi l'émotion-sensation, on la laisse s'auto-guérir en quelques sorte, puisque très vite elle disparaît. Leçon d'impermanence. This too shall pass. 

Dans cette Voie, le corps est cette part de nous qui sait le mieux traiter les émotions. Le mental, lui, raconte des histoires et s'attache à ses histoires confectionnées de toutes pièces. Plus on s'attache à l'histoire, plus elle prend de l'ampleur. Une frustration devient colère, puis ressentiment, envie de vengeance ou victimisation...

Je m'interroge sur ce que l'on apprends à nos enfants, quand on leur apprend à les nommer, comme la communication-non-violente (CNV) nous y invite. La CNV est une approche très verbale et mentale dont la beauté réside, selon moi,dans la validation de nos besoins, de tous nos besoins, et dans la pratique de l'empathie et de l'amour de soi. C'est une approches aux techniques puissantes et efficaces quand on sait s'en servir avec art et coeur.

En CNV, reconnaitre les émotions, raffiner sa perception mentale de l'émotion est mis en avant car cela aide à se calmer, étape nécessaire pour trouver le besoin derrière et une manière de le satisfaire sans stratégie (ex : besoin d'être touché, pris dans les bras, mais pas forcément par une personne en particulier car ça c'est une stratégie. Les stratégies apportent d eta frustration tandis que reconnaitre son besoin permet d'ouvrir les possible pour le rencontrer, le satisfaire).

Bref, si le but, dans le fait de nommer l'emotion est le retour au calme, on peut l'atteindre plus rapidement en passant par le corps. Un peu comme dans la méthode TIPI présentée dans cet article sur les violences éducatives : Lettre à Bastien, 3 ans. (voir vidéo en milieu d'article - attention, l'article touche des sujets très sensibles).

Reste que nommer l'émotion est intéressant pour communiquer à son entourage ce qui se passe et, éventuellement recevoir de l'aide si nécessaire, ou tout au moins de l'espace et du temps.

Nommer sans limiter, nommer sans figer ...





Pour aller plus loin, sont disponibles aussi sur BLO :

Sortir de la dualité
Maternage et pleine conscience
La puissance de l'Intention : un documentaire à voir, revoir, revoir et partager
Les quatre accords toltèques
Eviter l'épuisement maternel : mère au bord du gouffre
 Le sommet de la conscience

mardi 19 juin 2018

Visualisation pour la grossesse et la naissance (cadeau audio)



Pour le dernier numéro de Grandir Autrement sur l'eau, j'ai enregistré une médiation destinée aux femmes enceintes (lié à l'article Eau et rituels : comment célèbre l'eau au quotidien)

Durant mes grossesses je me souviens avoir longuement cherché sur internet des fichiers audio en libre accès. Maintenant c'est un peu différent, il y a youtube, deezer, soundcloud, etc.

Quoiqu'il en soit, voici ma contribution avec cette méditation qui est tirée des enseignements de la Médecine Traditionnelle Chinoise, source de connaissance de l'être inépuisable que j'ai eu la chance d'étudier en partie en complément de ma formation de shiatsuki.

Vous connaissez le pouvoir de l'intention. Cette visualisation est une méditation guidée qui vous permettra d'atteindre un niveau de relaxation profonde et de renforcer votre connectection à votre centre et votre bébé, surtout si vous la pratiquer régulièrement.

Je suis preneuse de tout retour & critique. 
Qui sait, ça peut m'encourager à en enregistrer d'autres !
(J'ai pris une voix très lente et posée, j'espère que ça reste vivant ! )


Visualisation pour la grossesse et la naissance.


NB : Pour votre confort et votre informations, veuillez lire les recommandations ci-dessous avant de pratiquer



Installez-vous confortablement, dans une position dans laquelle votre corps peut se relâcher complètement et votre respiration peut être libre et ample. Si vous êtes plutôt kinétique, c'est à dire que votre capacité de visualisation passe plus fortement par votre ressenti corporel, allongez-vous sur le dos. En fin de grossesse, il est préférable de rehausser le haut de votre corps avec plusieurs coussins.

Méditer, ce n'est pas l'absence de pensée. C'est faire un pas de côté et observer leur flux constant, sans s'y accrocher. Se concentrer sur votre ressenti corporel et sur les invitations de cet enregistrement vous aidera à ne pas "sauter dans le train des pensées". Si vous le fait, c'est ok : observer, soyez neutre ou douce avec vous même et portez à nouveau votre attention sur votre respiration et sur la visualisation. 

NB: La seconde visualisation s'ajoute à la première en fin de grossesse, surtout dans les 2 dernières semaines avant la date prévue d'accouchement. Cette pratique de visualisation du col qui s'ouvre, du passage et de l'accueil du bébé peut s'effectuer progressivement le dernier mois de grossesse et plus intensivement à partir de 2 semaines avant la date prévue d'accouchement. Si un risque de naissance prématurée a été diagnostiquée, il est déconseillée de la pratiquer avant les 2 dernières semaines de grossesse.



Voici le sommaire du numéro 70 de Grandir Autrement


Numéro 70 - mai/juin 2018

Sommaire
Grandir au quotidien
Activités : Rituels en famille au fil des saisonsLire et grandir : Sélection de la rédaction
Des lectures qui inspirent notre maternage : 
Le b.a. Ba du livre de bébé, Edmée Gaubert

Naître parents
Grossesse : Le Watsu
Pas toujours facile d'être parents : Faire face au regard des autres
Chroniques parentales : Qui a dit « parfaits » ?

Dossier :
 Les enfants de l'eau   
L'eau, source de vie
Accoucher dans l'eau
Le bébé et l'eau du bain
Le bain enveloppé
L'eau, un médicament
L'eau, source d'inspiration, moyen d'ancrage
L'information contenue dans l'eau
L'eau dans tous ses états
Apprendre à nager par soi-même
La peur de l'eau
Boire selon ses besoins
Eau et rituels : comment célébrer l'eau au quotidien ? (j'ai écrit celui-ci)
L'eau, un enjeu de santé pour toute la famille
Pour aller plus loin
Grandir et s'éveiller
Éducation : L'eau comme support éducatif des valeurs de l'écoparentalité
Vu par les enfants : On a déménagéÉducation non-violente en pratique : Le petit dernier, petit et dernier
Chroniques d'une parentalité sans violence : ADN

Grandir ensemble
Grandir ailleurs : Grandir au Royaume-Uni

Faire grandir une initiative : Randonner avec des lamas

Grandir en savourant

Allaitement : Le bébé exclusivement allaité a-t-il besoin de boire de l'eau ?

Fines bouches : 
Recettes sans gluten

jeudi 15 mars 2018

Le sommet de la conscience



Un clip magnifique découvert hier, wow !

Le sommet de la Conscience, c'est une série de vidéos de coachs, énergéticien-ne-s, thérapeutes, sur le développement personnel qui ont pour lien commun : l'ouverture du coeur et une plus grande conscience de notre nature spirituelle.

Bref, cela fait 3 ans que je suis ces conférences et que certaines m'ouvrent grands les yeux et les oreilles (d'autre pas... il en faut pour tous les goûts, tous les cheminements).

Ce qui est très appréciable c'est que c'est gratuit quand on suit le rythme et que l'on s'efforce de regarder les vidéos dans les 24h après diffusion (ou 48h?) car après elles ne sont plus accessibles (sauf si on paie). 

Dans la liste des conférenciers je vous recommande : Isabelle Padovani, Arouna Lipschitz Jacques Ferber, David Laroche et Arnaud Riou. Les autres me sont moins familiers.



Vous pouvez vous inscrire ici.

Blessings

lundi 31 octobre 2016

Les jardins de Findhorn



Toutes choses par un pouvoir immortel
De près ou de loin,
De manière secrète,
Les unes aux autres sont reliées
Si bien que tu ne peux cueillir une fleur
Sans troubler une étoile.

Francis Thompson
Poème cité dans Les jardins de Findhorn, La communauté de Findhorn, éditions Le souffle d'or, 1999.

dimanche 23 octobre 2016

Lunes, coupe, sexualité, sensualité et éducation

Photo : Lotus Jonhson sur Flickr

Cela fait un moment que j'ai envie d'écrire sur les lunes (leur première apparition, leur retour après une naissance) mais aussi sur la sexualité, chamboulée par l'arrivée d'un ou plusieurs enfants, par la vie de famille dans ce qu'elle a de chronophage et d'énergivore, sur la transformation du couple d'amants en "couple parental"... 

Bref, j'ai envie de parler de féminité, d'éveil et de réveil à la sexualité, à la sensualité amoureuse.

Ce sujet est trop vaste, alors je vais commencer parce ce que je sais, ce que j'ai expérimenté et les pistes de réflexions aux questions que je me pose. 

Quand on explore en conscience son mode de vie et que l'on cherche d'autres modèles que le prêt-à-penser-et-consommer, au même titre que l'alimentation, la santé, l'éducation, la mobilité, l'habitat, la sexualité et le rapport au corps aussi sont des domaines à se ré-approprier et ré-inventer.


Retour de couches, premières lunes : changer de vocabulaire pour une nouvelle perception.


Cela fait plus d'un an que je m'éveille à la célébration du féminin, par les cercles de femmes,  la spiritualité chamanique, et la lecture d'ouvrages de référence comme Lune rouge de Miranda Gray.

Dans son livre (qui se télécharge gratuitement facilement sur internet et dont j'ai trouvé l'écriture maladroite mais les propos intéressants) Miranda Gray m'a appris que le cycle féminin est intimement lié à la lune et que les saignements apparaissent soit à la nouvelle lune, soit à la pleine lune. La contraception hormonale coupe bien évidement ce lien lunes - lune. Le stress, la vie en ville, la maladie, et d'autres facteurs, dérèglent aussi les cycles. Quoi qu'il en soit, j'ai adopté ce nouveau terme de "lunes", pour désigner les règles. Cela me semble bien plus doux et porteur de plus de sens.

Lorsque ma fille a eu 20 mois, et que ma nature cyclique a repris sa double teinte blanche et rouge, mon compagnon m'a surprise en célébrant cette occasion et en m'offrant un symbole : une superbe amaryllis rouge. Cette événement nous a permis de nous interroger sur ce que nous souhaitons transmettre à nos enfants en terme d'images, de connaissances et de ressenti quand à leur corps, leur genre, les lunes, la sexualité. 

Si vous interrogez les femmes autour de vous, bien souvent l'apparition des lunes a été un moment traumatique de leur histoire personnelle. Beaucoup se sont senties peu accompagnées, mal accueillies dans ce passage important de leur vie de femme. Il me semble important que les pères, comme les mères, s’interrogent sur leur perception des femmes et des lunes, pour être conscients de ce que l’on transmet malgré soit mais aussi, pour accompagner au mieux leurs filles (surtout quand on pense à la multiplication des séparations et des gardes alternées, qui font que les pères doivent pouvoir accompagner positivement leur fille sur cet aspect en l’absence de leur mère).

Bref, voici les pistes que j'ai trouvé pour le moment :


- Comme Nelson (5 ans) a voulu savoir comment on fait les bébés, nous lisons La naissance d'Agnès Rosenstielh, l'auteure de Mimi Cracra. C'est beau, sensible, véridique et très 70's. Anouk (2,5 ans) demande aussi souvent qu'on le lise (mais elle tourne rapidement la page sur les explications biologiques). Pour les enfants de 2 à 7 ans.

- Pour les enfants un peu plus agés et les pré-ados, il existe un super conte auto-édité: Le trésor de Lilith – un conte sur la sexualité, le plaisir et le cycle menstruel, de Carla Trépat Casanova. 

- Pour les ados et leur(s) parent(s) du même genre, il y a les sessions Cycloshow, qui comportent des temps avec et sans parents et durant lesquelles certains adultes apprennent aussi des choses sur leur corps et celui de l'autre ! 

- Toujours pour les ados, le site Education Sensuelle offre une approche objective, amoureuse et gourmande aux questions des ados. Bien plus sympa qu'un cours de bio.

- Les tentes rouges, les cercles de femmes ou les cercles d'hommes, notamment les Nouveaux Guerriers, bref tous les rassemblements non-mixtes dans lesquels les ados sont plus que bienvenus pour des rites de passage, des cérémonie de transmissions et de partage, tout en douceur. 

- Je suis en train de lire Les 13 mères originelles : La voie initiatique des femmes amérindiennes de Jamie Sams, un livre sur les légendes amérindiennes des 13 Mères Originelles, pour se reconnecter au féminin sacré (c’est à dire le principe féminin, présent chez les hommes et femmes), s’initier à la Médecine des Femmes et guérir sa part féminine (blessé par des siècles de domination masculine et d’abus), et le réconcilier avec sa part masculine (en tantra on parle du "masculin divin"). Chaque chapitre correspond à un mois lunaire.

- on me conseille aussi Les trésors du cycle de la femme. Je ne l’ai pas lu mais il y a quelques années, j’ai dévoré “Femme!” de Nathalie Angier (ouvrage malheureusement épuisé).



Body positivity et mouvement queer : amour de soi et reconquête de son aspect physique


Ce mouvement lancé aux States pourrait en gros se résumer à : “cessons de vouloir plaire et aimons nous !” Il y a plein de videos YouTube à ce sujet qui donnent des frissons de liberté et de révolte.


Il y a quelques mois, j’ai regardé le documentaire “A quoi rêvent les jeunes filles” d'Ovide, sur la sexualité des jeunes filles hétéros en France. Réalisé par une activiste féministe de ma génération, ce documentaire est une bombe pour nous femmes de tout âges et pour nous parents qui ne sommes pas de la génération “millenial” ou génération Y (celle née autour de l’an 2000, nos ados quoi). Ce qui m’a le plus touché c’est le leurre si facile et si terrifiant entre croire que l’on se réapproprie sa sexualité et, en fait, gober tous les fantasmes, désirs, attentes, stéréotypes masculins, bref, toute l’imagerie sexuelle générée par des années de domination masculine occidentale. Regarder ce documentaire vous éclairera plus que mes commentaires mais la question qui m'anime est : comment se reconnecter à ses désirs profonds et retrouver une réelle créativité sexuelle délivrée des diktats masculins. Pour moi, panamoureuse,  cela s’applique aussi aux relations homosexuelles, tant l'ensemble de nos schémas mentaux est conditionné par notre structure sociale, toujours aussi patriarcale. Le tantra (voir plus loin) dans son approche de réconciliation du féminin (sacré) et du masculin (divin) présent en chaque être est, pour moi, une belle inspiration dans ce chemin vers l'autre et vers soi dans la sexualité.

Pour revenir à la body positivity, il me semble que ce mouvement va de paire avec le mouvement queer qui peut se résumer en l'abolition des diktats et des clichés liés au genre. Au quotidien, je pourrais traduire cela en : “Je suis la femme que j'ai envie d'être et pas celle qu'on m'impose. J'ai du poil sous les bras, les mollets, la lèvre supérieure et les orteils et alors?  Les hommes aussi, non? Et si j'aime le maquillage et les mini jupes tant mieux car c'est mon choix. ET JE M’AIME”.

Ces bonnes intentions envers soi-même et son image s’applique bien évidement aux hommes et à nos petits garçons, qui peuvent pleurer, porter du rose, des robes et du moulant et préférer les jouets “de filles”.



Coupe menstruelle: le pied?


Je me rends compte que beaucoup de femmes, notamment en France ne connaissent pas la coupe menstruelle. Que dire alors de l'élimination naturelle du flux !? Avec des enfants en bas âge, cette pratique ancestrale et universelle, me semble difficile à mettre en oeuvre (puisque l’on est fort centré sur leurs besoins à eux et peu disponible pour soi) mais, l'usage de la coupe m'apparait comme un bon début pour retrouver le contact avec ce flux de sang qui n'est ni sale, ni honteux et fournit un super fertilisant aux plantes.

L'utilisation de la coupe nécessite quelques cycles d'exploration et d'apprivoisement, ce qui est une occasion parfaite pour mieux connaître son anatomie. Pour celles qui ont un périnée moins tonique (à cause des naissances notamment) il existe chez Me Luna un modèle soft, un modèle short pour les utérus un peu descendus, mais aussi un modèle sport conseillés aux plus toniques ou pour la pratique du yoga notamment (bon, en yoga normalement, certains exercices sont déconseillés pendant les lunes. Tout comme en massage thaï, on évite les inversions). Tout ça en vente par internet car les magasins bio ne proposent que des modèles standard (quand ils le font...). Pour ma part, j'ai deux coupes, une Lady Cup et une Me Luna. et j'alterne selon l'abondance et l'activité. TMI? :)

Il faut préciser que certaines femmes ne peuvent pas utiliser de coupes, notamment celles qui souffre de vaginisme. Si c'est votre cas, rassurez-vous, vous n'êtes pas seule et on en sort, avec beaucoup de douceur pour soit et pour ce que cette épreuve peut mettre en lumière.


Tantra : une source d’inspiration et d’éveil inépuisable.


Le tantra est mal perçu et mal connu en occident. C'est une source inestimable de sagesse, d'équilibre intérieur et relationnel. Pratique spirituel, respiratoire et physique, on distingue le tantra blanc, celui de l'esprit, du tantra rouge, celui de la rencontre de soi et de l'autre par la sexualité.  

A Bruxelles, j'ai été initiée au Studio La Limite avec Elle, une personne lumineuse et généreuse qui attire dans ce sanctuaire moderne et expérimental, en plein Schaerbeek, de belles âmes en transition. On y trouve aussi des sessions de méditations, des massages et un monastère expérimental. Encore une fois, je précise pour éviter toute méprise : il ne s’agit pas de pratiques érotiques. C’est un lieu apaisant, inspirant, ressourçant.  S'offrir un espace et un moment pour prendre soin de sa sexualité, par le biais d’une pratique qui intègre les autres dimensions de notre être (spirituelle, relationnelle, émotionnelle, physique, etc) est un bienfait en soi.

Des livres pour s’initier :

J'ai lu Making Love de Barry Long (en français : Faire l'amour de manière divine) qui n'est pas tendre avec les hommes dans son explication du manque de créativité et spiritualité dans la sexualité telle qu'elle est le plus souvent imaginée, perçue et vécue. Elle, du Studio La Limite, m'a conseillé la trilogie de Mantak Chia : La femme multi-orgasmique, L'homme multiorgasmique et Le couple multiorgasmique. Malgré ce que les titres peuvent évoquer dans notre esprit conditionné par l'imaginaire masculin, il ne s'agit pas de performance mais de pratiques visant la découverte de soi et de l'autre et la rencontre de quelque chose de plus grand, d'une énergie de vie (la Kundalini), du divin.

Je viens de commander, Le seul désir de Marc Baré, sur spiritualité tantrique et L'amour et la solitude d'André Comte-Spongille qui m'éclairera peut-être sur les questions de fidélité, de polyamour et d'engagement. A propos d'engagement je conseille le livre de Christiane Singer: Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies (et bien sûr, comme source d'inspiration et de confiance en la vie et en soi : Où cours-tu ne sais tu pas que le ciel est en toi).

J'ai aussi assisté à quelques conférences (en live et sur internet) de Diane Bellego dont le vocable est hautement spirituel et peut décourager les novices.


Bonne lecture, bonnes réflexions, bonnes pratiques. N'hésitez pas à partager ici ce qui peut nous éclairer tous et toutes.


Pour partager de manière moins publique et entre femmes, j'ai créé un cercle de femmes virtuelles sur le modèle de la liste Parents Conscients. Vous pouvez vous inscrire sur le site yahoo group  De Lune à L'Autre  ou écrire à l'adresse : delunealautre-subscribe(at)yahoogroupes.fr

Namaste.



update au 9/11/16 : j'ai remplacé le terme "polyamour" dans le paragraphe sur l'attitude queer par "panamour". Même si le premier me questionne et a fait partie de ma vie amoureuse, c'est le second qui me définie plus justement.

mardi 20 septembre 2016

Marche pour nos anges - journée internationale du deuil périnatal





Je relaie l'information de mon amie Thaïs, qui m'insuffle beaucoup de joie et d'inspiration à chacune de nos rencontres. Thaïs organise une marche le 15 octobre prochain pour les parents ayant perdu en enfant durant la grossesse ou autour de la naissance.

La 8ème journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal aura lieu le 15 octobre prochain en France, en Belgique, au Canada, au Japon et aux Etats-Unis.

La marche aura lieu pour la première fois cette année à Bruxelles en direct de Paris, Lyon, Toulouse, selon une organisation conjointe de l'association Pieds par Terre Coeur en l 'Air dont je suis administratrice comme tous les autres parents bénévoles qui la composent. 

Nos objectifs :

- Rendre un hommage collectif aux parents qui ont perdu un bébé pendant la grossesse ou autour de la naissance 

- Sensibiliser le grand public à la question délicate du deuil périnatal, lever le tabou et briser le silence

Nous vous invitons à nous rejoindre seul, en famille, entre amis, collègues ... Chaque participant fait ainsi preuve de solidarité et de soutien envers les parents qu'il soit touché de près ou de loin. 

Inscrivez -​ vous afin d'honorer un bébé en particulier et recevoir un souvenir-hommage lors de cette marche. Vous pouvez aussi vous inscrire sans venir ou vous faire représenter par quelqu'un.


Le deuil périnatal est la perte d’un enfant à venir au cours de la grossesse, ou d’un bébé dans les semaines suivant sa naissance. Méconnu et trop souvent tabou, il touche pourtant 1 couple sur 50 en Belgique.

Si les causes de ces drames intimes sont multiples (mort fœtale in-utero, accouchements prématurés, Interruptions Médicales de Grossesse, Malformations incompatibles avec la Vie, Morts Inattendues …), le cheminement que les parents doivent mener par la suite pour se reconstruire est toujours long et difficile.

A l’heure où les grossesses sont de plus en plus espérées et choisies, ces morts brutales sont en effet vécues comme une profonde injustice, le deuil profond d’un espoir et d’un avenir attendu avec l’enfant.
Bien souvent, la détresse des parents se heurte à l’impuissance et au malaise de l’entourage, qu’il soit médical, personnel ou professionnel.


Faute de savoir quoi faire, quoi dire, par peur que les parents endeuillés ne deviennent dépressifs, personne ne leur parle de ce qu’ils viennent de vivre. 



De plus, on les incite souvent à « passer à autre chose », « avoir d’autres enfants » ou considérer « la chance d’avoir perdu l’enfant avant d’avoir pu le connaître », car ce serait supposément moins douloureux.



L’isolement des parents est immense, alors même que ce deuil est reconnu par les professionnels comme étant particulièrement délicat. Faute d’être traité et entouré, il dégénère fréquemment en complications diverses (dépressions, insomnies, pensées suicidaires, prises de somnifère ou d’alcool, séparation des parents, troubles de l’attachement avec l’enfant suivant le décès périnatal).

Cette situation pose un véritable problème de santé publique, touchant de très nombreuses familles sans que personne en parle jamais.

Le 15 octobre a été créé pour cette raison, afin que l’on puisse aider l’entourage des parents à être présent pour eux de manière pertinente, afin que l’on puisse aider les parents à se sentir moins seuls et anormaux.

Diverses manifestations sont organisées partout dans d’autres pays, pourquoi pas chez nous ?

Notre association « Pieds par Terre, Cœur en l’Air » organise conjointement 4 marches, à Paris, Lyon, Toulouse et Bruxelles. Elles rassemblent parents et entourage. C’est l’occasion pour les parents de rompre l’isolement et de poser un rituel en mémoire de leur bébé, ce qui est essentiel dans le processus de deuil. 

C’est également un moment privilégié pour parler du deuil périnatal dans la presse et sur les réseaux sociaux en donnant au grand public des outils concrets pour mieux accompagner les parents endeuillés. Nous aimerions également diffuser les besoins en formation, tant des bénévoles que des personnels soignants, pour mieux accompagner les parents vers une forme de résilience.


Cette année, nous insistons sur le silence qui isole les parents et qu’il est possible et salvateur de rompre en mentionnant le prénom de l’enfant mort, en posant des questions sur lui ou, tout simplement, en demandant aux parents comment ils se sentent, même si de nombreux mois ou années sont passés depuis le décès de leur bébé.



La marche bruxelloise en sera à sa première édition officielle et l’espoir est de la voir reproduire chaque année lors de la Journée Mondiale de Sensibilisation au deuil périnatal du 15 octobre. 

Le besoin de diffusion et de soutiens divers sont très grands dans notre pays, merci de contribuer à l’élargissement du mouvement. 


 Thaïs Sander 
Administratrice, section Belgique +32 496 677 939

lundi 12 septembre 2016

L'école de la vie

Du 23 au 25 septembre, je serai au Festival de l'Ecole de la Vie à Montpellier, au stand du magazine Grandir Autrement. Le programme est alléchant et conçu pour les familles.  J'ai hâte !

Au plaisir de vous y croiser peut-être !

mercredi 6 avril 2016

Conférence sur l'accompagnement thérapeutique de l'âme

Un autre rdv cette même semaine,

Une conférence d'Aude Vanneste sur l'accompagnement thérapeutique de l'âme, 
organisée par la Fondation Laly qui promeut entre autre le don d'organe, la prévention des accidents domestiques et l'accompagnement des parents après la perte d'un enfant.

le 12 avril 2016 à 20h 
Rue Gachard 52, 1050 Bruxelles.

Aude et Stanny sont des personnes très inspirantes et généreuses. Aude qui est aussi formatrice en communication connectée, m'accompagne dans mon cheminement personnel et mon rôle de maman.
 Je serai là pour les écouter.







jeudi 24 mars 2016

"Aucun bébé ne naît terroriste : comment contribuer à un monde non-violent ?" Isabelle Padovani

Le titre est un peu "patacaisse" mais c'est un prétexte pour écouter Isabelle Padovani qui est une grande maîtresse de communication non-violente. Elle sera par ailleurs à Bruxelles les 23 et 24 avril prochain pour animer un séminaire.

mardi 22 mars 2016

Sortir de la dualité





Bien chers tous,

Je vous écris depuis le sud de la France, en pleine campagne, où je suis arrivée il y a quelques jours avec mes enfants. Mon mari est à Bruxelles et devait nous retrouver demain. Il y a deux heures à peine, en rentrant du marché, les bras chargés de légumes plein de terre, cultivés avec amour et soleil, j'ai reçu ce sms qui a fait vaciller mon univers.

Depuis, j'ai retrouvé le contact avec moi-même, avec mon centre, et par là, avec l'univers entier.

J'ai beaucoup de chance d'être ici. J'ai pensé à vous qui lisez ces lignes, mes amis, mes patients, mes lecteurs, et je me suis demandé comment vous envoyer ce qui me nourrit ici et me permet certainement de retomber sur mes pattes aussi rapidement. C'est suite à un commentaire très court sur FB, amer et haineux (qui m'annonçait par la même occasion que son auteur était en vie) que le chemin est venu.

Après Charlie Hebdo et l'Hypercasher, je me souviens avoir écrit que j'essayais d'envoyer de l'amour à tous, victimes et tueurs, mais que je n'y arrivais pas.

La semaine dernière, quand les policiers bruxellois ont bouclé le quartier Saint-Denis à Forest (où j'ai travaillé il y a quelques années), les enseignants d'une école à pédagogie active, fréquentée par mes neveux et de nombreux enfants d'amis, ont expliqué à leur élèves (dès 2 ans et demi) que des "méchants" étaient Place St-Denis.

Je comprends que l'on tente d'expliquer ce qui se passe aux enfants quand on se sent boulversé et que leur univers est sensiblement perturbé (soldats ultra armés dans la rue, parents interdits de rentrer dans les cours d'école, etc.). Je comprends que l'on cherche des mots simples.

Je comprends la colère de mon ami qui insulte les terroristes sur FB. 

Mon message est tout simple. La haine appelle la haine, envoyons donc de l'amour. Soyons amour. Vibrons amour. Partageons cet amour.

Je comprends que cela sonne simpliste, peut-être décalé, mais c'est ce que je ressens et ce que je veux partager.

Récemment une personne généreuse m'a appris le concept de non-dualité. C'est un peu difficile de vous résumer tout cela ici mais en gros, les terroristes et nous sommes les mêmes. Il faut arrêter de scinder de le monde en catégories. De nourrir la vision manichéenne du monde que l'on nous a inculquée dès tout petit (les enfants sont soit calmes et gentils, soit vilains et bruyants, c'est bien connu).

Quand j'avais 16 ans, ma mère a commencé à envoyer de l'amour à la planète. Elle n'a pas vraiment partagé cette pratique avec nous et je n'ai pas très bien compris ce qu'elle faisait. Beaucoup de parents autour de moi ne partagent pas leurs pratiques spirituelles de peur d'influencer leur enfant. Bien souvent parce que leur cheminement est récent et qu'ils doutent. Aujourd'hui, je mesure comme il est important pour moi de prendre mes enfants par la main sur ce chemin. Leur montrer la voie de l'amour, de la reliance et du respect de la terre et des êtres vivants ne peut pas être une erreur.

Quand j'entends l'horreur, je pense à comme ces hommes ont dû être humiliés, blessés, déconnectés de leur nature, privé d'amour et d'amour de soi.

Bref, que faire si vous êtes à Bruxelles maintenant (ou ailleurs) et sous le choc?

Voici quelques idées (my 2 cents) pour faire retomber la pression :

- Se relier aux autres: à ceux que vous aimer, aux inconnus. Téléphonez, invitez-vous à manger, sortez de chez vous si vous vous en sentez la force. Essayez de voir de vraies personnes, de vous toucher, de vous regarder. Embrassez vos enfants.

- Se recentrer en ce connectant aux éléments : à l'eau, à la terre, au feu, à l'air. L'air est effroyable à Bruxelles. Mais il y a de très nombreux espaces verts, la forêt tout près  et des arbres dans chaque rue. C'est le printemps. Touchez les arbres, demandez-leur de vous transmettre leur force, leur robustesse, leur patience. Sentez la sève qui monte en eux et en vous. Comme eux, trouvez votre place entre Ciel et Terre. Trouvez de l'eau. Prenez une douche, buvez, laver vous des émotions toxiques qui vous ont atteintes. Brulez de l'encens, de la sauge, du paolo santo (un bois sacré). Respirez. Demander de la douceur pour vous et pour le monde.

Ce matin, les enfants et moi sommes restés de longues minutes à contempler les bouillons de la Drôme. Cela faisait longtemps que je n'avais rien vu d'aussi vivant et vivifiant. Trouvez votre source de vie et de ressourcement. Elle est en vous mais c'est plus facile de s'y relier dans un lieu de nature, dans la forêt de Soignes par exemple, ou par la fenêtre en regardant le ciel, la lune.

- Chanter, danser pour calmer votre mental et vous relier à plus grand que vous : Une copine en or, juste après la naissance de son 3ème enfant, m'a offert un mantra que j'avais oublié. Il ouvre le chakra du coeur (au milieu de la poitrine) et apporte protection et calme : "om dum durgayei namaha". Quand on le chante, c'est magique, les enfants écoutent et se mettent aussi à chante. Je le chante plus rapidement que dans la vidéo qui suit mais, c'est la version la plus apaisante et sobre que j'ai trouvé sur youtube:


j'aime particulièrement ces deux-ci : 

 


et celui-là, que l'on m'a offert la semaine dernière :



Courage ! Nous sommes tous ensemble.





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