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dimanche 28 octobre 2018

L'instruction en famille : un choix élitiste?


Je partage avec vous le premier article que j'ai rédigé pour Grandir Autrement, pour le numéro 59 dédié à l'Instruction en famille, parût en juillet 2016. Ce numéro du magazine peut-être téléchargé en version pdf pour 2,94€ sur le site de Grandir AutrementVous pouvez également vous abonner, ou abonner un-e ami-e ici. Par votre soutien, vous permettez la diffusion et la normalisation du maternage proximal et de l'éco-parentalité. Notre travail est principalement bénévole.


L'instruction en famille, un choix élitiste ?


L’instruction libre des e­nfants comme prolongement du maternage proximal implique que les parents, qui souhaitent vivre plus de quelques heures par jour avec leurs enfants, composent avec les finances familiales, les besoins de chacun et… l’entourage. Les peurs renvoyées par les proches sont bien souvent la sociabilisation des enfants, la capacité des parents à instruire leurs enfants et la nécessité de « gagner sa vie » et donc de travailler en déconnexion de la sphère familiale (tel que le travail est conçu et perçu majoritairement dans notre société).

Aux États-Unis, l’instruction en famille (IEF) est, depuis peu, vue d’un autre œil. Les grandes universités favorisent l’inscription des adolescents « non-sco » qu’elles considèrent comme plus motivés et plus autonomes dans leurs apprentissages car posant souvent un choix de filière plus conscient. 74 % des enfants instruits librement s’inscrivent à l’université contre 49 % des élèves de l’école publique1et chaque année 100 000 anciens enfants IEF obtiennent un diplôme universitaire2.

Un nouveau regard sur l'IEF

Les nouveaux précepteurs de tendance, les « techies » (i.e.experts en nouvelles technologies) et les partisans de la financial independence3lancent la mode du homeschooling dans l’intelligentsia US. Pour eux, l’école est un frein à la créativité. Ces familles aisées créent de nouveaux marchés pour les écoles privées et les opérateurs culturels qui offrent des cours et services « à la carte » à leur intention. Leur médiatisation comme créateurs d’une nouvelle élite, rafraîchit l’image de la déscolarisation qui, depuis les années 70, est associée à deux groupes aux visions sociétales bien distinctes : les familles chrétiennes soucieuses de l’influence séculaire de l’école publique et son insécurité et le mouvement hippie libertaire dénonçant l’oppression des enfants par un système scolaire autoritaire et patriarcal4.

Le nombre d’enfants déscolarisés augmente chaque année de 7 %, atteignant 3,4 % des enfants en âge d’être scolarisés5. Et pour cause, les statistiques de réussite aux examens nationaux sont en faveur de l’IEF depuis près de vingt ans. L’étude la plus récente, effectuée en 2009 par quinze instituts de sondage indépendants sur près de 12 000 enfants IEF de 5 à 17 ans, a montré que ceux-ci obtiennent en moyenne des résultats nettement supérieurs aux tests nationaux, et ce, dans toutes les disciplines majeures testées. 87 % des enfants déscolarisés obtiennent des notes supérieures à la moyenne nationale, créant un écart de 37 points de pourcentage avec les élèves de l’école publique6.

Malgré un plus grand nombre d’enfants instruits librement, un revenu familial médian inférieur à la moyenne nationale et une plus grande diversité sociale des familles dont ils sont issus, cet écart se creuse au fil du temps.

Au-delà de l’attention personnalisée, du respect des rythmes d’apprentissage et du temps que l’enfant peut consacrer à ses passions, on peut expliquer l’exacerbation de cet écart par l’accélération de la circulation de l’information, viaInternet et les réseaux sociaux, qui favorise la mise en place de groupes d’entraide et d’apprentissage entre familles et l’essor des cours en ligne.

Un outil d’émancipation social


Mais faut-il être millionnaire pour instruire son enfant ? Absolument pas !  L’étude démontre queni le revenu des parents, ni leur origine sociale, ou l’argent dépensé pour leur instruction n’influent sur les résultats des enfants IEF.Ainsi, l’écart de résultats entre les enfants issus des familles défavorisées (qui seraient éligibles à la gratuité des repas en cantine scolaire7) et ceux issus des classes sociales plus aisées est de quatre points de pourcentage dans le milieu IEF contre dix points d’écart pour les écoliers8. L’écart filles/garçons est d’un point seulement en faveur des filles, alors que l’école tend notoirement à les défavoriser au fur et à mesure qu’elles grandissent.

L’IEF apparaît comme un moyen de lutte contre les inégalités sociales tandis que l’école comme outil d’émancipation sociale est un échec avéré (comme Pierre Bourdieu l’a démontré).

En France, une association affirme : « Quels que soient votre niveau d'instruction, votre situation sociale ou votre lieu d'habitation, tout le monde peut pratiquer l'instruction en famille. Il revient à chaque famille de définir ses besoins, ses priorités, de connaître ses limites et de s'organiser en conséquence.10»

Pour Laetitia, maman solo qui a déscolarisé son fils il y a trois ans, l’apprentissage hors de l’école s’est intégré à un changement de vie global lorsqu’elle a décidé de voyager avec lui et de vivre hors du système monétaire. « La vie communautaire et nomade offre un grand nombre de personnes ressources à l’enfant auprès desquelles il peut apprendre au gré de ses intérêts. En un an, Nohé a appris deux langues. Le contact avec la nature aussi est une source d’apprentissage immédiate et vaste. L’enfant a tout à portée de main.» De retour en ville et, à la demande de Nohé, 8 ans, ils ont opté pour un cadre léger. Laetitia a monté son activité d’animation artistique ce qui lui permet de travailler en grande partie à la maison et d’amener son fils avec elle en prestation. « Quand on voit le documentaireÊtre et devenir, on a l’impression qu’il faut être millionnaire pour pratiquer l’IEF. Je ne me suis absolument pas posé la question de l’argent quand j’ai fait ce choix. En grandissant, les besoins de Nohé changent, mais l’offre d’activités “extra-scolaires” et les rencontres entre familles autour d’un apprentissage (fabrication du pain, soins des ânes, etc.) offrent plein d’opportunités accessibles.»

Pour Agathe, maman de trois enfants de 2, 7 et 9 ans, instruits librement, pratiquer l’IEF se conjugue aujourd’hui avec simplicité volontaire. Ce fut d’abord un choix par défaut : « Je croyais que la panacée pour mon enfant, c’était une école Montessori et puis, quand j’ai rencontré le groupe de familles non-sco à Paris, c’est devenu un véritable choix. J’ai aussi compris que j’avais besoin d’être en relation avec mes enfants pour réparer mon histoire familiale. Avec l’IEF, nous pouvons devenir les parents que l’on souhaite.» Pour elle, pratiquer l’IEF, c’est respecter la nature profonde de l’enfant et lui assurer un parcours singulier tissé de la culture qu’il se forge au fil de ses intérêts et de ses rencontres. «Mon fils aîné réclame d’être boulanger depuis toujours. S’il le devient, ce sera par choix et pas parce que l’école l’aura décrété trop mauvais pour faire autre chose. Du coup, c’est aussi une autre société que l’on choisit.»

Et si cette nouvelle « élite » en devenir était composée, non pas de l’excellence intellectuelle, mais de jeunes gens plus épanouis, plus connectés à leur famille et leur environnement ?

Agathe est une ex-institutrice : « Quand on me demande si les parents ont assez de culture pour pratiquer l’IEF, ça me fait horreur car de quelle culture parle-t-on et qui en a le monopole ? L’école ?». Sabrina, mère de deux enfants déscolarisés depuis cette année, s’insurge également : « L’intelligence et la culture ne sont pas l’exclusivité des classes aisées. Mon grand-père, ouvrier, avait pour livre de chevet le dictionnaire alors qu’il n’était jamais allé à l’école. Même avec un petit budget, avec les bibliothèques et Internet, on peut étancher sa curiosité d’apprendre. Les enfants en IEF dissocient moins l’apprentissage du jeu et de la vie en général. Chaque rencontre est une ressource.»

Travailler et instruire librement


Mais comment gérer cette « disponibilité totale discontinue11» à ses enfants tout en gagnant sa vie ? Outre la flexibilité de son activité professionnelle, Laetitia s’est tournée vers le parrainage laïc. Son fils a noué une relation familiale forte avec un couple bouddhiste homosexuel sans enfants. Tout le monde y gagne : « Ce n’est pas moi qui planifie leurs rencontres, il les appelle lui-même». Sabrina et son compagnon ont opté pour deux temps partiels « afin que les enfants aient deux points de vue différents et qu’il n’y en ait pas un qui reste plus que l’autre à la maison. On a peu de temps en famille au complet ou en couple mais on se couche et se lève tard pour se retrouver. L’IEF, c’est surtout réorganiser sa routine». Leur budget les place juste en-dessous du seuil de pauvreté. Quand ils ont choisi l’IEF ils se sont demandé si, justement, c’était l’apanage d’une certaine élite : « Et puis non ! Quand nos enfants étaient scolarisés tous les mois, il y avait des dépenses supplémentaires pour les sorties ou autres. L’IEF nous coûte un peu moins cher que l’école (pas de cartable ou de fournitures obligatoires) mais la différence, c’est que l’argent que l’on dépense, nous en profitons aussi : on va au musée et au théâtre avec eux !»

Quant à Agathe, qui a quitté Paris depuis un an pour une expérience nomade en famille, en s’offrant le temps, la question financière devient secondaire : « C’est maintenant que mes enfants ont besoin de moi. Travailler, je peux le faire plus tard. Les enfants sont par essence imprévisibles et nous obligent aucarpe diem. Avec l’IEF et la route, on rentre dans une autre temporalité, on apprend à se laisser guider et l’on goûte à la générosité de la vie. Ce qui me nourrit, ce sont les rencontres et la vie dans la nature. Le reste devient secondaire. Même si le mode de vie que l’on quitte nous nourrit encore, nous faisons déjà l'expérience de la récup’, des échanges avec d'autres qui nous confortent dans le fait qu'on peut vivre autrement et mieux.»

Une nouvelle élite épanouie et consciente


Mais quid des facilités d’apprentissage ? Faut-il avoir un enfant précoce intellectuellement pour pratiquer l’IEF ? Aux États-Unis, 24,5 % des enfants IEF sont « en avance » par rapport à leur pairs scolarisés et seulement 5 % sont en situation de « redoublement »12. En France, seulement 12 % des membres de l’association LAIA (Libres d’apprendre et d’instruire autrement)ont choisi l’IEF parce que leur enfant présente des facilités d’apprentissage13.

À l’heure où diagnostiquer son enfant « haut potentiel »est une source de fierté chez certains parents, il est bon de rappeler qu’Howard Gardner a défini huit types d'intelligence14et que l’IEF est une voie rêvée pour développer le potentiel d’un enfant doué autrement que scolairement.

Et c’est là où réside la beauté de l’IEF quand elle appliquée pour répondre aux besoins de l’enfant, favoriser la pleine éclosion de sa créativité et lui permettre d’intégrer la société à son rythme, sans compétition et sans jugement imposé, pour y participer en tant qu’être respectueux de lui-même, d’autrui et de son environnement.

___________________________________

3 - Travailler d’arrache-pied pendant dix ans puis prendre sa retraite à 40 ans et fonder une famille.
4 - Les figures de proue de ces deux mouvements sont Raymond Moore, qui a montré que l’apprentissage formel et institutionnalisé avant l’âge de 12 ans est source de nombreux troubles tels que la myopie, la dyslexie ou l’hyperactivité, et John Holt, le père du« unschooling », c’est-à-dire l’apprentissage par la vie et son abondance d’expériences.
7 - À ce propos, on peut déplorer que les familles IEF défavorisées ne reçoivent pas l’équivalent financier de cette aide, mais certains états accordent désormais des déductions fiscales aux familles IEF. Encore faut-il être imposable…
8 - Average national assessment of education progress science and reading scale score, National Center for Education Statistics, 2009.
9 - voir Pierre Bourideu et J-C Passeron,Les Héritiers. Les étudiants et la culture, Les Editions de Minuit, 1964 et, des mêmes auteurs, La Reproduction. Éléments pour une théorie du système d'enseignement, Éditions de Minuit, 1970.
11 - Les plumes de LAIAn° 9, septembre 2008, p.13.
13 - http://laia-asso.forumpro.fr/t7-pourquoi-les-familles-font-elles-le-choix-de-l-ief
14 - L'intelligence linguistique, logico-mathématique, spatiale, musicale, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle, intrapersonnelle, naturaliste.




mardi 9 octobre 2018

Récompenser ou pas les enfants?



Je partage le replay de ce webinaire : "Récompenser ou pas les enfants ?" organisé par Marie-Florence Astoi de la plateforme Ecoparentalité avec Grandir Autrement. 

C'est Coralie Garnier, rédactrice à GA et auteure du blog Les 6 doigts de la main qui développe plus en avant son article "Le piège des récompenses" publié dans Grandir Autrement et que l'on peut lire gratuitement ici sur le site du magazine.

Bonne écoute et bonne reflexion à ce sujet :)

En vous abonnant, ou abonnant un-e ami-e ici vous permettez la diffusion et la normalisation du maternage proximal et de l'éco-parentalité, et soutenez le travail des rédactrices-eurs,  principalement bénévole :)

jeudi 5 juillet 2018

Court-métrages pour enfants



Anouk, Nelson et moi explorons le site : https://www.films-pour-enfants.com, une vidéothèque de court-métrages classés par thèmes et par âge. Il y a de tout donc à chaque parent de filtrer selon sa sensibilité et surtout celle de son/ses enfants.

Nous avons beaucoup aimé ces deux films et les partageons à notre tour avec vous.


jeudi 7 décembre 2017

De l'empathie pour les parents

La Maison de l'Enfant en partenariat avec le réseau Parentalité Créative lance une hotline de la parentalité positive.

Tous les jours ouvrables de 14h à 17 h vous pourrez bénéficier gratuitement de 15 minutes pour relâcher la pression, être écoutée et partager avec un professionnel de l'accompagnement à la parentalité qui est lui même parent et a fait face aux défis auxquels vous vous confrontés.

Quelques infos en plus sur le site de Catherine Dumonteil-Kremer.

vendredi 9 décembre 2016

Comédie musicale : 2 places à gagner et une belle réduction

UPDATE au 14/12/16 : Représentations annulées... Faute de soutien publique suffisant aux artistes et jeunes compagnies, le spectacle vivant est fragile et dépend de son public. Je viens de recevoir un mail d cela compagnie qui annule ses représentations car le risque financier est trop élevé. Vous pouvez lire leur message dans les commentaires.




"Peter Pan, toujours en quête de nouvelles aventures, traverse le voile qui cache le Pays Imaginaire, attiré par des voix étranges. Mais derrière le scintillement de la découverte se cache un monde bien plus sombre et plus triste que ne l'avait décrit le Roi des fées : le nôtre ! Et si celui qu'on nomme 'Le Petit Oiseau Blanc' avait la réponse à toutes nos questions ?" 

La compagnie des rêveurs joue "Le Petit Oiseau Blanc" du 18 au 23 décembre 2016 à l’Auditorium Jacques Brel (Anderlecht). Ce spectacle s’adresse à un public familial, est accessible dès 6 ans, et a pour but de développer un sens critique chez les jeunes sur la société actuelle. En filigrane, un personnage célèbre : Peter Pan, joué par un jeune comédien de 11 ans, Anton Troubat.

Il y a 2 places à gagner pour la représentation du 18 décembre à 16h.

Pour cela il suffit de laisser un commentaire. Mes enfants procéderons à un tirage au sort. Si vous vivez dans la simplicité volontaire ou involontaire merci de le préciser afin de pondérer vos chances de gagner.

Tous les lecteurs reçoivent une réduction de 2 euros sur le prix des places (soit 8 euros la place) avec le code : BXLESOIES (en majuscules) à rentrer lors de la réservation en ligne : http://www.lacompagniedesreveurs.com/shop

Quelques mots du du metteur en scène :  

"Que se passerait-il si Peter Pan débarquait dans notre vie quotidienne ? Pourrions-nous faire la part des choses entre réalité et fiction ? Est-ce que la frontière entre l’imagination et le monde réel existe ? Nous entrons ici dans une histoire qui touche chaque individu de la société occidentale. Sur fond d’actualité, nous tenterons de fédérer enfants, adolescents et adultes autour d’un même thème : «Qu’allons nous léguer aux générations futures ? ». Convaincu que les enfants ont des valeurs qui dépassent l’entendement d’un adulte quelconque, nous parlerons de société avec eux. Réfugiés, Multi-Culturalité, Travail, Ecole, Attentats... Voilà des thèmes qui font le quotidien des enfants et adolescents malgré eux. Notre petit oiseau blanc va, maladroitement parfois, proposer des solutions. Et toi qu’est-ce-que tu ferais si on pouvait tout changer ? Cette comédie musicale est une mise en scène et une création où enfants, adolescents et adultes se sont mis autour de la table pour créer un spectacle avec une image qui tend à être universelle. "

Le Petit Oiseau Blanc" du 18 au 23 décembre 2016
à l'Auditorium Jacques Brel
Avenue Emile Gryzon 1, 1070 Bruxelles
La compagnie des rêveurs 
+32 485 20 93 83 
administration@lacompagniedesreveurs.com 
RESERVATIONS : http://www.lacompagniedesreveurs.com/shop

dimanche 23 octobre 2016

Lunes, coupe, sexualité, sensualité et éducation

Photo : Lotus Jonhson sur Flickr

Cela fait un moment que j'ai envie d'écrire sur les lunes (leur première apparition, leur retour après une naissance) mais aussi sur la sexualité, chamboulée par l'arrivée d'un ou plusieurs enfants, par la vie de famille dans ce qu'elle a de chronophage et d'énergivore, sur la transformation du couple d'amants en "couple parental"... 

Bref, j'ai envie de parler de féminité, d'éveil et de réveil à la sexualité, à la sensualité amoureuse.

Ce sujet est trop vaste, alors je vais commencer parce ce que je sais, ce que j'ai expérimenté et les pistes de réflexions aux questions que je me pose. 

Quand on explore en conscience son mode de vie et que l'on cherche d'autres modèles que le prêt-à-penser-et-consommer, au même titre que l'alimentation, la santé, l'éducation, la mobilité, l'habitat, la sexualité et le rapport au corps aussi sont des domaines à se ré-approprier et ré-inventer.


Retour de couches, premières lunes : changer de vocabulaire pour une nouvelle perception.


Cela fait plus d'un an que je m'éveille à la célébration du féminin, par les cercles de femmes,  la spiritualité chamanique, et la lecture d'ouvrages de référence comme Lune rouge de Miranda Gray.

Dans son livre (qui se télécharge gratuitement facilement sur internet et dont j'ai trouvé l'écriture maladroite mais les propos intéressants) Miranda Gray m'a appris que le cycle féminin est intimement lié à la lune et que les saignements apparaissent soit à la nouvelle lune, soit à la pleine lune. La contraception hormonale coupe bien évidement ce lien lunes - lune. Le stress, la vie en ville, la maladie, et d'autres facteurs, dérèglent aussi les cycles. Quoi qu'il en soit, j'ai adopté ce nouveau terme de "lunes", pour désigner les règles. Cela me semble bien plus doux et porteur de plus de sens.

Lorsque ma fille a eu 20 mois, et que ma nature cyclique a repris sa double teinte blanche et rouge, mon compagnon m'a surprise en célébrant cette occasion et en m'offrant un symbole : une superbe amaryllis rouge. Cette événement nous a permis de nous interroger sur ce que nous souhaitons transmettre à nos enfants en terme d'images, de connaissances et de ressenti quand à leur corps, leur genre, les lunes, la sexualité. 

Si vous interrogez les femmes autour de vous, bien souvent l'apparition des lunes a été un moment traumatique de leur histoire personnelle. Beaucoup se sont senties peu accompagnées, mal accueillies dans ce passage important de leur vie de femme. Il me semble important que les pères, comme les mères, s’interrogent sur leur perception des femmes et des lunes, pour être conscients de ce que l’on transmet malgré soit mais aussi, pour accompagner au mieux leurs filles (surtout quand on pense à la multiplication des séparations et des gardes alternées, qui font que les pères doivent pouvoir accompagner positivement leur fille sur cet aspect en l’absence de leur mère).

Bref, voici les pistes que j'ai trouvé pour le moment :


- Comme Nelson (5 ans) a voulu savoir comment on fait les bébés, nous lisons La naissance d'Agnès Rosenstielh, l'auteure de Mimi Cracra. C'est beau, sensible, véridique et très 70's. Anouk (2,5 ans) demande aussi souvent qu'on le lise (mais elle tourne rapidement la page sur les explications biologiques). Pour les enfants de 2 à 7 ans.

- Pour les enfants un peu plus agés et les pré-ados, il existe un super conte auto-édité: Le trésor de Lilith – un conte sur la sexualité, le plaisir et le cycle menstruel, de Carla Trépat Casanova. 

- Pour les ados et leur(s) parent(s) du même genre, il y a les sessions Cycloshow, qui comportent des temps avec et sans parents et durant lesquelles certains adultes apprennent aussi des choses sur leur corps et celui de l'autre ! 

- Toujours pour les ados, le site Education Sensuelle offre une approche objective, amoureuse et gourmande aux questions des ados. Bien plus sympa qu'un cours de bio.

- Les tentes rouges, les cercles de femmes ou les cercles d'hommes, notamment les Nouveaux Guerriers, bref tous les rassemblements non-mixtes dans lesquels les ados sont plus que bienvenus pour des rites de passage, des cérémonie de transmissions et de partage, tout en douceur. 

- Je suis en train de lire Les 13 mères originelles : La voie initiatique des femmes amérindiennes de Jamie Sams, un livre sur les légendes amérindiennes des 13 Mères Originelles, pour se reconnecter au féminin sacré (c’est à dire le principe féminin, présent chez les hommes et femmes), s’initier à la Médecine des Femmes et guérir sa part féminine (blessé par des siècles de domination masculine et d’abus), et le réconcilier avec sa part masculine (en tantra on parle du "masculin divin"). Chaque chapitre correspond à un mois lunaire.

- on me conseille aussi Les trésors du cycle de la femme. Je ne l’ai pas lu mais il y a quelques années, j’ai dévoré “Femme!” de Nathalie Angier (ouvrage malheureusement épuisé).



Body positivity et mouvement queer : amour de soi et reconquête de son aspect physique


Ce mouvement lancé aux States pourrait en gros se résumer à : “cessons de vouloir plaire et aimons nous !” Il y a plein de videos YouTube à ce sujet qui donnent des frissons de liberté et de révolte.


Il y a quelques mois, j’ai regardé le documentaire “A quoi rêvent les jeunes filles” d'Ovide, sur la sexualité des jeunes filles hétéros en France. Réalisé par une activiste féministe de ma génération, ce documentaire est une bombe pour nous femmes de tout âges et pour nous parents qui ne sommes pas de la génération “millenial” ou génération Y (celle née autour de l’an 2000, nos ados quoi). Ce qui m’a le plus touché c’est le leurre si facile et si terrifiant entre croire que l’on se réapproprie sa sexualité et, en fait, gober tous les fantasmes, désirs, attentes, stéréotypes masculins, bref, toute l’imagerie sexuelle générée par des années de domination masculine occidentale. Regarder ce documentaire vous éclairera plus que mes commentaires mais la question qui m'anime est : comment se reconnecter à ses désirs profonds et retrouver une réelle créativité sexuelle délivrée des diktats masculins. Pour moi, panamoureuse,  cela s’applique aussi aux relations homosexuelles, tant l'ensemble de nos schémas mentaux est conditionné par notre structure sociale, toujours aussi patriarcale. Le tantra (voir plus loin) dans son approche de réconciliation du féminin (sacré) et du masculin (divin) présent en chaque être est, pour moi, une belle inspiration dans ce chemin vers l'autre et vers soi dans la sexualité.

Pour revenir à la body positivity, il me semble que ce mouvement va de paire avec le mouvement queer qui peut se résumer en l'abolition des diktats et des clichés liés au genre. Au quotidien, je pourrais traduire cela en : “Je suis la femme que j'ai envie d'être et pas celle qu'on m'impose. J'ai du poil sous les bras, les mollets, la lèvre supérieure et les orteils et alors?  Les hommes aussi, non? Et si j'aime le maquillage et les mini jupes tant mieux car c'est mon choix. ET JE M’AIME”.

Ces bonnes intentions envers soi-même et son image s’applique bien évidement aux hommes et à nos petits garçons, qui peuvent pleurer, porter du rose, des robes et du moulant et préférer les jouets “de filles”.



Coupe menstruelle: le pied?


Je me rends compte que beaucoup de femmes, notamment en France ne connaissent pas la coupe menstruelle. Que dire alors de l'élimination naturelle du flux !? Avec des enfants en bas âge, cette pratique ancestrale et universelle, me semble difficile à mettre en oeuvre (puisque l’on est fort centré sur leurs besoins à eux et peu disponible pour soi) mais, l'usage de la coupe m'apparait comme un bon début pour retrouver le contact avec ce flux de sang qui n'est ni sale, ni honteux et fournit un super fertilisant aux plantes.

L'utilisation de la coupe nécessite quelques cycles d'exploration et d'apprivoisement, ce qui est une occasion parfaite pour mieux connaître son anatomie. Pour celles qui ont un périnée moins tonique (à cause des naissances notamment) il existe chez Me Luna un modèle soft, un modèle short pour les utérus un peu descendus, mais aussi un modèle sport conseillés aux plus toniques ou pour la pratique du yoga notamment (bon, en yoga normalement, certains exercices sont déconseillés pendant les lunes. Tout comme en massage thaï, on évite les inversions). Tout ça en vente par internet car les magasins bio ne proposent que des modèles standard (quand ils le font...). Pour ma part, j'ai deux coupes, une Lady Cup et une Me Luna. et j'alterne selon l'abondance et l'activité. TMI? :)

Il faut préciser que certaines femmes ne peuvent pas utiliser de coupes, notamment celles qui souffre de vaginisme. Si c'est votre cas, rassurez-vous, vous n'êtes pas seule et on en sort, avec beaucoup de douceur pour soit et pour ce que cette épreuve peut mettre en lumière.


Tantra : une source d’inspiration et d’éveil inépuisable.


Le tantra est mal perçu et mal connu en occident. C'est une source inestimable de sagesse, d'équilibre intérieur et relationnel. Pratique spirituel, respiratoire et physique, on distingue le tantra blanc, celui de l'esprit, du tantra rouge, celui de la rencontre de soi et de l'autre par la sexualité.  

A Bruxelles, j'ai été initiée au Studio La Limite avec Elle, une personne lumineuse et généreuse qui attire dans ce sanctuaire moderne et expérimental, en plein Schaerbeek, de belles âmes en transition. On y trouve aussi des sessions de méditations, des massages et un monastère expérimental. Encore une fois, je précise pour éviter toute méprise : il ne s’agit pas de pratiques érotiques. C’est un lieu apaisant, inspirant, ressourçant.  S'offrir un espace et un moment pour prendre soin de sa sexualité, par le biais d’une pratique qui intègre les autres dimensions de notre être (spirituelle, relationnelle, émotionnelle, physique, etc) est un bienfait en soi.

Des livres pour s’initier :

J'ai lu Making Love de Barry Long (en français : Faire l'amour de manière divine) qui n'est pas tendre avec les hommes dans son explication du manque de créativité et spiritualité dans la sexualité telle qu'elle est le plus souvent imaginée, perçue et vécue. Elle, du Studio La Limite, m'a conseillé la trilogie de Mantak Chia : La femme multi-orgasmique, L'homme multiorgasmique et Le couple multiorgasmique. Malgré ce que les titres peuvent évoquer dans notre esprit conditionné par l'imaginaire masculin, il ne s'agit pas de performance mais de pratiques visant la découverte de soi et de l'autre et la rencontre de quelque chose de plus grand, d'une énergie de vie (la Kundalini), du divin.

Je viens de commander, Le seul désir de Marc Baré, sur spiritualité tantrique et L'amour et la solitude d'André Comte-Spongille qui m'éclairera peut-être sur les questions de fidélité, de polyamour et d'engagement. A propos d'engagement je conseille le livre de Christiane Singer: Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies (et bien sûr, comme source d'inspiration et de confiance en la vie et en soi : Où cours-tu ne sais tu pas que le ciel est en toi).

J'ai aussi assisté à quelques conférences (en live et sur internet) de Diane Bellego dont le vocable est hautement spirituel et peut décourager les novices.


Bonne lecture, bonnes réflexions, bonnes pratiques. N'hésitez pas à partager ici ce qui peut nous éclairer tous et toutes.


Pour partager de manière moins publique et entre femmes, j'ai créé un cercle de femmes virtuelles sur le modèle de la liste Parents Conscients. Vous pouvez vous inscrire sur le site yahoo group  De Lune à L'Autre  ou écrire à l'adresse : delunealautre-subscribe(at)yahoogroupes.fr

Namaste.



update au 9/11/16 : j'ai remplacé le terme "polyamour" dans le paragraphe sur l'attitude queer par "panamour". Même si le premier me questionne et a fait partie de ma vie amoureuse, c'est le second qui me définie plus justement.

dimanche 31 juillet 2016

Grandir sans école

Comment se passe votre été?
J'espère que la pêche aux écoles alternatives a été fructueuse et que la rentrée de septembre s'annonce sereine. Pour les déçus du système scolaire, les engagés et les malchanceux qui espéraient vraiment une place dans telle ou telle école, j'ai une bonne nouvelle ! Il vous reste une option royale : l'instruction en famille.
Etre une famille non-sco c'est s'affranchir des horaires et des normes dictées par l'école, c'est découvrir son enfant autrement et apprendre à chaque instant avec lui. C'est réinventer ses interactions familiales, sociales et professionelles. C'est repenser les besoins de chaque membre de la famille.
Notre petite famille a testé l'IEF l'année dernière lors de la première année de maternelle de Nelson, après beaucoup d'hésitations avant la rentrée puis un essai infructeux à Singelijn (WSL). J'en garde un beau souvenir plein de rencontres et de sorties créatives à nous 3 (avec Anouk bébé). Cette année scolaire-ci a été hybride car Nelson a fréquenté l'école steiner EOS à mi-temps (matinées). Le rythme de chacun s'est calqué sur les horaires de l'école, qui, bien que relativement souples, restent une contrainte importante. L'expérience de Nelson a été en mi-teinte: une super jardinière, beaucoup de douceur, d'imagination et de créations mais aussi des rapports interpersonnels très durs avec un enfant qui ne trouvait pas sa place. L'investissement financier aussi a pesé sur notre modeste budget. Cette nouvelle année scolaire sera free et unschoolled ! Plus d'école pour nous, non merci. Vive les apprentissages autonomes! Cela correspond plus à la personnalité de mon fils et la mienne.
Vous vous demandez aussi pourquoi mettre votre enfant à l'école?
Cet été au parc, à la plage ou à Bruxelles-les-bains, vous pouvez dévorer le dossier IEF de Grandir Autrement et découvrir mon premier article pour ce magazine parental qui m'a accompagné dans mes premiers pas de maman. Il s'agit de L'IEF un choix élitiste ? (page 32-34). Au-delà de mes recherches, j'ai interviewé 3 super mamans que je remercie chaleureusement.
Outre ce dossier, j'ai particulièrement apprécié l'article sur l'alimentation en fin de magazine et l'interview très inspirante d'une sage-femme française sur la reliance à l'enfant pendant l'accouchement, le rôle des pères et le chemin d'incarnation de l'âme.
Bonne lecture whevever you are.

mercredi 25 mai 2016

Charlie et le petit frère : un livre auto-édité grâce à vous!


C’est avec une joie non contenue que j’ai le plaisir de vous annoncer la prochaine parution de Charlie et le petit frère, mon premier album jeunesse illustré par Charlotte Marchand, ma talentueuse amie.

Après plus d’un an de conception et quelques négociations avec une maison d'édition, cette première aventure de Charlie, petit personnage co-créé par Charlotte et moi, est prête à voir le jour. 

Et pour cela, j’ai besoin de vous :) Oui, car Charlie sera un livre auto-édité grâce au soutien de tous ceux qui ont envie de la rencontrer ou d’offrir son histoire. 

Mais au fait, de quoi ça parle? 

Vous trouverez plein d’infos et quelques images sur le site de KissKissBankBank, la plateforme de financement de projet que nous avons choisie. Cette plateforme est d’ailleurs un des projets de mon ami Edouard Meier a qui j’envoie ma profonde gratitude. C'est grâce à KKBB, et une foule de généreux donateurs, que le film Demain a pu être réalisé.

Charlie et le petit frère, c’est l’histoire d’une fillette et de ses émotions parfois contradictoires à la naissance de son petit frère. C’est l’histoire d’une famille qui s’agrandit, de partage, de célébration, de coeurs qui accueillent et vibrent ensemble. C’est une histoire de maternage et de bienveillance.

C’est aussi un support pour parler avec son enfant de cette transition pas toujours facile. 

Enfin, c’est aussi un livre destiné aux parents avec, en fin d’ouvrage, des conseils pour accompagner au mieux leur(s) enfant(s). 


Comment vous pouvez nous aider? 



Nous espérons atteindre 1000 euros en 15 jours. Le 8 juin la collecte sera clôturée. Si nous n’atteignons pas ce montant à cette date, la collecte sera annulée (et les montants remboursés). Si nous dépassons ce montant, c’est « Bingo! » :) 

La plateforme garde 8% des montants collectés. 1000 euros c’est notre budget minimum pour imprimer 300 exemplaires et les diffuser (envoi postal pour les pré-commandes et diffusions chez les libraires indépendants pour les exemplaires restants dont la vente servira alors à rémunérer notre travail). 

Je vous tiendrai aussi au courant de l’avancement du projet et vous envoie d'ors et déjà toute ma gratitude pour votre présence ici.

Que votre journée soit belle !


Charlie et le petit frère chez KissKissBankBank:
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/charlie-et-le-petit-frere 


Un tout grand merci au magazine Mokka qui partage cette info!

mokka mag


mardi 17 mai 2016

Conférences à l'école EOS (Steiner Auderghem)

photo: Henry Burrows sur Flickr (Creative Commons)


Ce soir j'assisterai à la conférence de la docteur Viviane Olbregts sur la notion de salutogénèse dans un cadre scolaire (ou comment l'école peut oeuvrer à la santé de l'enfant) organisée par l'école EOS à Audergem.

Je rappelle que je suis plus proche du mouvement unschooling (notamment le radical unschooling qui me parle beaucoup) que de la scolarisation des enfants, mais l'école EOS (d'orientation Steiner) est un projet en évolution qui à mon soutien.

L'école organise en ce beau mois de mai 3 conférences pour découvrir plus en profondeur la philosophie Steiner.

Et puis je suis curieuse de tout :)

Pour réserver c'est ici.

Belle journée !

ps: Je reçois à nouveau des mails de personnes qui ne prennent pas le temps de découvrir ce blog et pense que je peux les aider à trouver du travail dans une école ou à trouver une place dans une école classique à Bruxelles  (on me demande des adresses d'écoles où la discipline et la rigueur règnent...) Pour moi c'est un peu comme quand des personnes qui consultent mon site de massothérapeute m'appelle pour un massage érotique... comment dire... je ne suis pas la personne qui peut répondre à ces besoins :)

dimanche 1 mai 2016

De nouvelles écoles à pédagogie active en Wallonie et à Bruxelles

update au 21/05/16: encore un autre projet à découvrir en Wallonie pour les 4-18 ans: Une école démocratique à Gembloux

3 nouvelles écoles à pédagogie active ouvrent en septembre 2016! Une primaire, une pour les 3-19 ans et une école secondaire. Voyez plutôt.

Les enfants de Charlemagne, belle continuité du projet Vive-La-Vie à Watermael-Boitsfort (un lieu d'accueil pour les 0-5 ans dont j'ai déjà parlé ici). La pédagogie proposée est axée sur la communication non-violente, le respect du rythme d'apprentissage de l'enfant, l'épanouissement de sa créativité et son autonomie. 

Une réunion d'information est programmée le 19 mai à 20h. Les inscriptions se font via le site internet de la future école

Voici un extrait du mail que j'ai reçu de Jessica, lectrice et porteuse du projet avec 3 autres enseignantes :

"(...) votre site m'avait été fort utile lorsqu'il m'avait fallu chercher une école pour Victor, 5 ans, en septembre 2015. La structure d'accueil alternative (Vive-la-vie asbl) où il se trouvait ne gardait hélas les enfants que jusque 5 ans.  
Je n'ai malheureusement pas réussi à obtenir de place dans une de ces fameuses écoles alternatives et je me suis rabattue sur une école communale près de chez moi.
Bien que l'institutrice soit formidable, je dois constater avec amertume que les enfants sont 28 en classe, que les conflits sont très mal gérés (voire pas du tout), que le personnel "extra-scolaire" crie sur les enfants, bref... tout ce que je pouvais craindre d'une école normale.  
Je souhaitais pour mes enfants (j'en ai encore deux qui suivent :-) une école dans laquelle ils puissent s'épanouir, prendre plaisir à apprendre, où le savoir-être aurait au moins autant d'importance que le savoir-faire, où chacun évoluerait selon son rythme sans points, sans évaluation, sans jugement, où les activités artistiques occuperaient une place importante, où le personnel serait formé à la CNV et à l'écoute de chaque enfant.  
Victor aura 6 ans en septembre. Les parents des enfants de primaire ne sont même pas autorisés à entrer dans l'école. Je me suis fait élire co-présidente de l'association des parents dans l'espoir de faire changer les choses, je vois bien à présent que c'est quasi mission impossible.  
Gandhi disait "become the change you want to see in the world". Alors je me suis lancée : j'ai créé une petite classe primaire privée pouvant accueillir huit enfants au sein de la structure d'accueil de Vive-la-Vie, elle ouvrira en septembre 2016. L'an prochain, je prends un mi-temps pour pouvoir me consacrer à la création d'une véritable école primaire qui évoluerait selon mes critères et ceux des gens qui voudront se joindre nous dans ce projet passionnant ! "


L'école Autonome, une école Sudbury ouverte à toutes les langues, pour les 3-19 ans. Voici une vidéo de présentation par le couple de parents à l'origine de ce projet qui me parle beaucoup: "Il n’y a pas de journée-type dans une école Sudbury : sans programme prédéfini, l’école permet à ses membres de prendre possession de leur temps et d’en faire l’usage qu’ils désirent. Les apprentissages s’y produisent de manière spontanée, autonome, et auto-dirigée. Sans classes d’âges, les membres y sont libres d’interagir et d’apprendre avec des membres plus jeunes et plus âgés. "(extrait de la page de présentation de l'Ecole Autonome)




Singelijn Second'Air. L'école Singelijn (une école à pédagogie active où mon fils Nelson a suivi quelques matinées de 1ère maternelles) grandit et, à l'initiative de parents d'élèves, ouvre un établissement d'enseignement secondaire près de la place Meiser à Schaerbeek. Quel bon choix de commune! Tout comme l'école maternelle et primaire, les enfants porteur de handicap. Les inscriptions ont déjà commencées et les 92 places sont attribuées mais on peut toujours tenter sa chance en s'inscrivant sur la liste d'attente.

Hum... il y a d'autres projets d'écoles que je voulais partager mais j'ai sommeil donc je ne m'en souviens plus ! Il me semble qu'une autre maman a un projet d'ouvrir une école du côté d'Uccle (ou Auderghem ?) et qu'une école ouvre dans le Brabant-Wallon aussi :) bref si vous avez l'info, partagez là avec nous tous !

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Et aussi: 

Une lectrice cherche pour son mémoire de fin d'étude en psychologie des témoignages de mères résidant en Belgique ayant subit une dépression post-partum : Imane Hamri - 0484 11 33 46. Merci pour elle.

Une soirée organisée par la plateforme pour une naissance respectée :


Une super iconographie CNV à imprimer et scotcher dans un endroit de passage (la cuisine? les WC?)

Source: Hop Toys


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