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jeudi 18 août 2022

Se soigner pendant l'allaitement

Cet article a été publié dans le hors-série 13 du magazine Grandir Autrement, dans le dossier "De la difficulté d'être un parent à l'écoute" disponible pour 3 euros dans la boutique en-ligne du magazine (magazine qui a grandement besoin de notre soutien). 

 Je suis heureuse de partager cette interview de Pauline qui a écrit plusieurs articles de fond pour BLO il y a quelques années. Cet entretien date de 2019... Je récupère mon retard... Si vous avez besoin d'une chouette sage-femme, Pauline est au Framboisier. Je recommande aussi Philippine qui fait partie de cette superbe équipe.



 Se soigner pendant l'allaitement 

Anaïs Tamen


Rencontre avec Pauline Soupa, sage-femme indépendante et hospitalière, initiatrice de cercles de femmes enceintes autour du post-partum, à Bruxelles. Ces cercles sont l'occasion pour les femmes d'échanger leurs expériences, de retrouver les bienfaits de la sororité et d'en apprendre davantage sur une période souvent négligée pendant la grossesse où le suivi est concentré sur la naissance... Alors, comment prendre soin de sa santé pendant l'allaitement ?


Grandir Autrement : Comment booster son système immunitaire pendant l'allaitement ?


Pauline Soupa : Le plus important c'est de faire attention à son sommeil : c'est le plus grand manque que vivent les femmes, surtout quand ce n'est pas leur premier enfant. Il faut se discipliner et, en fonction de comment se passent les nuits, s'endormir au moins une fois par jour juste après avoir allaité son bébé. Sous l'influence de l'ocytocine produite lors de l’éjection du lait, la mère tombe directement en sommeil profond et ce sommeil est particulièrement récupérateur. Pour cela il faut se préparer à la sieste. Donc, avant d'allaiter, aller faire pipi, éteindre son téléphone, préparer un petit coin avec tout se dont on a besoin pour ne pas avoir à se relever. Si on se relève pour vite faire quelque chose pendant que l'enfant dort, l'effet des hormones ne fonctionne plus. Faire cela deux fois par jour c'est encore mieux ! En fonction des besoins, cela peut s’inscrire dans une routine quotidienne.


S'offrir une alimentation la plus vivante et nourrissante possible est aussi important2. Manger des légumes variés et de saison, des amandes qui sont galactogènes, du sésame, du miso, des algues, du miel, du pollen, des légumineuses, et aussi, quand on en consomme, des protéines animales qui, en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) favorisent la récupération du Qi et du Sang3 après la naissance. En MTC, on évite les aliments froids, et on préfère les bouillons et tout ce qui cuit lentement. Chaque culture a au moins un plat spécialement dédié aux femmes en post-partum, comme la harira marocaine. A nous de questionner nos ainé-e-s pour retrouver ce savoir.


La femme allaitante, surtout après la naissance, doit adapter son rythme, c'est à dire ralentir et trouver du soutien, surtout quand il y a un ou des aîné-e-s.


Quand il y a des personnes malades dans l'entourage, notamment des enfants scolarisé-e-s qui ramènent parfois des virus de l'école, on peut, en préventif, diffuser des huiles essentielles dans l'espace de vie. Le Ravintsara est une des huiles essentielles (HE) qui est compatible avec l'allaitement. Pour les diffuser, les règles sont : en dehors de la présence des enfants. Si notre bébé à moins de 3 mois, il faut consulter un-e spécialiste avant d'utiliser des HE. De manière générale, il vaut mieux consulter une personne formée en aromathérapie ou un-e herboriste, car certaines huiles sont déconseillées avant 3 ans, d'autre avant 6 ans, et pour celles qui sont autorisées, les posologies et voies d’administration sont à adapter. Une alternative, plus douce avec moins de contre-indications que les HE : les hydrolats. Là encore, il est bon de prendre conseil.


Comme remède préventif, on peut faire une cure de propolis, d'extrait de pépins de pamplemousse ou de teinture mère d'échinacéa.


De manière générale, prendre soin de soi le plus possible c'est la base.


Prendre soin de soi ce n'est pas évident avec un.e tout.e petit.e...


Oui, le congé maternité n'a de « congé » que le nom. Je mets en garde les femmes qui accouchent l'été car parfois elles ne pensent pas du tout à prévoir du soutien pour les ainées. Elles se disent : « c'est super, les enfants seront à la maison... ». Or, ce n'est pas à celle qui vient d'accoucher de s'occuper des plus grand-e-s. Il faut une personne ressource pour toute la durée du 4ème trimestre, c’est ainsi qu’Ingrid Bayot, sage-femme québécoise, appelle la la période toute particulière que constituent les 3 premiers mois de vie du bébé. Dans toutes les cultures il y a cette période de repos pour la femme. Dans le Coran, c'est la symbolique des 40 jours après la naissance durant lesquels la femme s’abstient de certains actes (jeûne, rapports sexuels, …) mais surtout est assistée par d’autres femmes. En Europe et particulièrement en France, les relevailles étaient traditionnellement la cérémonie catholique qui permettait aux femmes de réintégrer les lieux de culte après un temps de repos chez elle ou elles étaient soutenues par les autres femmes de l’entourage. Désormais, nous sommes propulsées dans un quotidien fou juste après la naissance. Et les femmes aussi entrent dans cette dynamique. J'entends certaines femmes que j’accompagne dire « J'en profiterai pour faire ci ou ça... ». Sortir pour soi, se faire du bien, pour rencontrer des personnes encourageantes, oui. Répondre à des impératifs, non !



Et si la mère / le parent allaitant tombe malade ?


Je crois qu'on peut raisonnablement dire que la maladie vient comme un signal pour la mère et dans la grande majorité des cas, c'est un signe de grande fatigue. C'est donc le moment de questionner son quotidien, même si on avait l'impression d'avoir déjà ralenti. Le moment de se dire : « ok, je n’avais pas l'impression d'en faire trop mais qu'est-ce que je peux encore retirer de mes épaules ? Ou puis-je trouver du soutien ? ». La question du soutien et des personnes ressources, est à se poser durant la grossesse, avec le/la partenaire quand il y en a un-e.


Quand la maladie est là, on évite de s'auto-médicamenter. Que ce soit des médicaments allopathiques ou avec des alternatives naturelles, il vaut mieux demander conseils à quelqu'un qui s'y connait quand on n’est pas sûre de ce que l'on peut prendre ou pas.


Il est aussi important d'éviter les carences et, quand on en a, de les prendre au sérieux, surtout les carences en fer qui génèrent une fatigue chronique qui affaiblit le système immunitaire.


Peux-t-on allaiter quand on est malade ?


Oui, bien sûr, sauf dans quelques situations particulières : HIV, hépatite C si associée à des crevasses qui saignent par exemple.

Quand la mère tombe malade, elle transmet à son bébé les anticorps qu'elle fabrique. Comme le bébé suit sa mère partout, c'est très pratique. Le système immunitaire de la mère réagit plus vite que celui du bébé et elle lui transmet ce dont il a besoin pour se défendre.


Quand on a une intoxication alimentaire, une infection ORL,… bien sûr que l'on peut continuer à allaiter ! On doit respecter les règles d'hygiène de base : se tourner et éternuer ou tousser dans ses mains, puis bien se laver les mains.


Si on a une maladie chronique, dans la plupart des cas, on peut continuer à prendre son traitement et allaiter. Surtout, il ne faut pas décider d'arrêter seule un traitement. Je pense notamment aux femmes en dépression ou celles qui font de l'hypertension. Mieux vaut en parler à son médecin pour obtenir une alternative compatible.


Certains médecins proposent d'arrêter l'allaitement...


Cela peut arriver, et si une professionnel de la santé vous conseille d’arrêter l’allaitement alors que ce n’est pas votre souhait du moment, demandez un second avis. Beaucoup de professionnels de la santé ne sont pas assez formés au sujet de l'allaitement. J'ai déjà eu le cas d'un médecin conseillant à une mère qui avait une mastite de stopper immédiatement l'allaitement ! Or en cas de mastite, c'est bien la dernière chose à faire !


Les mères sont assaillies de conseils. Il faut nous rappeler que chaque situation est unique et que ce qui est bon pour notre meilleure amie ou notre voisine, ne l'est pas forcément pour nous.


1. www.leframboisier.be

2. Lire dans ce dossier « L'alimentation de la mère qui allaite »

3. en MTC, le Qi est l'énergie primordiale présente en toute chose, qui circule dans l'être et son environnement, et le Sang est le fruit de l'énergie de la nourriture, il est le sang tel que perçu en médecine occidentale et aussi l'énergie de ce liquide organique.

mercredi 17 août 2022

L'alimentation de la mère qui allaite

HS13 grandir autrement
Je remets à jour ces pages par la publication d'une série d'articles rédigés ces dernières années pour Grandir Autrement, qui je pense, seront utiles à plus grande échelle en étant aussi dispo ici.

Cet article a été publié dans le hors-série 13 de Grandir Autrement, dans le dossier "De la difficulté d'être un parent à l'écoute" disponible pour 3 euros dans la boutique en-ligne du magazine (magazine qui a grandement besoin de notre soutien). 



L'alimentation de la mère qui allaite

Anaïs Tamen - Septembre 2019 


Quand on allaite, on reçoit beaucoup de conseils non-sollicités, parfois contradictoires. Prendre soin de nos besoins et de ceux de notre enfant est l'occasion de cheminer vers une alimentation plus consciente, source de vitalité et de joie.

Nos habitudes alimentaires sont pétries de normes et valeurs culturelles, familiales, et parfois religieuses. Dur de remettre en question ce goût dont nous avons hérité dès notre vie intra-utérine par le liquide amniotique, puis par le lait maternel et à la table familiale...


Une alimentation bienveillante

Pourtant, manger plus sain est à la portée de tous. La base d'une alimentation bienveillante pour notre système « corps-cœur-mental », qui réponde à nos besoins à différents niveaux (nutrition, plaisir, éthique...) est certainement la conscience. S'informer et choisir ce dont nous nous nourrissons, acceptons de transformer, d'assimiler et de partager avec notre petit.e, est la clé.

Les règles de base suivantes1 bénéficieront à toute la famille :

  • Privilégier les produits frais, non ou peu transformés et les fruits et légumes locaux de saison (issus de l'agriculture raisonnée si possible).     
        

  • Manger plus de légumes verts et oranges.
        

  • Manger peu (ou pas) de sucre. Pour satisfaire les envies de sucre privilégier la consommation de fruits frais.
        

  • Lire les étiquettes pour éviter les additifs alimentaires artificiels et pouvoir repérer les allergènes.
        

  • Choisir de bonnes graisses végétales (vierges et de première pression à froid) riches en oméga-3. Éviter les graisses animales (graisses saturées) lourdes pour l'organisme, et potentiellement allergènes, et l'huile de palme. Notons que « la nature des graisses présentes dans le lait est très liée à celle consommée par la mère.2 »
        

  • Privilégier les cuissons lentes aux cuissons à haute température qui détruisent les nutriments et créent des « anti-nutriments » toxiques pour l'organisme.
        

  • Boire quand on a soif, de l'eau, des tisanes variées, des smoothies maison. Éviter les excitants et les boissons gazeuses et sucrées.


L'intelligence du lait

On estime qu'allaiter nécessite environ 600 calories en plus par jour. Cet excédent d'énergie requise, le corps le puise en partie dans la masse graisseuse qu'il a accumulée pendant la grossesse : « En l’absence de toute modification du métabolisme maternel ou augmentation des apports, cela représente 13 kg de masse grasse sur une période de 6 mois.3 »

La quantité de lait est déterminée par la succion du bébé. L'allaitement à la demande permet de répondre aux besoins du bébé, tant au niveau de la quantité que de la qualité du lait,qui évolue au fil de la journée et de l'âge de l'enfant. . Notons que : « les mères qui ont un lait très riche en graisses fabriquent habituellement moins de lait, et les mères qui ont un lait pauvre en graisses en fabriquent habituellement une plus grande quantité ».

Il est très intéressant d'observer qu'il existe peu de différence entre la composition du lait d'une femme mangeant à sa faim et d'une femme souffrant de malnutrition4. Cependant, si la mère n'accroit pas sa consommation de certains nutriments, c'est dans son organisme qu'ils seront puisés pour répondre aux besoins du bébé.


Éviter les carences

Durant l'allaitement, les besoins en vitamines A, B6 et C, zinc et iode augmentent de plus de 50 %5. Par ailleurs, en raison de l'appauvrissement de notre alimentation (entre autres dû à l'appauvrissement des sols par l'agriculture intensive et les mono-cultures), la plupart des femmes, qu'elles allaitent ou pas, ne couvrent pas leurs besoins en calcium, en fer, en zinc, en magnésium, en vitamine B6, en folates, et en vitamine D6. Cependant, « l’allaitement protège vis-à-vis de la carence en fer : l’aménorrhée de la lactation abaisse les pertes en fer chez la femme, et le taux lacté de fer est bas7 ».

Les précurseurs de la vitamine A qui permettent à notre corps de produire de la vitamine A se retrouvent dans tous les fruits et légumes colorés en particulier de couleur orange. Les bananes, les haricots et les pois-chiches, l'avocat, le saumon et les pistaches contiennent beaucoup de vitamine B6. La B9 se trouve dans la levure de bière maltée, l'avocat, la plupart des légumes verts et légumineuses. La vitamine C se trouve en grande quantité dans la baie d'églantier, l'argousier, l'ortie, le cassis, le persil et les herbes fraîches, et dans tous les fruits et légumes. Les algues marines, l'huile de foie de morue et la morue, l'ail frais et la farine de maïs sont riches en iode. Notons que le sel enrichi en iode serait suspecté d'une forte teneur en plomb...8 

Pour assurer nos besoins en calcium et en iode, on peut fabriquer du gomasio à base de sésame grillé mixé avec un sel de notre choix (10/1), et un peu d'algues ou d'herbes aromatiques sèches, et en saupoudrer nos salades et plats. En dehors des fruits de mer, on trouve du zinc dans le germe de blé, les graines de courges (source de magnésium, fer, phosphore, zinc, cuivre, potassium, calcium, vitamines A, B1 et B2, et d'oméga-3), les champignons shiitake et les lentilles.

On trouve du calcium en bonne quantité dans les figues sèches et dattes, le sésame complet et les amandes (qui contiennent aussi du magnésium et du potassium facilitant l’assimilation du calcium). Les légumes verts, dont le poireau, les brocolis, les épinards (à ne pas manger trop souvent du fait des nitrates) le persil, la mâche, le cresson, la roquette, et les algues, sont une bonne source d'apport. Les herbes aromatiques séchées (basilic, marjolaine, thym, herbes de Provence et Meloukhia) contiennent plus de calcium que les produits laitiers.

Attention, les vitamines sont souvent sensibles à la lumière, à la chaleur et se détériorent au cours du stockage. On préférera des produits frais ou à défaut congelés et les cuissons douces. Quand notre mode de vie est effréné, on peut aussi se tourner vers les vitamines dites « de grossesse ». Attention cependant au risque de se sentir « couverte » parce qu'on prend des compléments et de négliger la qualité notre alimentation, et prenons garde à choisir des compléments avec le moins d'additifs possibles.

Certaines situations sont plus sollicitantes pour le corps : jumeaux, allaitement lorsque l'on est enceinte, allaitement post-hémorragie, allaitement après des grossesses rapprochées, co-allaitement... Un accompagnement au cas par cas est nécessaire.


Végétalisme, allergies et régime

Tout comme en dehors de la grossesse et de l’allaitement, les végétaliennes doivent se supplémenter en vitamine B12. Notons que le lait produit par les mères végétariennes contient moins de polluants environnementaux que celui des mères consommant plus de graisses animales9. 

Les études sur le lien entre allergies et allaitement ne sont pas unanimes10 : certaines concluent à la prévention ou la réduction de manifestations allergiques, d'autres au risque possible de polysensibilisation. La prise de probiotiques et d'oméga-3 pendant la grossesse et l'allaitement (pour équilibrer le ratio oméga-3/oméga-611) semblerait limiter le risque allergique.

Quant à la question de la perte de poids, les régimes précoces ou la perte de plus de deux kilos par mois durant l'allaitement sont déconseillés. Apprenons à célébrer notre corps abondant qui nourrit notre enfant. Le post-partum ne devrait pas être une période de privation et de contraintes, mais l'occasion de prendre soin de nous et de notre enfant. N'attendons pas, et n'attendons personne, pour honorer nos formes et nos capacités de femmes créatrices, divines, qui donnent et nourrissent la vie ! Réunissons-nous entre femmes pour partager à ce sujet. Marchons et dansons avec nos bébés et bambin.e.s. Trouvons du plaisir à bouger, manger, créer et à être nous, en ce moment, tout simplement.



1 - Voir les recommandations de l'OMS : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/healthy-diet

2 - « Se nourrir quand on allaite », La Leche League (LLL), Allaiter aujourd'hui n° 113 (2017).

3 - « Implications de l’alimentation maternelle », LLL, Dossiers de l'Allaitement n° 67 (2006).

4 - Op. cit.

5 - Op. cit.

6 - Notons que plus la peau est foncée plus les besoins en vitamine D sont importants.

7 - LLL, 2006, op. cit.

8 - https://fr.wikipedia.org/wiki/Sel_iodé

9 - LLL, 2017, op. cit.

10 - « Le casse-tête de l'allergie » : https://www.lllfrance.org/vous-informer/fonds-documentaire/allaiter-aujourd-hui-extraits/1131

11 - « Quelques interrogations sur la nutrition de la mère qui allaite », LLL, Allaiter aujourd'hui n° 64 (2005).

vendredi 19 juillet 2019

Allaiter et...

Je suis plongée dans la rédaction de 3 articles pour le prochain Hors-Série de Grandir Autrement sur l'allaitement, et plus précisément: 
- se soigner quand on allaite, 
-l'alimentation de la femme allaitante
- et sexualité et allaitement.

Sur la sexualité après la naissance et pendant l'allaitement, voici 2 vidéos de Manon, doula féministe, qui réalise un bel exercise de déconstruction des idées reçues à la portée de tous. Merci Manon d'avoir partagé ces petites pépites.

Si vous avez envie vous aussi de partager des pistes, sources, expériences, n'hésitez pas.

NB : pas besoin d'avoir un compte Instagram pour les regarder.



jeudi 26 juillet 2018

Grandir Autrement #71 : l'allaitement



Le nouveau Grandir Autrement est disponible ! Ce numero d'été est consacré à l'allaitement avec un regard féministe sur la question, des pistes pour affronter le regard des autres (qu'on allaite ou pas) et surmonter les difficultés si elles se présentent.

Depuis le dernier numéro (sur l'eau), Grandir Autrement n'est plus distribué en kiosqueOn le trouve toujours dans certains magasins bio en France et dans des points de dépots en Belgique.

La meilleure manière de lire et soutenir Grandir Autrement, c'est de s'abonner !
On peut s'abonner à partir de 18€ ! (22€ pour la Belgique) 

Pour découvrir le magazine, voici un lien vers une série d'articles disponibles en ligne. A chaque numéro, un article est offert sur le site (qui sera bientôt très joli, l'équipe y travaille).

On peut aussi commander les numéros un par un en version papier ou numérique via la Boutique de Grandir Autrement.

Grandir Autrement est le premier magazine francophone consacré à l'écoparentalité. Depuis plus de 10 ans, il accompagne les parents et les professionnels de l'enfance sur le chemin d'une éducation respectueuse des besoins et des rythmes de l'enfant et de la famille, en cohérence avec une attitude écologique globale

Voici le sommaire du numéro en cours.

Si vous lisez mes articles, j'aimerai beaucoup lire vos retours :)
Dans ce numéro j'ai écrit sur L'allaitement en public. Merci pour vos témoignages ! 


Numéro 71 - juillet/août 2018
Sommaire
Grandir au quotidien
Grandir pratique : De l'art de faire un pique-niqueLire et grandir : Sélection de la rédaction
Des lectures qui inspirent notre maternage : 
Rituels de femmes pour réenchanter la maternité, Isabelle Challut

Naître parents
Naissance : Tour du monde des rituels autour de la naissance
Pas toujours facile d'être parents : Vivre avec un enfant à haut potentiel
Chroniques parentales : L'art de la pause
S'attacher pour grandir : Être parent comme nous le savons profondément

Dossier :
 L'allaitement, un enjeu de société ?    
Le problème de l'allaitement
Le lien lacté
Déconstruire les clichés : quand la norme est devenue le biberon
L'allaitement, un enjeu de santé publique
Biological Nurturing et motricité libre
L'allaitement, un outil féministe
Empowerment et allaitement
L'allaitement en public
Petit florilège des critiques que s'attirent les femmes qui allaitent au long cours
Quand on n'allaite pas : le regard des autres
L'allaitement, une pratique écologique
L'allaitement dans la littérature enfantine
Les difficultés de l'allaitement, où trouver de l'aide
Pour aller plus loin
Grandir et s'éveiller
Éducation : Laisse-moi me tromper
Ils grandissent  : L'enfant grandit, le couple aussi
Chroniques d'une parentalité sans violence : Expériences de la petite enfance et ADN
Éducation non-violente en pratique : Oui, mais… : le problème d'un mot pas magique

Grandir ensemble
Grandir sur Terre : « Ojos de dios » : un présent pour la naissance
Grandir ailleurs : Grandir en Lettonie

Grandir en savourant

Allaitement : Faut-il se préparer à allaiter ?
Fines bouches : Petits déjeuners sains




samedi 10 mars 2018

Allaiter en public : inspirations

Je suis donc en plein brain-storming sur l'allaitement en public. Merci pour les témoignages que j'ai déjà reçu par email et par FB. Voici quelques inspirations du moment.

Ce très bel article de Françoise Coudray, publié par la Leche Leach France en 2002, dont voici un extrait :

"Allaiter en public, c'est allaiter face au regard des autres. C'est le partage, désiré ou involontaire, d'un moment d'intimité, d'un geste socialement devenu rare.Dans une société qui a opté généralement pour le biberon de lait artificiel, allaiter en public, c'est assumer un geste pouvant être vu comme "désuet", "dépassé", devant l'incrédulité médicale, familiale, environnementale. Et quand je dis "incrédulité", je pourrais ajouter aussi critique, envie, jalousie."

Une chanson très drôle sur les jeunes mères et le conservatisme ambiant :




Le projet de deux étudiants de la Texas University,  Kris Haro & Jonathan Penske :  When nature calls

Kris Haro & Jonathan Penske :  When nature calls

Kris Haro & Jonathan Penske :  When nature calls


Kris Haro & Jonathan Penske :  When nature calls

jeudi 8 mars 2018

Le framboisier à Saint-Gilles : des sage-femmes au petit soin


Mon amie Pauline, sage-femme, que vous connaissez car elle a écrit plusieurs articles ici pour les futures mamans, ouvre un cabinet avec 6 autres collègues, dont Philippine, que je connais aussi très bien. Elles ont choisi un nom gourmand en référence aux bienfaits des feuilles d'une plante médecine pour la femme, particulièrement pendant et après la grossesse: Le Framboisier.


Les sage-femmes du Framboisier, proposent : des consultations prénatales, des préparations à la naissance, du yoga prénatal, des massages femme enceinte, un suivi après l'accouchement, de la rééducation du périnée et des séances de massage bébé. Pauline propose aussi des diaphragmes contraceptifs, ce qui mérite d'être souligné car peu de sage-femmes offrent ce service.

Les cours de massage bébé sont donnés par Pauline et Géraldine en alternance. Vous trouverez les infos pratiques en bas d'article.

Celles et ceux qui ont participé à la soirée "Etre accompagnée par une sage-femme" peuvent témoigner de la générosité et l'ouverture de Pauline et Philippine, toutes deux mamans et sage-femmes à l'hôpital Saint-Pierre et engagées dans l'accompagnement des femmes précarisées. 

Je suis très reconnaissante d'avoir accès régulièrement à leurs connaissances en accouchement naturel, allaitement long, contraception naturelle, couches lavables, portage, maternage proximal, santé émotionnelle de la future et jeune mère, sexualité consciente, vaccination, huiles essentielles...

C'est grâce à ce blog d'ailleurs que j'ai rencontré Pauline. Elle me lisait, elle m'a demandé si elle pouvait m'emprunter quelques livres et, malgré l'accueil plutôt brusque de mon fils (un peu jaloux de voir débarquer la fille de Pauline), on est devenues instantanément amies. Merci Pauline pour ta joyeuse présence dans notre vie !

Voici la liste des super articles de Pauline : 

Et les infos pour apprendre a masser votre bébé :

Ce sont des ateliers de groupe destinés aux bébés de 0 à 12 mois accompagnés par un parent ou une personne de confiance.

Quand?

Cycle de 3 séance, le vendredi matin à 10h30.

Le premier cycle se déroulera les 16 mars, 23 mars et 30 mars. 

Qu'apporter?

2 essuies, un tétra et une couverture.

Combien?

20 euros par séance, 50 euros pour le cycle.

Où? 

L'adresse: avenue Albert, 38 1190 Forest

Comment s'inscrire ? 

En appelant : Pauline: 0488/ 38 98 19 ou Géraldine: 0484/ 54 44 08

mercredi 7 mars 2018

Allaitement en public : appel à témoignages

La Nouvelle Maison, Akseli Gallen-Kallela, 1903. 
Détrempe sur toile. Musée d'Art Ateneum, Helsinki, Finlande



Me revoilà avec le printemps ! Et un appel à témoignages pour le prochain Grandir Autrement, pour un article sur l'allaitement en public. Quelles sont vos expériences? 

Ahem... Tout cela me fait penser que je n'ai toujours pas avancé sur mon projet de livres photo/témoignages sur l'allaitement long. 

C'est d'ailleurs peut-être l'allaitement des plus grands qui fait réagir certaines personnes. Je pense aussi que c'est hautement culturel. Qu'est-ce qui fait qu'en France, en Belgique, en Angleterre, aux Etats-Unis, allaiter en public est un acte qui dérange ? Comment en arrive t-on à devoir défendre défendre l'allaitement en public et en quoi cela est important ? Je vais creuser la question. 

Tous documents, liens, histoires personnelles sont les bienvenus.

Quand aux illustrations de ce petit billet, elles proviennent de cette page pleine d'inspirations : Photos et documents d'allaitement à travers les âges (sur FB - outil que j'aimerai arrêter d'utiliser).


Egypt- 12th Dynasty (beginning of the second millennium BC)


Camp de gitans - Brasov, Roumanie, 1925.

La mère (La mère aveugle) - Egon Schiele, 1914
Huile sur toile, Musée Leopold, Vienne, Autriche.

Le cattive madri (The Bad Mothers). Giovanni Segantini.

Magdalena Ventura avec son mari et son fils  - Jusepe Ribera, 1631
Huile sur toile. Museo Fondación Duque de Lerma, Tolede, Espagne











jeudi 18 mai 2017

Exposition sur l'allaitement à l'ULB

L'allaitement d'Anouk se termine... Ce n'est pas un sevrage naturel mais, à ses 3 ans et 2 mois, j'ai envie d'une autre relation avec elle et je ressens un grand besoin de choisir quand, comment et qui me touche. Faute de relais, à nouveau en flirt avec le burn-out maternel, mon besoin de "frontières" s'est fixé là-dessus... On sait que le soutien de la mère allaitante est primordial pour que le lien lacté se tisse avec harmonie. Anouk n'est plus une nouvelle née, mais en écho, cet article que je rédige pour Grandir Autrement: "Comment soutenir la mère après la naissance?" . Et cet autre que j'avais publié ici : Eviter l'épuisement maternel : mère au bord du gouffre

Et chez vous, ça se passe comment?

Voici une exposition qui me plairait beaucoup, couplée à une Journée d’études interdisciplinaire sur l’allaitement au Musée de la Médecine (le 15 juin).

Enjoy & share.


EXPOSITION
A l’Université libre de Bruxelles

VOIES LACTEES - L’allaitement : représentations et politiques


Du 24 mai au 8 juillet 2017

Inauguration le mardi 23 mai à 18h

Salle Allende - ULB – Campus du Solbosch
22-24, av. Paul Héger - 1050 Bruxelles

Depuis l’origine de l’humanité, l’allaitement suscite autant de fantasmes que de tensions entre érotisme et représentations mythologiques ou sacrées. La mère allaitante est aussi un symbole largement utilisé dans sa dimension politique, de l’Antiquité à nos jours : l'image emblématique de la fondation de Rome n'est-elle pas celle d'une louve nourrissant deux bambins ?

L’exposition explore ces représentations et ces mythes à travers un florilège d’œuvres, de documents vidéos,
de performances artistiques, et d’objets médicaux. Les pouvoirs attribués au lait, non seulement nutritifs
mais moraux, la fascination pour les lactations extraordinaires, les représentations de la Vierge sont envisagés
tour à tour et révèlent que l’allaitement est au cœur de nombreux enjeux esthétiques, moraux, sanitaires,
religieux et socio-économiques.

Exposition conçue par le groupe de recherche « Lactation in History » de l’université de Genève, Lausanne et Fribourg, enrichie par des objets des collections du Musée de la Médecine de l’ULB.
Une organisation d’ULB Culture, en partenariat avec le Musée de la Médecine de l’ULB.

Le 15 juin : Journée d’études interdisciplinaire sur l’allaitement au Musée de la Médecine :

Informations pratiques
Vernissage : le mardi 23 mai à 18h
Dates : du 24 mai au 8 juillet 2017
Fermé les 25 mai et 5 juin
Heures d’ouverture : Lu-Ma 12h-14h / Me-Je-Ve 12h-18h / Sa 14h-18h.
Entrée libre.

Lieu : ULB - Salle Allende - Campus du Solbosch (bât F1) - 22-24, avenue Paul Héger -1050 Bruxelles

Visites guidées et informations : www.ulb.ac.be/culture - culture@ulb.ac.be - 02 650 37 65

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