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samedi 16 mai 2020

Black Mama guide : tools for all mamas

Un article très court en anglais pour présenter ce très chouette guide à l'intention particulières des mères noires, truffés d'outils qui serviront à toutes.

A clear and powerful guide on motherhood specially designed for Black mamas, with simple and efficient tools of self-care and empowerment that everyone can benefits from, and with a strong emphasis on pleasure. 
I love it  

See few pages here after and get to read the full guide here :





mercredi 6 mai 2020

Les hommes sages-femmes

Cet article a été publié dans le numéro 68 du magazine Grandir Autrement, dans le dossier "Sage-femmes et doulas" disponible en version papier (pour 3€) ou en version numérique (3€ aussi)



Les hommes sages-femmes 



Les hommes sage-femme (SF) restent raresSi l’accès à la profession s’ouvre à eux en Belgique et en France au début des années 80, ils représentent aujourd’hui moins d’1% de l’effectif total de la professionen Belgique, et à peine 2% des SF actives en France2, alors qu’en gynécologie-obstétrique on compte, en France, 56,2% d’hommes3... 

Empathie et ressenti : être homme dans un univers de femmes


C’est que depuis le XVIIIe siècle, une subordination entre les obstétriciens et les SF s’installe : « Aux hommes l'exercice de compétences médicales et scientifiques via les interventions chirurgicales valorisantes et valorisées (césarienne, forceps), aux femmes le rôle d'accompagnement relatif àdes compétences attachées aux qualités dites féminines»4.La capacitéd’empathie envers la femme enceinte reste aujourd’hui encore fortement perçue comme innée pour les femmes et difficile à acquérir, voire douteuse, chez les hommes

Sébastien Macors, père de deux enfants et compagnon de SF, exerce en Espagne comme SF libérale et SF hospitalière. Une vocation qu’il ressent dès l’adolescence. Très actif dans la défense de l’accouchement physiologique, il a travaillé comme coopérant au Sahara occidental, à Haïti et au Nicaragua. Aujourd’hui, il souhaite fonder une maison de naissance publiquemais se heurte à une vision encore patriarcale de la naissance. Pour lui, il existe encore trop de verticalité dans l’accompagnement des naissances : « La spécialisation des SF, c’est l’accouchement physiologique. Nous sommes formés pour répondre à la douleur et aux besoins du post-partum et notre outil, c’est la confiance : donner confiance aux mamans, aux couples, à la personne qui va accompagner la naissance. Et ça fonctionne ! Mais beaucoup de SF sont encore formées à assister les gynécologues, à gérer des péridurales… Si on a à cœur sa profession, on ne peut qu’aller vers la non-intervention, c’est tellement évident. Le futur des soins de santé, c’est la co-responsabilité. Au lieu de prendre la décision pour la patiente, on accompagne la prise de décision. Ça donne de très bon résultat car la personne qui se responsabilise de son processus, le vit mieux ; et nous, professionnels, on se responsabilise d’identifier un souci, d’informer, de calibrer la prise de décision. A l’hôpital, trop souvent, c’est le gynéco qui décide pour la femme, et beaucoup de SF sont encore formées sous ce modèle vertical, masculin, qui ne répond pas toujours aux besoins des femmes. En tant que SF, on est amené à se connecter à cette partie féminine du savoir prendre soin des autres, en étant à l’écoute de ce qui est là et en donnant confiance. » 

Dans l’exercice de sa profession, Sébastien n’a jamais rencontré de problème lié à son genre, ce qui n’est pas le cas d’Alain Ghislain, l’un des deux premiers homme SF de Belgique francophone, époux de SF, père et grand père. 

Alain est l’un des rares SF hommes de Belgique àpratiquer l’accouchement àdomicile (AAD). «Je fais la différence entre l’accouchement hospitalier, en maison de naissance et àdomicile, car je connais les trois facettes. A l’hôpital, lorsqu’une femme se retrouve face àun vieux barbu en pleine nuit, alors qu’elle ne s’y attend pas, ça peut créer un malaise des deux côtés. En tant qu’homme SF on doit alors montrer qu’on est aussi capable qu’une femme SF, qu’on a la même approche de la naissance. C’est quelque chose qui depuis toutes ces années me perturbe encore car, pour moi, la naissance est un évènement tellement capital et puissant, que le fait de se retrouver devant quelqu’un auquel on ne s’attend pas peut mettre un grain de sable dans le processus et générer des blocages. C’est plus simple quand on peut dialoguer, quand la femme exprime ses besoins, par exemple : « je n’ai pas envie qu’un homme me suture ou m’examine ». Quand l’équipe est plus étoffée, je passe la main, mais si je suis la seule SF de tout l’hôpital, c’est moi ou personne d’autre… Au gîte de naissance6,on est de garde une semaine sur deux donc les femmes rencontrent les deux SF référentes. Mais parfois, il y a des femmes qui me choisissent par dépit et ça se sent ». Mais dans certaines facettes de son activité, être un homme est un atout de taille : Alain organise des groupes de pères et forme les couples au planning familial naturel. Son discours est parfois mieux reçu par les hommes qui s’impliquent dans ce choix de contraception. 

Pour Sébastien et Alain, choisir l’endroit où l’on veut mettre au monde son bébé est un droit universel et, pour se réapproprier ce choix, les femmes doivent être accompagnées. Alain explique : « Quand on pratique des AAD, on est considérés comme des sorcières ou des gurus, même par nos collègues hospitalières. Aujourd’hui, la grossesse­­­­ dans l’esprit des jeunes femmes c’est un congé de maternité, des échos à toutes les consultations, un déclenchement tel jour et une péridurale.».


Ces femmes qui choisissent un homme SF


Lisa, mère de 3 enfants et enceinte de 7 mois, comme mère-porteuse, a choisi un homme gynécologue pour ses deux premiers accouchements, puis un homme SF pour des AAD. « J’ai choisi mon SF pour son approche non interventionniste. Il est tout àfait l'idée que je me faisais d'une sage femme. Grâce àlui j'ai cheminé sur la naissance et l’accueil du bébé. De mon expérience, en ne sachant pas ce que c'est d'être femme, ils font plus attention. Pour moi, femme qui suit la grossesse d'une autre ne peut s'empêcher de la voir àtravers le prisme de ce qu'elle a elle-même déjàvécu.»

Julie, SF hospitalière, a été suivie par Alain pour sa première grossesse : « Dans ma région, je n’avais qu'une seule possibilité pour l’AAD. Quelle pression ! J'en ai parléavec mon compagnon parce que je pensais que ça pouvait le déranger. Je l'ai senti assez méfiant au début mais toutes ses craintes se sont estompées dès la première rencontre avec Alain. Une relation de confiance s'est installée tout naturellement. Le fait que ce soit un homme a aidéàcréer une réelle complicitéentre lui et mon compagnon, et àce qu'il s'implique plus je pense.A aucun moment je n'ai pensé"c'est un homme donc il ne comprendra pas ce que je ressens". Qu'on soit homme ou femme, nous, SF, sommes làpour accompagner et ce sont ces qualités d’accompagnant qui sont les plus importantes. Un an après la naissance, il est toujours présent, comme un membre de notre famille. »

Pour Christel, l’aventure a été surprenante mais tout aussi bien vécue : « Je n'ai pas choisi cet homme, c'était le SF de garde pour l'accouchement de mon 4èmeenfant. Je ne l'avais jamais rencontré. Lorsque Patrick, le SF, est arrivéça nous a surpris. Mon compagnon était un peu mal àl'aise, mais pour un 4èmeenfant, on est moins pudique et mal àl'aise face aux actes médicaux. Malgré un décollement et une perfusion pour accélérer le travail, quand ma gynécologue est partie à18h je n’avais toujours pas accouché. Patrick a pris le relais et les choses ont bougées. Je voulais d'un accouchement sans péridurale, dans la position qui me conviendrait. Il a étéàl'écoute et n'a pas essayéde me faire changer de position pour son confort. Je ne sais pas si ce que j'ai appréciédans son accompagnement tient au fait que ce soit un homme ou que ce ne soit pas un gynéco».


1. « 103 hommes sages-femmes en Belgique », in La Capitale, édition du 21/06/2017.
2. Ordre des Sages-Femmes : http://www.ordre-sages-femmes.fr/etre-sage-femme/histoire-de-la-profession-3/
3. Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France : www.syngof.fr/wp-content/uploads/2015/10/2015-Demographie-Gynecologie.pdf
4. « Des hommes chez les sages-femmes : Vers un effet de segmentation ?» Philippe Charrier, in Sociétés contemporaines, n° 67, mars 2007, Presse de Sciences Po. https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-95.htm
5. ce qui n’existe pas encore en Espagne, qui compte un petit nombre de maison de naissances privéeset s’ouvre tout juste à l’AAD (non remboursé par la sécurité sociale).
6. AndréVésale àMontigny-le-Tilleul

vendredi 19 juillet 2019

Marie Fournier, doula : un portrait

Je partage avec vous cet article publié dans le dossier "Sage-femmes/doulas" du magazine Grandir Autrement n°68Janvier/février 2018. 6,5€
Marie Fournier exerce à Bruxelles. J'ai  eu la chance de la rencontrer en 2013 dans un cycle d'atelier Faber& Mazilsh* (communication non-violente). Une belle âme à découvrir.

Doula… Doux, là… Une présence apaisante, proche, respectueuse de la mère et de son/sa partenaire, gardienne de leur liberté de choix, marraine-fée du cocon familial qui se tisse, voilà ce qu’est une doula. Nous avons rencontré Marie Fournier1, mère de deux enfants, accompagnante périnatale et parentale bruxelloise, formatrice en langage des signes pour bébés et en communication connectée, thérapeute psychocorporelle.
  • Grandir Autrement : Raconte-nous comment tu es devenue doula. Comment cela s’inscrit-il dans ton cheminement personnel ?
    Marie Fournier :
     Quand je suis tombée enceinte en 2011, j’étais en thérapie avec une femme qui proposait aussi du chant prénatal dans un centre dédié à la périnatalité2. J’y ai découvert l‘accompagnement global proposé par les sages-femmes indépendantes. C’était tellement précieux que la même personne soit présente du début à la fin, le respect de la physiologie, le non-jugement… Notre sage-femme nous donnait des informations diverses pour que nous fassions nos propres choix. Après la naissance, nous ne savions pas ce que l’arrivée de notre enfant allait nous raconter de nous-mêmes et de notre propre histoire. Elle nous a rassurés. J’ai aimé son approche et ça a fait son chemin en moi.
    Avec mon fils, Léo, j’ai fait mes premiers pas vers le maternage proximal. C’était tout nouveau pour moi. Il a fallu faire face à mes propres conditionnements et à l’entourage.
    J’étais professeure dans l’enseignement spécialisé et choquée par la violence des adultes envers ces jeunes issus de milieux déjà difficiles. En devenant maman, ça m’est devenu insupportable. Quand Léo a eu 6 mois, j’ai décidé de me former au métier de doula. En attendant la rentrée, j’ai appris le langage des signes pour bébés, que j’ai utilisé avec Léo et commencé à enseigner aux familles.
    Quand la formation de doula a débuté, ce qui m’intéressait, c’était d’être aux côtés des familles pour les aider à faire des choix libres des injonctions dominantes. Je me suis impliquée dans l’association belge Alter-Natives3, pour informer les parents des tenants et aboutissants des actes médicaux, pour qu’ils puissent faire des choix éclairés.
    Durant la formation, j’ai rencontré Hélène Gérin4 qui m’a parlé de la communication connectée. Pour moi, il était évident qu’on pouvait s’adresser à une part profonde de son enfant. Ma conscience s’est ouverte de plus en plus à l’intelligence et la richesse intérieure des bébés, à leur potentiel à nous faire évoluer.
    En 2013, je suis tombée enceinte et j’ai quitté mon travail. J’ai cheminé vers l’accouchement à domicile, avec la même sage-femme. Quand Loup est né en septembre 2014, j’étais doula en exercice depuis février. Cette naissance m’a mise en contact avec la puissance du féminin, la force de nos intentions et aussi de nos conditionnements. J’ai gagné une plus grande confiance en moi et en la vie. Avec Loup, j’ai poursuivi mon cheminement vers le maternage proximal. Il ne voulait pas être posé et a pleuré pendant six mois…
    Un an après sa naissance, j’ai commencé une formation de trois ans comme thérapeute psychocorporelle, d’abord pour moi, pour être plus dans mon corps. Tout s’est enchaîné de manière fluide.
  • Qu’est-ce qui t’anime le plus dans ton métier de doula ?J’aime accompagner les parents de bout en bout et surtout être présente pour la naissance. Cela crée une bulle, c’est intense, intime. C’est beau de voir comment la relation se tisse et comme ma simple présence pendant le travail apaise les parents. Parfois, quand j’arrive à un accouchement, je les sens très nerveux et puis au bout de quelques minutes, je sens qu’ils se déposent en eux, que le calme vient. Pour une femme, c’est incroyablement précieux de pouvoir être accompagnée à ce moment-ci de sa vie. Chaque femme devrait pouvoir bénéficier d’une personne à ses côtés, juste pour elle, pour son bien-être, que la naissance soit physiologique ou pas.
    Pendant ma formation de doula, j’ai accompagné plusieurs femmes réfugiées via la Croix-Rouge. Certaines ne parlaient pas français et le personnel hospitalier était infect avec elles… J’aurais aimé poursuivre mais en tant que maman séparée et indépendante5, je ne peux plus faire de bénévolat.
    Ce qui me motive, c’est d’aider les familles à remettre en question le prêt-à-penser.
  • Quel genre de demande d’accompagnement reçois-tu ?
    Le plus souvent, ce sont des femmes qui se sentent assez seules ou qui préfèrent être accompagnées par une femme pour la naissance. Ce n’est pas spécialement parce qu’elles n’ont pas de partenaire, mais souvent, c’est parce qu’il y a déjà eu des naissances et que celles-ci n’ont pas été bien vécues, notamment dans le lien au partenaire.
  • Justement, quel lien se crée-t-il avec le/la partenaire, l’accompagnement le/la prend-il aussi en compte ?Oui, tout à fait, je guide les partenaires de manière douce et les encourage à être présents. Je ne suis pas du tout là pour prendre la place du futur père ! Au contraire, je lui donne toute sa place en l’informant de ce qu’il peut faire pour accompagner sa compagne.
  • Comment la relation avec les parents se tisse-t-elle ? L’accompagnement est-il défini au début ou se dessine-t-il au fil de la grossesse ?C’est un accompagnement à la carte en fonction de chaque femme et de ce qu’elle traverse. Parfois, les rendez-vous ont lieu toutes les semaines, parfois toutes les trois semaines. Certaines viennent avant la conception, d’autres pendant un moment particulier de la grossesse pour travailler sur une peur, par exemple. Là, j’utilise la respiration consciente (pour retraverser ses peurs, sa propre naissance…) et ma casquette de thérapeute psychocorporelle. Je propose aussi des séances de communication connectée qui trouvent leur place dans l’accompagnement.
  • Ton offre s’est enrichie de tes pratiques et ton cheminement. Il y a une très grande diversité d’offres chez les doulas, en fonction des dons de chacune…Oui, la formation est large, j’y ai surtout appris l’accueil, l’écoute et le non-jugement. Chaque doula apporte ses spécificités en fonction de ce qu’elle développe de manière parallèle. Je propose des accompagnements et des formations à la communication connectée et à des techniques psychocorporelles, là où d’autres proposeront du portage, des ateliers de massage pour bébés, des conseils en Fleurs de Bach ou de l’hypnose prénatale6… Je crois que chaque femme tombe sur la doula dont elle a besoin. Et puis, la réalité est que la plupart des doulas ont besoin d’avoir un autre travail à côté car elles vivent difficilement des seuls accompagnements. L’accompagnement en tant que doula uniquement ne constitue pas la majorité de mes consultations. C’est aussi une activité difficile à concilier avec la vie de famille, encore plus si on est seule avec ses enfants.
  • Comment t’organises-tu alors ?Pour la naissance, je m’engage à être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant les deux semaines autour de la date prévue d’accouchement. Durant la grossesse, les femmes viennent à mon cabinet, sauf quand elles doivent être alitées. En post-partum, je me déplace.
  • Comment cela se passe-t-il à l’hôpital avec l’équipe médicale ? Et à domicile avec les sages-femmes ?À l’hôpital, j’ai toujours été très bien accueillie, même quand il y a un protocole du type « pas plus d’un accompagnant dans la salle de naissance ». J’ai remarqué que les sages-femmes hospitalières sont soulagées. Elles savent qu’une doula leur apporte un relais, qu’elles peuvent se décharger de l’accompagnement émotionnel en quelque sorte. À la maison ou à l’hôpital, je ne prends pas de place spécifique : j’observe, je suis présente et je m’adapte aux besoins de chacun.
  • C’est une sorte de danse entre toi et les personnes présentes.Oui, ça se fait naturellement. Parfois, je sens que je peux apporter un élément, un mot, un chant, une main posée… C’est très fluide. Une phrase peut libérer la mère d’un blocage. J’ai remarqué que le lien entre les femmes et moi était différent de celui qu’elles tissent avec la sage-femme. Elles se confient comme à une amie.

www.naitre-parents.be
www.naissentiel.be
www.alter-natives.be
4 Co-auteure des livres J’ai tant de choses à dire, Éditions Souffle d’Or (2012) et Ton cœur me parle et j’ai appris à l’écouter, Éditions Mille et Une Pépites (2016).
5 C’est-à-dire auto-entrepreneuse.
6 Ndlr : Il existe aussi des doulas qui ne proposent pas d’accompagnement thérapeutique, quel qu’il soit.

mercredi 30 janvier 2019

La sexualité après la naissance



Article parut dans le numéro 63 du magazine Grandir Autrement, en mars/avril 2017. Ce numéro est disponible dans la boutique de Grandir Autrement pour 2,94€. Vous pouvez également vous abonner, ou abonner un-e ami-e ici. Par votre soutien, vous permettez la diffusion et la normalisation du maternage proximal et de l'éco-parentalité. Notre travail est principalement bénévole.

La sexualité après la naissance



Donner naissance à son enfant est une expérience unique pour chaque femme. Ce voyage initiatique vers soi et vers sa puissance de femme, qui débute à la conception, est un formidable catalyseur thérapeutique s’il est vécu dans l’acceptation de ce qui est. Que l’enfant naisse par voie haute ou basse, cet événement entraîne chez la femme des changements physiques et psychiques qui ont aussi un retentissement sur sa sexualité. Le/la partenaire aussi, en naissant parent, vit des transformations, même si elles sont moins visibles et le plus souvent induites en réaction aux changements chez la mère.

Le couple d’amants, mué en couple parental et fondu dans l’entité qu’est la famille, voit l’espace-temps dont il disposait réduit. S’offre alors pour chaque couple l’opportunité de trouver la créativité nécessaire à son épanouissement sexuel en jonglant avec les composantes de cette nouvelle donne : manque de sommeil, nouvelles sensations corporelles, allaitement, cododo, questionnement sur la contraception, etc.

Ainsi, tout comme elle nous révèle la magie et la simplicité de la vie et nous invite à la recherche de plus d’authenticité, la naissance d’un petit être est une belle occasion d’amener plus de conscience dans la rencontre amoureuse, sensuelle et sexuelle et de nous questionner sur l’image que l’on a de notre corps (ou de celui de notre compagne/compagnon), sur nos attentes envers l’autre, nos désirs, nos représentations. Sont-elles encore justes ? Peuvent-elles grandir avec nous ?

Témoignages de parents


Le premier enfant de Maud1, alors âgée de 24 ans, est né par césarienne après s’être retourné en siège pendant le travail. Pour Maud qui voulait accoucher à la maison, ce retournement de situation est vécu comme un échec. Durant quelques mois, elle ressent des douleurs abdominales qui rendent difficiles certaines positions lors des rapports sexuels. À cela s’ajoute une sécheresse vaginale due à l’allaitement. Maud tarde à utiliser un lubrifiant car elle ne comprend pas ce qui arrive et culpabilise : « Je pensais que je ne désirais pas assez mon homme, que je n’étais pas assez excitée. Utiliser un lubrifiant, c’était pour moiun échec. Quand j’ai compris que c’était une réaction physiologique normale, nous en avons utilisé et cela nous a aidés à retrouver une sexualité plus épanouie.»

Rachel, 35 ans, a subi une épisiotomie et ne ressent plus de plaisir : « J’ai essayé différentes pistes, mais rien n’y fait. Mon homme est compréhensif et m’a beaucoup soutenue. On arrive tout de même à se retrouver et à se faire du bien ensemble.»

Joëlle, 41 ans lors de la naissance par césarienne programmée de son premier enfant, a retrouvé rapidement une sexualité rayonnante : « J’avais beaucoup d’envies pendant la grossesse et mon compagnon était très attentif à ce que je ressentais. Il n’avait pas peur de faire mal au bébé et aimait beaucoup les changements de mon corps.» Son bébé se présente en siège et, après moult tentatives de retournement, Joëlle accepte une césarienne programmée. Elle vit très bien cette naissance en présence de la sage-femme qui l’a suivie. « Je suis restée quatre jours à l’hôpital et, à mon retour, nos rapports ont repris assez vite. Mes amies m’avaient prévenue qu’après une naissance par voie basse, la cicatrisation du périnée prenait du temps et cette attente me faisait peur car mon désir était fort. Je craignais aussi d’être blessée par une épisiotomie ou que mon vagin puisse perdre sa tonicité initiale. Finalement, il est intact. J’ai ressenti quelques gênes dans certainespositions les premiers temps, alors on s’est adaptés.»

Aujourd’hui, malgré une cicatrice qui la démange toujours et un ventre et des seins moins toniques qu’avant, Joëlle se sent désirable et désirée « car mon conjoint me trouve toujours très belle et c’est à lui que j’ai envie de plaire. Mon envie n’a pas changé mais, depuis mon accouchement, je suis moins excitée au début. Je ne ressens plus ce désir dans tout le corps mais par contre j’orgasme plus rapidement qu’avant, tout va très vite».

Joëlle allaite toujours sa fille de 2 ans et demi. Son conjoint la soutient dans cet allaitement tout en regardant toujours sa poitrine « comme une poitrine de femme».Mais la poitrine de Joëlle est devenue très sensible : « cela me dérange que mon conjoint caresse mes seins. Ça ne m’excite plus, sauf peut-être doucement pendant l’acte sexuel. Mon compagnon est patient mais il se sent parfois rejeté.»

Ce rejet Vadim, 34 ans, l’a aussi vécu. Père de deux enfants de 4 ans et 20 mois qu’il a tous deux accueillis entre ses mains à la naissance, il témoigne : « Même si je comprenais mon épouse, je me sentais frustré de ne pas pouvoir embrasser et caresser ses seins. Je pense même m’être demandé pourquoi le bébé y avait droit et pas moi. Plusieurs fois nous avons interrompu un rapport parce qu’elle s’ombrageait que j’essaie de lui toucher la poitrine. Maintenant, quand elle est excitée, c’est elle qui m’offre ses seins. J’attends que ça vienne d’elle, c’est plus simple. Après le premier accouchement, nous avons mis sept mois avant de reprendre des rapports avec pénétration. Mon épouse avait besoin d’être avec le bébé et lui aussi. J’avais peu de place dans cette équation et elle était très fatiguée. Et puis, elle est restée longtemps physiquement et émotionnellement blessée par la déchirure de son périnée. On se disputait beaucoup aussi. Pour le second c’était plus rapide mais, avec la fatigue, on n’était pas très actifs. Maintenant, j’essaie de me réjouir de chacune de nos retrouvailles amoureuses, quelle que soit la forme qu’elles prennent.»

Océane, 38 ans, mère de deux enfants de 9 ans et demi et 6 ans, se souvient avoir été fort fatiguée après ses accouchements et avoir eu besoin « d’un temps de pause»Elle s’est sentie comprise et épaulée par sa compagne, plus que ses amies hétérosexuelles qui subissaient parfois un peu de pression de la part de leur partenaire.

Anna, après son accouchement, n’a pas eu de rapports sexuels pendant un an. Elle met en cause les points de suture qu’elle a reçus alors (sur une déchirure naturelle) et l’épuisement de cette année. La relation avec son conjoint s’étiole, faute de communication : « Je n’ose pas accepter ses gestes tendres car alors il me saute rapidement dessus même si ce n’est pas le moment. Il s’oppose au cododo et dort seul. Quand je me relève après avoir endormi notre fille, il est collé à l’ordinateur et n’en lève plus le nez.»

Qu’en est-il de la crainte de certains hommes de ne plus désirer leur partenaire après avoir assisté à la naissance ? Elle n’a pas lieu d’être lorsque la femme est libre de ses mouvements et en confiance pendant la naissance. En effet, pour Caroline Bodel, sage-femme et psychologue : « La femme choisit majoritairement des positions physiologiques qui spontanément sont respectueuses de son intimité ». On est donc loin de la vision graphique de la position gynécologique. Il semblerait que, même dans cette éventualité, les hommes sont plus souvent ébahis par la force et le courage de leur partenaire.

Faire l’amour autrement


La sexualité et le rapport à son corps, au même titre que l'éducation, l'alimentation, la santé, la mobilité ou l'habitat, sont aussi des domaines à se réapproprier et à réinventer. Explorer en conscience nos attentes et nos pratiques et s'offrir un espace et un moment pour prendre soin de sa sexualité est déjà un bienfait en soi et un pas de côté salutaire par rapport au prêt-à-penser-et-consommer ambiant.

Certains couples organisent leurs rencontres pour s’assurer de se retrouver. Prendre rendez-vous permet de se réjouir à l’avance et nourrit l’excitation. Il est important que l’espace-temps créé soit une source de plaisir pour chacun des partenaires et pas une contrainte. Pour cela, les attentes et désirs doivent être explicites et aucune obligation ne doit être (im)posée pour permettre à chacun de vivre la rencontre en toute confiance. Laissez les corps et les cœurs parler et co-créer: câlin, massage, confidence... La rencontre sexuelle dans le couple est avant tout une rencontre sensuelle et amoureuse. Trop souvent les couples hétérosexuels se limitent à l’idée que faire l’amour implique une pénétration. Or la rencontre peut être délicieuse voire orgasmique de mille et une autres manières.

Que notre vie sensuelle soit généreuse, gourmande, emplie d’amour et de joie, comme tous les aspects de notre vie. En ramenant de la conscience dans notre vie amoureuse et sexuelle, ce que nous transmettrons à nos enfants en terme d’images, de préconceptions, tabous, attentes, etc. sera aussi plus léger et lumineux.



Pour aller plus loin


Le groupe de discussion « De lune à l'autre », un cercle de femmes virtuel pour aborder les questions de sexualité et de féminité en toute confiance : https://framalistes.org/sympa/info/de_lune_a_l_autre


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1 – Tous les prénoms de l’article ont été modifiés.

Remarque : le tout dernier paragraphe n'a pas été repris dans la version publiée en avril 2017. Je le reprends ici.

// Tous les articles de BLO ayant pour thème la sexualité se trouvent ici

mardi 19 juin 2018

Visualisation pour la grossesse et la naissance (cadeau audio)



Pour le dernier numéro de Grandir Autrement sur l'eau, j'ai enregistré une médiation destinée aux femmes enceintes (lié à l'article Eau et rituels : comment célèbre l'eau au quotidien)

Durant mes grossesses je me souviens avoir longuement cherché sur internet des fichiers audio en libre accès. Maintenant c'est un peu différent, il y a youtube, deezer, soundcloud, etc.

Quoiqu'il en soit, voici ma contribution avec cette méditation qui est tirée des enseignements de la Médecine Traditionnelle Chinoise, source de connaissance de l'être inépuisable que j'ai eu la chance d'étudier en partie en complément de ma formation de shiatsuki.

Vous connaissez le pouvoir de l'intention. Cette visualisation est une méditation guidée qui vous permettra d'atteindre un niveau de relaxation profonde et de renforcer votre connectection à votre centre et votre bébé, surtout si vous la pratiquer régulièrement.

Je suis preneuse de tout retour & critique. 
Qui sait, ça peut m'encourager à en enregistrer d'autres !
(J'ai pris une voix très lente et posée, j'espère que ça reste vivant ! )


Visualisation pour la grossesse et la naissance.


NB : Pour votre confort et votre informations, veuillez lire les recommandations ci-dessous avant de pratiquer



Installez-vous confortablement, dans une position dans laquelle votre corps peut se relâcher complètement et votre respiration peut être libre et ample. Si vous êtes plutôt kinétique, c'est à dire que votre capacité de visualisation passe plus fortement par votre ressenti corporel, allongez-vous sur le dos. En fin de grossesse, il est préférable de rehausser le haut de votre corps avec plusieurs coussins.

Méditer, ce n'est pas l'absence de pensée. C'est faire un pas de côté et observer leur flux constant, sans s'y accrocher. Se concentrer sur votre ressenti corporel et sur les invitations de cet enregistrement vous aidera à ne pas "sauter dans le train des pensées". Si vous le fait, c'est ok : observer, soyez neutre ou douce avec vous même et portez à nouveau votre attention sur votre respiration et sur la visualisation. 

NB: La seconde visualisation s'ajoute à la première en fin de grossesse, surtout dans les 2 dernières semaines avant la date prévue d'accouchement. Cette pratique de visualisation du col qui s'ouvre, du passage et de l'accueil du bébé peut s'effectuer progressivement le dernier mois de grossesse et plus intensivement à partir de 2 semaines avant la date prévue d'accouchement. Si un risque de naissance prématurée a été diagnostiquée, il est déconseillée de la pratiquer avant les 2 dernières semaines de grossesse.



Voici le sommaire du numéro 70 de Grandir Autrement


Numéro 70 - mai/juin 2018

Sommaire
Grandir au quotidien
Activités : Rituels en famille au fil des saisonsLire et grandir : Sélection de la rédaction
Des lectures qui inspirent notre maternage : 
Le b.a. Ba du livre de bébé, Edmée Gaubert

Naître parents
Grossesse : Le Watsu
Pas toujours facile d'être parents : Faire face au regard des autres
Chroniques parentales : Qui a dit « parfaits » ?

Dossier :
 Les enfants de l'eau   
L'eau, source de vie
Accoucher dans l'eau
Le bébé et l'eau du bain
Le bain enveloppé
L'eau, un médicament
L'eau, source d'inspiration, moyen d'ancrage
L'information contenue dans l'eau
L'eau dans tous ses états
Apprendre à nager par soi-même
La peur de l'eau
Boire selon ses besoins
Eau et rituels : comment célébrer l'eau au quotidien ? (j'ai écrit celui-ci)
L'eau, un enjeu de santé pour toute la famille
Pour aller plus loin
Grandir et s'éveiller
Éducation : L'eau comme support éducatif des valeurs de l'écoparentalité
Vu par les enfants : On a déménagéÉducation non-violente en pratique : Le petit dernier, petit et dernier
Chroniques d'une parentalité sans violence : ADN

Grandir ensemble
Grandir ailleurs : Grandir au Royaume-Uni

Faire grandir une initiative : Randonner avec des lamas

Grandir en savourant

Allaitement : Le bébé exclusivement allaité a-t-il besoin de boire de l'eau ?

Fines bouches : 
Recettes sans gluten

jeudi 8 mars 2018

Le framboisier à Saint-Gilles : des sage-femmes au petit soin


Mon amie Pauline, sage-femme, que vous connaissez car elle a écrit plusieurs articles ici pour les futures mamans, ouvre un cabinet avec 6 autres collègues, dont Philippine, que je connais aussi très bien. Elles ont choisi un nom gourmand en référence aux bienfaits des feuilles d'une plante médecine pour la femme, particulièrement pendant et après la grossesse: Le Framboisier.


Les sage-femmes du Framboisier, proposent : des consultations prénatales, des préparations à la naissance, du yoga prénatal, des massages femme enceinte, un suivi après l'accouchement, de la rééducation du périnée et des séances de massage bébé. Pauline propose aussi des diaphragmes contraceptifs, ce qui mérite d'être souligné car peu de sage-femmes offrent ce service.

Les cours de massage bébé sont donnés par Pauline et Géraldine en alternance. Vous trouverez les infos pratiques en bas d'article.

Celles et ceux qui ont participé à la soirée "Etre accompagnée par une sage-femme" peuvent témoigner de la générosité et l'ouverture de Pauline et Philippine, toutes deux mamans et sage-femmes à l'hôpital Saint-Pierre et engagées dans l'accompagnement des femmes précarisées. 

Je suis très reconnaissante d'avoir accès régulièrement à leurs connaissances en accouchement naturel, allaitement long, contraception naturelle, couches lavables, portage, maternage proximal, santé émotionnelle de la future et jeune mère, sexualité consciente, vaccination, huiles essentielles...

C'est grâce à ce blog d'ailleurs que j'ai rencontré Pauline. Elle me lisait, elle m'a demandé si elle pouvait m'emprunter quelques livres et, malgré l'accueil plutôt brusque de mon fils (un peu jaloux de voir débarquer la fille de Pauline), on est devenues instantanément amies. Merci Pauline pour ta joyeuse présence dans notre vie !

Voici la liste des super articles de Pauline : 

Et les infos pour apprendre a masser votre bébé :

Ce sont des ateliers de groupe destinés aux bébés de 0 à 12 mois accompagnés par un parent ou une personne de confiance.

Quand?

Cycle de 3 séance, le vendredi matin à 10h30.

Le premier cycle se déroulera les 16 mars, 23 mars et 30 mars. 

Qu'apporter?

2 essuies, un tétra et une couverture.

Combien?

20 euros par séance, 50 euros pour le cycle.

Où? 

L'adresse: avenue Albert, 38 1190 Forest

Comment s'inscrire ? 

En appelant : Pauline: 0488/ 38 98 19 ou Géraldine: 0484/ 54 44 08

mardi 20 juin 2017

Hommage à Leboyer


Il y a quelques mois j'ai rencontré une femme qui avait accouché avec lui. A travers les années qui marquaient son visage, ses yeux brillaient de gratitude et de la magie de cette naissance.

Merci, Frédérick Leboyer, pour toute la douceur que vous avez insufflé autour de vous, pour ce cheminement des consciences vers plus de respect et d'humanité.

Je vous souhaite une renaissance aussi douce que vos rêves.

dimanche 26 février 2017

Grandir Autrement : sexualité, permaculture et musique.




Le nouveau Grandir Autrement va bientôt sortir ! Dans ce numéro je vous propose deux articles.


Permaculture et Education, un portrait de père en mots et en images plein de graines d'inspirations pour tous. J'ai aimé cette expérience car elle mêle plusieurs de mes passions, surtout la vie en symbiose avec les éléments, au plus près de la Terre Mère, au plus près de notre nature profonde. 



Et puis, pour rester dans l'énergie de la Pachamama et nos deux chakras les plus connectés à cette force, un article sur La sexualité après la naissance. Merci pour les témoignages que j'ai reçu. Merci pour le partage, pour l'amour, pour la force de vie. 

Aha Mitakuye Oyasin*



~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Oups, je ne vous ai pas parlé du numéro actuel, surement encore disponible dans les points de distribution de Grandir Autrement et bien sûr en ligne, dont le thème principal est  La musique. 

J'ai adoré écrire sur l'aspect thérapeutique des sons comme outil pour cheminer vers soi. Cet article m'a donné l'occasion de rencontrer, dans leur passion, deux personnes généreuses et lumineuses: Pauline Bossuroy, musicotérapeute et psychmonotricienne, et Michel Wéry, professeur de danse des cinq rythme. Et aussi, ce musicien dont j'ai oublié le prénom, qui m'a fait écouter Steve Reich pendant que j'écrivais, au milieu des Hautes-Alpes. 


Merci pour les belles rencontres.









vendredi 9 décembre 2016

Des professionnels de la santé non-jugeants (France)

Il y a une super interview a découvrir sur le blog de Den (blog repris dans la liste à gauche) et, vu l'utilité de l'info, je me permet de relayer aussi le lien vers cette liste de soignant-es de la vie intime féminine féministes, du moins non sexistes, non homophobes, non transphobes vers laquelle Den renvoie: https://gynandco.wordpress.com 

Je me dis qu'une telle liste existe certainement en Belgique. Si quelqu'une à l'info, qu'elle n'hésite pas à la partager dans les commentaires.

Ici, l'interview en question qui devient plus intéressante vers la 17ème minutes où ces deux sage-femmes parlent des pratiques abusives, du dépistage du cancer du col de l'utérus et de la non-nécessité du suivi gynéco annuel quand tout va bien.

samedi 5 novembre 2016

Recherche témoignages pour Grandir Autrement

UPDATE : article écrit ! merci beaucoup pour vos partages :)
Egon Schiele - La famille, 1918.
Je cherche pour mon prochain article dans le magazine Grandir Autrement des témoignages de parents sur la sexualité après la naissance. Le vécu des mères, leur ressenti, le regard qu'elles posent sur leur corps, les changements éventuels, le vécu des pères, leur regard sur le corps de leur compagne, les difficultés ou les facilités éventuels, un nouvel éveil ? 

Les témoignages de femmes ayant accouchées par césarienne sont aussi souhaités.

Votre vécu quel qu"il soit peut éclairer et aider les autres. Vive la transmission entre humains et la fluidité de l'information.

Anonymat possible :) 

Merci de me contacter par email : anais.tamen@yahoo.co.uk.

Je peux vous appeler sur un fixe ou via whatsapp si vous préférez discuter.

Avec gratitude*

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J'en profite pour remercier toutes les personnes qui m'ont envoyé leurs textes pour mon projet sur l'allaitement long. Il est toujours d'actualité. Je vous tiendrai au courant dans quelques mois. 


*Mille mercis*

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