Merci pour vos encouragements. J'ai parfois l'impression que tout cela est assez flou car intégrer ces concepts et appliquer ces outils prend du temps. Mais nous sommes sur la bonne voie!
Pour rappel, il s'agit de l'atelier de communication non violente (CNV) à l'usage des parents de Jessica Cuvelier. Ces notes ne remplacent ni l'atelier, ni la lecture de d'ouvrages sur la CNV, comme "Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent" de Faber et Mazlish, dont est inspiré l'atelier.
Susciter l'autonomie de son enfant c'est réduire son sentiment de dépendance.
Pour cela on peut:
- Donner des choix. Surtout quand l'enfant est trop petit pour savoir que faire. Note personnelle: je pense à la question Comment pourrais-tu... allumer la lampe, faire en sorte que les livres retourne dans l'étagère, donner à boire à la plante, etc., outil que j'ai appris dans le livre d'Isabelle Filliozat, J'ai tout essayé, et que l'on peut adresser aux tout-petits (dès quelques mois).
- Respecter les efforts de l'enfant. Quand on voit son enfant peiner à faire quelque chose seul (mettre ses chaussures, ouvrir un bocal, etc.), on peut décider de ne pas intervenir et de dire plutôt: "c'est parfois difficile de..." Bien souvent, on intervient pour faire à la place de l'enfant en disant "c'est facile!" (en pensant bien faire bien-sûr ou en voulant gagner du temps). En reconnaissant la difficulté on donne confiance à l'enfant en ses capacités.
- Eventuellement offrir un outil / 1 idée : "c'est parfois plus facile quand on ...", "peut-être qu'avec çà ce sera plus facile", sans le faire à la place de l'enfant!
- Ne pas poser trop de questions: "est-ce que tu as envie de me raconter quelque chose de ta journée?" (plutôt que l'habituel déluge de questions du type "et tu t'es bien amusé? qu'est-ce que vous avez mangé? avec qui as-tu joué? de quoi avez vous parlé?" etc.)
- Ne pas se presser pour répondre aux questions ou reformuler. Ex: "Il est où Papa? Il est où Papa? Il est où Papa?" pistes de "réponses": "Tu penses à ton Papa?" "Oh, ben il est où Papa?" "Où penses-tu que Papa est?" Autre exemple: "Comment on fait les bébés? "Comment crois-tu qu'on fait les bébés?" cela permet de savoir ce que l'enfant sait et ce qu'il a vraiment en tête (car parfois c'est une autre question, un autre sujet) et ainsi, de s'adapter et de répondre plus justement.
- Encourager l'enfant à chercher des ressources extérieures. Par exemple, consulter un nutritionniste si l'enfant se sent en surpoids.
- Ne pas supprimer l'espoir: l'enfant qui confie son rêve (devenir astronaute, président, comédien, neurochirurgien, balayeur de rue, etc.) remet son coeur entre les mains de l'adulte en face de lui. Bien souvent, par maladresse, mauvaise humeur ou crainte que l'enfant soit déçu et souffre on entend des réponses du type: "n'y pense même pas avec tes résultats en maths...".
Susciter l'autonomie c'est aussi laisser l'enfant expérimenter les conséquences de son comportement
(comme nous l'avons vu à l'atelier 3)
Par exemple: racheter son matériel scolaire avec son argent de poche s'il continue à le perdre, ou payer le médecin et le garde-malade s'il persiste à ne pas vouloir mettre sa veste en hiver. Attention, ce n'est pas une menace! Et tout dépend de l'âge de l'enfant bien-sûr. Et cela se fait en accord avec l'enfant (cf. l'outil résolution de conflit)
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Ce soir-là nous avons beaucoup débriefer sur l'atelier 3 car nous avions besoin d'éclaircissement (sur la gestion des crises (moi en tout cas!). Voici les notes que j'ai prises à cette occasion et que je vais ajouter au compte-rendu précédent.
La résolution de conflit doit avoir lieu "à froid" et pour un problème répétitif.
Au moment de la crise il est préférable de:
- reconnaître les sentiments
- rappeler la règle
- rappeler les conséquences du non-respect de la règle: attention, ce n'est pas une punition mais l'application d'un compromis défini ensemble.
Souvent, il est bon que la crise soit vécue (tout en en utilisant l'écoute des sentiments et les outils ci-dessus).
Un objet de substitution peut aider à décharger la colère, comme une poupée, un coussin, un bâton, qui est ce rôle là.
Si l'on veut désamorcer la crise, on peut :
- donner un choix
- parler de ses émotions
- utiliser l'humour ou la parade "faire semblant" (difficile à expliquer par écrit, mais par exemple, un enfant ne peut pas mordre mais il peut "faire semblant de mordre").
Quand on est bien ancré (centré, bien dans ses baskets), l'enfant ne trouve pas de résonance à sa colère / frustration en nous. La crise se désamorce donc d'elle même facilement.
Encore une fois, il est important de prendre nos responsabilités de parents et prendre des décisions bonnes pour l'équilibre de la famille et de chacun (y compris le nôtre). L'enfant ne peut pas porter la responsabilité de certaines décision, ex: arrêter l'allaitement pour un bambin, ou encore aller au foot à 5 km de son lieu d'habitation à 5 ans (à 16 ans why not)
Remarque:
Compter jusqu'à trois engendre souvent une situation de chantage et l'opportunité pour l'enfant de tester les limites. A la place, on peut utiliser le temps réel avec une horloge, un sablier, un compte-à-rebours (sur le téléphone, le four...) "tu as 5 minutes pour te décider...", "dans 5 minutes on s'en va".
Bon, bien sûr ce n'est pas un outil à utiliser à chaque fois! Tous les outils doivent être utilisés avec parcimonie et bon sens.
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