Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vacances. Afficher tous les articles

lundi 2 décembre 2019

Les défis du nomadisme en famille

Article parut dans Grandir Autrement n° 78 dans le dossier "La Vie Nomade"et disponible gratuitement en ligne iciCe numéro est disponible à la vente en version papier pour 6,50€ ou en version numérique pour les abonnés.
Superbe illu par mon amie Luraya : www.luraya.com

Le nomadisme fait rêver. Retourner à notre nature ancienne, vivre la slow life au rythme des saisons, se nourrir de grands espaces et de rencontres profondes avec soi et les autres… Ces dernières années, les récits d’épisodes nomades en famille se font plus visibles sur les réseaux sociaux et dans les médias. Qu’elle soit une réponse poétique, engagée ou aventureuse, la vie nomade quand on a vécu en sédentaire est un défi. Et avec des enfants ? Zoom sur les challenges de la route en famille, avec Yannick, coach, papa de la tribu MYTAE1 sur la route depuis sept ans, Lu2, illustratrice, prof de yoga et maman de Yuma, 18 mois, de retour après cinq mois de van life à trois, et Marina3, doula, qui vient de prendre la route seule avec sa fille, Rosa Cali.
Nomade depuis sept ans, la famille MYTAE – Maude et Yannick, les parents, Théo, 11 ans, Arthur, 8 ans et demi, et Emy, 4 ans et demi – pourrait se vanter d’une belle collection de hashtags. Leur authenticité, leur présence chaleureuse et simple, ouverte, touche au cœur et invite, en résonance, à se déposer dans la rencontre.
Sur leur premier blog, « La roulotte qui gigote »4, devenu livre, ils racontent trente mois au pas des chevaux, en roulotte tractée. Après la naissance d’Emy, la famille aménage un car scolaire – de douze mètres de long et quatorze tonnes – et sillonne pendant deux ans la France et l’Espagne. À la demande des enfants, ils expérimentent quelques mois la vie sédentaire puis repartent en Grèce en 4×4 agrémenté d’une tente de toit. Avec ce nouveau mode de transport et d’habitat « minimaliste », ils goûtent à plus d’autonomie et d’accès au sauvage. En revenant à l’essentiel (se loger, se nourrir, être en sécurité), les MYTAE on appris « à voir avec le cœur. On met plus en avant ce que l’on vit et ce que l’on est que ce que l’on fait ».
En partenariat avec Grandir Autrement, Yannick partage en podcast toutes les astuces de leur famille pour transcender les défis du nomadisme.
Voici quelques morceaux choisis rassemblés autour de quatre challenges quotidiens.
  • Le mouvement permanent : « Les changements de repères demandent de développer une grande capacité d’adaptation. Nous avons appris à nous satisfaire de ce qui est, puisque de toute façon c’est pour une période courte. Les enfants nous ont beaucoup aidés. Ils sont satisfaits à peu près partout : sable, forêt, prairie… Ils jouent avec ce qui est. Même si c’est un parking, c’est l’occasion pour eux de faire de la trottinette ! ».
    Sur la route, Yannick et Maude on appris que rien n’est figé. Pour résoudre les défis du quotidien aussi : « Lorsqu’on essaie de cristalliser une solution on ne perçoit plus l’étendue des possibles. Ce qui était inimaginable il y a sept ans est possible aujourd’hui. On se laisse guider par notre cœur, ça  transcende notre réalité, notre quotidien, et nous donne une grande confiance. »
  • Du temps pour soi : « Vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans un espace restreint entre adultes et enfants mélangés demande aussi une bonne dose d’adaptabilité ! Comment dans cet espace-là chacun peut exister individuellement ? » Yannick, par exemple, a appris à s’isoler avec de la musique et à adapter son rythme en se levant tôt et se couchant tard.
  • La promiscuité : Dans cette vie rapprochée où temps et espace sont partagés quasi en permanence, les MYTAE ont mis en place un système de communication familiale et des outils pour libérer les émotions. « Avec le bâton de parole, on offre un cadre où les enfants partagent ce qu’ils ne diraient pas forcément en dehors. Ça leur permet de nous donner des clés, d’exprimer quand ils veulent s’arrêter ou repartir. On ouvre ce temps, comme un rituel. La parole circule avec un bâton décoré par les enfants5 ».
    En amont des cercles de parole, Yannick et Maude veillent à ce que chaque membre de la famille puisse libérer ses émotions, par le jeu, la course… « Si on n’octroie pas de temps et d’attention aux enfants, leur réservoir affectif est vide et plus rien ne fonctionne. Le contact avec la nature aide aussi, nous calme, nous apaise, développe notre intuition. On a de toute façon une obligation d’être dehors, surtout en 4×4 ou avant avec la roulotte. On veille aussi à respecter les temps de sommeil et les besoins de nourriture de chacun. Toutes ces années nous ont appris cela. »
  • Du temps pour l’intimité du couple et la sexualité : quand on est jeunes parents, il n’est pas toujours facile de trouver du temps pour le couple. Sur la route, la promiscuité et le « mode survie » rendent la tâche parfois plus difficile. Attendre le soir, que les enfants dorment « permet le jeu, de laisser monter le désir sur la journée. » Mais la fatigue physique et nerveuse que peut générer le nomadisme rogne parfois les soirées. Là encore, Maude et Yannick on appris à désamorcer des conflits naissant pour éviter d’arriver à saturation et préserver du temps pour le couple-amants. À ce sujet aussi ils ont cheminé. Yannick propose désormais, en co-création, une formation en sexualité authentique à l’intention des parents6.

LU : LES LIMITES DE LA FUSION

Lu est de retour en Allemagne avec son fils de 18 mois après cinq mois sur les routes au Portugal. Avec son compagnon, Mark, ils cherchent un terrain pour lancer leur projet dédié au yoga et au tantra. La van life leur a offert de beaux cadeaux : « Ce temps tous ensemble était très précieux, nous avons visité des projets formidables, nous avons été très libres ». Mais au quotidien, les contraintes sont trop nombreuses et ils décident de se séparer géographiquement le temps de retrouver une certaine autonomie : « Ce qui nous manquait le plus, c’est du temps pour nous-mêmes à l’intérieur, dans un endroit à soi, et la possibilité de poser un choix individuel. C’est déjà un challenge en tant que parent, mais quand on vit en van, la maison est aussi la voiture familiale… Donc toute la famille doit se déplacer pour les courses, pour une visite à un ami… Trois individus vivant comme un seul organisme, c’est un challenge ! »
Mark souffrait de ne pas pouvoir écouter sa propre voix, de ne pas pouvoir penser au-delà des besoins immédiats de la famille. « Écouter les besoins de notre fils, c’est normal, mais c’est bien de pouvoir parfois alterner : qu’un parent s’y consacre pendant que l’autre se nourrit d’autre chose. Pendant ces cinq mois, nous étions tous les deux constamment dans cette bulle sans pouvoir s’en détacher. Une bulle de six mètres carrés avec seulement un mètre carré où tenir debout ! Même si on adore vivre dehors, parfois tu veux être chez toi. À la fin, Mark est tombé malade et a mis longtemps à guérir car il n’avait pas l’espace pour », explique Lu.
Ce que Lu décrit, beaucoup de familles vivant en camping-car, camion aménagé ou van le déplorent, surtout quand l’aventure s’étire au-delà de la belle saison. La caravane permet de scinder l’habitat du mode de transport, mais passe moins facilement partout… D’où l’utilité de prendre le temps, en amont, de lister nos besoins, individuels et familiaux, pour trouver ce qui nous conviendrait le mieux et, comme les MYTAE, s’offrir la liberté, au fil de l’expérience, d’adapter ou changer de « monture » pour retrouver la joie de rêver !

MARINA : MAISON-CABANE

Marina, doula, maman solo d’une petite fille de 18 mois, est sur la route, en van aménagé, depuis un mois entre la France et le Portugal à la recherche d’une communauté de parents : « Je n’ai pas l’impression de manquer d’espace : on a toute la nature pour nous ! Ma fille adore le van, c’est sa maison-cabane. Elle est très calme quand je conduis, elle dort ou elle regarde autour… J’ai eu l’expérience avec d’autres enfants où je devais me retourner tout le temps et ça, seule, oui c’est difficile ! Un challenge au quotidien c’est que ma fille est collée à moi, pour tout, puisque je suis son principal repère. »

mardi 7 juin 2016

Quelques rendez-vous

Voici quelques événements qui valent le détour :

- une conférence organisée par Ecotribu et donnée par Carole Bloch, coach parental et psychothérapeute énergétique sur les réflexes du nourrisson et quelques vidéos sur ce thème:





- une conférence de Betty Rositto, le mardi 4 juin 2016 à 20 h sur La Méthode Davis : En finir avec le dyslexie et mieux comprendre les personnes qui apprennent autrement. :"Dyslexie, trouble en dys, trouble de l'attention, haut potentiel, ... tous on en commun "la pensée en image et la désorientation", nous explique Ron Davis lui même ancien dyslexique et autiste. Il nous révèle une nouvelle façon d'aborder l'apprentissage."
Centre 58, rue Alphonse Asselbergs 58
1180 Bruxelles
PAF : libre
Réservation par mail : bethisabea.rossitto@gmail.com ou par sms 0477 68 56 06.
Plus d'infos

- Alter-tour, une super initiative pour des vacances inspirantes pleine de découvertes et de reliance à la terre et aux autres. Le concept? Faire le tour à vélo de plusieurs initiatives durables (éco-construction, permaculture, projet citoyen, etc.) et apprendre au contact des porteurs de projets.


jeudi 2 juillet 2015

Des vacances sereines en famille


Partir en vacances en famille ou seul (e) avec ses enfants c'est s'offrir une bulle hors du temps et du quotidien, ses routines et jeux de rôles.

C'est aussi partir à la rencontre de ses enfants en profitant de cette nouvelle donne et cette intimité accrue, intensifiée par l'espace de vie réduit (pour nous: la tente) et l'immensité des découvertes à embrasser, surtout quand on part en pleine nature.

C'est aussi une belle occasion pour régler les conflits autrement. Quand on part, on le sait bien, on emporte nos problèmes avec nous. Les enfants aussi. 

Sous le ciel bleu au milieu des cigales, il faut composer avec les crises d'affirmation, les poussées dentaires et les rivalités de frère-soeur ! Loin de chez eux et de leurs repères, nous sommes plus que jamais leur point d'ancrage et, dans un mélange d'euphorie (regarde maman, regarde !)  et d'angoisse (je veux rentrer à la maison) sommes souvent plus sollicités qu'à l'ordinaire. 

Bien choisir sa destination aide grandement. Pour nous : le camping à chez des hôtes engagés (camping à la ferme bio, eco-camping, communauté)  ou, pour un séjour court, des hôtes Airbnb plus baba que bobo (= aménagement simple et efficace, chaleureux et solide) . Bref,  être reçu chez des gens inspirants est pour moi une grande source de joie et d'avancement personnel, parce que oui les vacances c'est un catalyseur de mieux-être.

Bien accueillis donc, il nous faut un environnement sans limite (la montagne, la forêt, la mer), peu de trafic automobile immédiat, peu de voisins (petit camping à la ferme) et l'accès à un marché ou une épicerie de village. 

Nous alternons les lieux pour combler tour à tour les besoins. Par exemple : un site en pleine nature mais avec un trampoline; une destination hors-saison avec peu d'enfants mais des balades à dos d'âne et une tente tibétaine avec livres et jeux; un camping un peu plus classique mais à côté de la mer et seulement pour 3 jours , un petit studio prêté mais au pied de la montagne avec une super piscine en plein air à 2 pas , un jardin privé dans le village,  etc. 

Nous aimons ces épisodes nomades mais ils ont un coût : chaque journée de trajet est une source de fatigue et de stress et à chaque nouvelle destination les enfants ont besoin de décharger avant de s'acclimater (ils ne peuvent pas rationaliser comme nous ces changements qui les perturbent beaucoup le 1er jour) . Aussi cet année nous avons dessiné ensemble un calendrier des vacances avec les étapes et les attractions (mer, montagne, grand-parents, etc). Nous avons aussi allongé nos étapes (4 nuits minimum). 

Je crois qu'il est important de ne pas trop fantasmer les vacances (même si les rêver avant en fait déjà parti) pour ne pas être déçu devant les petits tracas quotidiens qui se rejouent et les imprévisibles imprévus (cette année nous avons oublié tout notre matériel de cuisine ! Puis Nelson a fait une insolation...il va bien maintenant). 

Ainsi, en vacances,  nous lâchons prise sur nos exigences culinaires : on mange bien, moins bio, pas vraiment végétalien, mais plus local et plus frais en essayant de contenter les envies et goûts de chacun. 

Mais revenons à nos petits.

Les vacances (ou un week-end au vert) c'est l'occasion d'accroître un peu plus leur autonomie, "leur souveraineté" disent Myla et Jon Kabat-Zinn (dans "Être parents en pleine conscience" )  justement par un choix judicieux de destination : un lieu safe adapté à leur confort. Parfois il suffit d'apporter dans ses bagages un marche pied, leurs couverts et vaisselle, et si on à la place un réducteur pour cuvette de WC.

On peut aussi,  très tôt, les impliquer dans le choix des activités ou des destinations mais aussi la réalisation des bagages, l' écriture de cartes postales,  etc. Les plus grands peuvent organiser une journée ou un bout de séjour. Inviter une amie de leur âge est aussi un bon plan (j'écris volontairement au féminin pour changer un peu, ça se fait beaucoup plus en anglais ou au Québec).

Nous campons depuis que Nelson a 9 mois. C'est notre 3ème été de camping (l'année dernière on a choisi de partir moins longtemps en gîte et au final c'était plus fatiguant je crois). Nous sommes adeptes des réseaux Accueil Paysan et Bienvenue à la Ferme. 

Je ne pourrais pas vous offrir de liste de campeur minimaliste car ce n'est pas encore mon fort, mais dès que possible je partagerai mes bonnes adresses  (j'écris avec mon téléphone !..)

Pour les petits budgets, pensez au woofing (hébergement et repas en ferme bio contre quelques heures de travail). Une de mes plus chères amies, mère célibataire avec 3 enfants est souvent partie grâce à ce système (attention le nombre d'heures de travail varie beaucoup d'un projet à l'autre). Il y a aussi Couchsurfing (qui n'est pas qu'un plan drague),  Be Welcome (la même chose en alternatif) et Guest to Guest un nouveau réseau d'échange de maison.

Une de mes amies part à vélo avec le strict minimum depuis que son premier enfant à 5 mois. Une autre à pied avec 3 enfants et un bébé sur les chemins de Compostelle. Tout est possible même avec un mini budget, il suffit d'en avoir envie et se préparer. 

Bel été à Bruxelles ou ailleurs!

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...