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dimanche 15 mai 2016

Out of the box : apprendre autrement de 15 à 20 ans


Out of the box est une alternative au système classique pour des jeunes de 15 à 20 ans qui ne s'épanouissent plus dans leur école pour diverses raisons. Par le biais de programmes initiatiques au noms évocateurs ce projet offre aux jeunes la possibilité de développer leur confiance en eux, leur créativité et retrouver le goût d'apprendre.

Les formateurs, aux backgrounds riches et variés ont l'air super motivés. Il y a des ateliers photo, yoga, géo, théâtre d'impro, hip-hop, sciences etc. Le projet, lancé en septembre 2015, invite aussi des personnalités pour accompagner les jeunes le temps d'un projet précis: cinéaste (Luc Dardenne) styliste, architecte, etc.

Les inscriptions sont ouvertes pour l'année prochaine!
"Actuellement, on estime que près de 35 % des jeunes belges qui ont entre 15 et 20 ans décrochent d’un programme scolaire traditionnel, refusent d’aller à l’école et se placent délibérément en marge de tout apprentissage. Ce grave problème concerne l’avenir tout entier de la société et le système pédagogique traditionnel ne peut à lui seul le résoudre facilement et rapidement.
De ce constat est né le projet d’ouvrir à Bruxelles un atelier pédagogique destiné aux jeunes dans cette situation. Basé sur des principes que l’école officielle défend parfois difficilement, Out of the box vise la (re)découverte du plaisir d’apprendre, la confiance et la conscience de soi, la créativité en dehors des cercles vicieux de l’hostilité que provoque nécessairement la situation de ces jeunes.
Ceux qui n’aiment plus l’école perdent leur désir d’apprendre, leur capacité d’enchantement, alors que l’éducation permet l’émancipation. Avec Out of the box, il s’agit d’apprendre (à prendre) à être autonome tout en étant accompagné avec bienveillance, attention et exigence.
On sait que la complexité du monde est désormais considérable. C’est pourquoi la curiosité et la créativité de chacun doivent être mises en valeur. Le corps y participe autant que l’esprit, c’est une condition de la confiance en soi. Dans ce cercle d’apprentissage, on se construit petit à petit, on résiste à la culture de l’impatience et de l’immédiateté, on renoue avec la culture du temps long.
Ici, il s’agit d’une expérience sans évaluation chiffrée, d’un autre état d’esprit : un éveil par l’entraide, les émotions, l’enthousiasme.
Osons le gai savoir contre le non savoir qui est si triste !"
Les programmes proposés :

La découverte et la connaissance de soi (3 mois)
La découverte et la connaissance de ce qui nous entoure (3 mois)
La découverte et la connaissance du monde (3 mois)
La découverte et la connaissance de la nature (9 jours)


Du 19 au 22 ami, Out of the box organise une exposition sur le thème de la nature en ville avec plus de 60 artistes contemporains exposants Plus d'infos ici.


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CONTACT :
Out of the box
Boulevard Louis Schmidt 97 - 1040 Bruxelles
Tel : +32 (0)2 310 77 90
Mail : out(at)ofthebox.be

dimanche 8 mai 2016

Aider ici les femmes mutilées grâce au GAMS (guest post)

Voici un article de Pauline, mon amie sage-femme qui a animée avec moi cette chaleureuse rencontre du 27 avril dernier.  Pauline est très active au sein du Groupe Pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles, le GAMS.
illustration : Clarice - Gams Belgique


Bonjour,
Je souhaite vous présenter aujourd’hui une association qui me tient à cœur, le  Groupe Pour l’Abolition des Mutilation Sexuelles - le GAMS Belgique.

Les Mutilations Sexuelles concernent des millions de femmes de par le monde et correspondent à l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes, pour des raisons culturelles. Ces pratiques ont des conséquences désastreuses sur la santé physique et mentale des femmes et s’inscrivent dans un cadre plus large de violences faites aux femmes.

En Belgique, nombre de femmes ayant quitté leur pays d’origine ou étant


nées dans une famille ou l’on cautionne les mutilations génitales féminines (MGF) sont concernées par cette problématique. Le GAMS Belgique milite activement pour que ces pratiques reculent et travaille à l’accueil et au soutien des femmes à risque ou victimes de MGF.

Au GAMS, on accueille les femmes qui le désirent avec chaleur humaine et ouverture d’esprit et leur offrons: informations, suivi psychologique, ateliers d’expression corporelle, séances de préparation à la naissance pour les femmes enceintes, cours d’alphabétisation,…

Nous avons aussi pour mission la sensibilisation du grand public et des pouvoirs publics, et celles  des communautés où se pratiquent les MGF et l'assistance aux familles en cas de risque élevé de MGF.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette association, je vous encourage à visiter le site internet du GAMS ou à vous rendre directement dans leurs locaux pour rencontrer des membres de l’équipe.

Les familles qui fréquentent le GAMS sont pour la majorité des personnes qui vivent dans des conditions complexes et pour beaucoup dans des centres de réfugiés.

C’est pourquoi, je relaye ici un appel aux dons. 

Dans le cadre des préparations à la naissance, nous proposons aux femmes enceintes un peu de matériel de première nécessité : vêtements pour bébé 0/3 mois en bon état, vêtements de grossesse, langes, bandes hygiéniques, compresses d’allaitement, …  

Si vous souhaitez contribuer en faisant don ce certaines choses qui ne vous sont pas utiles, n’hésitez pas à les apporter au GAMS. Voici les adresses des différentes antennes en Belgique. (appelez-les avant pour connaître les horaires d’ouverture avant de faire le déplacement :)

Siège social:
Rue Gabrielle Petit, 6 
1080 Molenbeek. 
Tél: +32 (0)2 219 43 40 Fax: +32 (0)2 217 82 44
Gsm: +32 (0) 495 89 27 76 ou info@gams.be

Antenne de Namur:
Rue de la Tour N° 7 
5000 Namur
Halimatou Barry
Gsm: 0493 49 29 50 ou halimatou@gams.be

Antenne d'Anvers
Van Maerlantstraat, 56 
2060 Antwerpen
Katrien De Koster
Gsm: 0495 93 93 18 ou  katrien@gams.be

Antenne de Liège
Rue Agimont, 17 
4000 Liège
Samia Youssouf
Gsm: 0470 54 18 99 ou samia@gams.be

Par avance merci !


Pauline




jeudi 11 février 2016

Eveil musical parent-bébé : La chaise musicale


Comme je vous l'ai annoncé en début d'année, Anouk et Nelson fréquentent désormais les ateliers de La Chaise Musicale.

Quand je suis arrivée à Bruxelles en 2002, je passais tous les jours ou presque, chaussé d'Ixelles, devant la devanture colorée de La Chaise Musicale. Je me souviens m'être dit: "si un jour j'ai des enfants ici, je les emmènerai là, c'est sûr!".  Voici que le destin me rattrape, puisque Barnabé et sa maman Véronique, tous deux lecteurs de BLO, m'ont invitée à découvrir les ateliers parent-bébé, et que j'en ai profité pour inscrire Nelson aux ateliers d'éveil musical.

Portrait d'une école de musique pas comme les autres où je peux allaiter Anouk tout en interviewant la fondatrice, sous son regard bienveillant, parler végétalisme avec son fils, co-allaitement et portage avec les professeurs et rencontrer d'autres parents. Le rêve !


Les ateliers parent-bébé, qu'est-qu'on y fait?


Anouk adore! Après 4 séances, je réalise que l'accent est mis sur le rythme: le rythme des chansons et comptines mais aussi celui de l'atelier. Comme à la maison, les routines et rituels qui se répètent chaque semaine en début, milieu et fin d'atelier structurent le cours et donne des repères temporels à l'enfant. Anouk anticipe ces moments-clés, comme les bercements au chant de "bateau sur l'eau" mais aussi, le rangement des instruments de musiques, les chansons pour dire bonjour et au-revoir, etc. 

Rachel, sa professeure, utilise de nombreuses marionnettes et rappelle souvent leur rôle: il y a un petit bonhomme qui fait la ronde des bisous pour dire bonjour, la coccinelle qui, lorsqu'elle apparait, signifie qu'il ne reste plus que 2 chansons avant la fin, etc.

L'ambiance est très gaie! Les enfants sont émerveillés devant les instruments, nouveaux ou connus, les couleurs des foulards et des marionnettes, les mimiques de Rachel. Les parents participent tout autant que leurs petits. Tous sont enjoués, attentifs et attentionnés. Il y a deux papas dont un qui semble sortir tout droit du travail et se lâche sur les petites percussions quand le rythme s'emballe, à la grande joie de son fils !


Et pour les plus grands?

A partir de 2,5 ans, les enfants peuvent venir seul en atelier d'éveil musical ! L'idée est de poursuivre la familiarisation des enfants aux différents instruments de musique en entrant un peu plus finement dans la découverte et la manipulation desdits instruments.

Avant 5-6 ans, sauf petit prodige, la motricité de l'enfant n'est pas encore assez développer pour lui permettre de jouer. A la chaise musicale, on commence donc à jouer de "son" instrument à 6 ans. Avant cela, une année transitoire, appelée "préparation multi-instrumentale" habitue la main pour le cours de piano, de guitare ou de violon que l'enfant choisira l'année suivante.

Véronique m'explique que cette année transitoire pour les 5-6 ans à été créée à la demande des parents dont les enfants sont souvent élèves dès  leur 7 mois (d'abord en atelier parents-bébé, puis en éveil musical). Ils ont hâte de les voir enfin jouer d'un instrument... D'après elle, rien ne sert de commencer trop tôt. Il faut laisser le temps à l'enfant de pouvoir découvrir, s'exercer en s'amusant puis choisir son instrument. Sinon il risque de se décourager: "L'apprentissage-clé des ateliers parents-bébé et de l'éveil musical est que l'enfant voit ce que fait la main et l'associe au son produit. C'est le triangle oeil-main-oreille qui doit être acquis avant de pouvoir apprendre à jouer. Qui plus est, avant 6 ans, les doigts de l'enfant ne sont pas assez forts et pas assez formés ".


La Chaise Musicale a 20 ans !

Véronique est pianiste. C'est elle, qui toute jeune maman, avec 2 amies, l'une sage-femme et l'autre danseuse, a mis sur pieds et donné les premiers ateliers de La Chaise musicale, il y a 20 ans!


C'est lors de sa première grossesse, en sentant la réactivité de son bébé lorsqu'elle chantait et jouait du piano, que Véronique s'intéresse à l'éveil des tout-petits à la musique. Elle cherche des cours de chant prénatal, mais en 1996 cela n'existe pas à Bruxelles...

Durant les premières années de son fils, elle travaille à mi-temps dans une académie et dans l'enseignement secondaire. Pendant son temps-libre, elle rencontre ses amies et leurs enfants du même âge, et, pour le plus grand plaisir de tous, elle mime des comptines, chante... Ses copines finissent par l'encourager à en faire son métier puisque... ça n'existe pas !

C'est donc en partant de ce "constat de manque", avec un petit bout de 5 ans et tous les aléas que la vie d'une jeune mère peut compter, que Véronique, épaulée de ses deux amies et de son compagnon, se lance ! C'est un succès, et dès l'année suivante, une secrétaire (qui est toujours là) et 3 ou 4 autres professeurs sont engagés. Barnabé assiste à tous les stages et La Chaise Musicale devient une extension de la maison familiale (ce dont je rêvais quand Nelson était petit, avec un projet de café-poussette).

Véronique anime des ateliers pendant 5 ans, puis se consacre à la gestion et à la formation des professeurs: "Il y a une très forte sélection. Pour 100 CV reçus, nous n'engageons qu'une seule personne, car le but est que le professeur reste dans la maison. Les élèves sont très attachés à leur enseignant et cette relation est primordiale dans l'apprentissage car l'élève veut aussi faire plaisir à son professeur. Comme j'ai aussi enseigné, je connais l'importance d'avoir peu d'élèves. Les groupe sont réduits: 8 enfants pour les ateliers parents-bébé et la PMI, 12 en éveil musical et 4 pour les cours de guitare, de piano et de violon". 

J'ai cru tomber de ma chaise quand Véronique m'a annoncé le nombre d'élèves aujourd'hui: 1200 élèves, dont 210 élèves de moins de 3 ans !

Je vous rassure, on ne s'en rend absolument pas compte car les cours sont donnés en parallèles à 6 adresses différentes (réparties sur Ixelles et Uccle) et la grille horaire est très vaste, si bien que l'on ne croise que très peu de monde. Ce qui est très appréciable. Les cours de mes enfants sont donnés chaussée d'Ixelles, au rez-de-chaussée d'une maison bruxelloise (celle que j'admirais en 2002 justement!). On a plutôt l'impression d'aller rendre visite à quelqu'un que de débarquer dans une école, c'est chaleureux. 

"Ce n'est pas une usine, chaque professeur est en relation avec ses élèves et c'est ça notre souhait" explique Véronique. Comme Barnabé, son fils, qui a rejoint l'équipe en 2007 et s'occupe de l'informatique, les professeurs sont attachés au projet. Ainsi, la professeure de Nelson est la fille d'une des premières profs engagées, qui est toujours active au sein de la maison. "Les étudiants qui viennent animer les stages pendants les vacances sont presque tous d'anciens élèves et parmi les jeunes parents il y a quelques baby-sitter d'anciens élèves. La prochaine étape pour nous sera bientôt d'accueillir les enfants de nos tous premiers élèves!".

Bref, c'est une histoire de famille :)


Equité sociale: le côté "Robin des bois" de La Chaise Musicale.


Quand je demande à Véronique si La Chaise Musicale reçoit des subsides, elle m'explique: "on fait l'inverse! C'est tellement fastidieux d'obtenir des subsides, que nous avons choisi de facturer des prestations aux communes pour les crèches et les écoles (en activités extra-scolaires). 

Afin de rendre l'apprentissage de la musique plus accessible, nous utilisons une partie des recettes engendrées par les cours pour réduire le coût des animations à l'extérieur. C'est notre côté "Robin des bois" et cela nous permet d'être actif dans 60 écoles et crèches. Ainsi, avec l'argent versé par les communes et notre contribution, les parents ne payent que 3 ou 4 euros par enfant par cours en extra-scolaire, contre 13 à 16 euros l'heure chez nous. 

Malgré cela, nous savons que cela peut-être encore difficile pour certains parents. Aussi, il ne faut pas hésiter à nous téléphoner pour trouver une solution. Nous offrons régulièrement des places gratuites sur Facebook. 

Nous sensibilisons aussi nos professeurs. Ainsi, nous avons animés de nombreux ateliers pour les réfugiés du Parc Maximilien en septembre et octobre dernier. 

 C'est très important pour nous car nous formons les mélomanes de demain".

On peut consulter ici la liste des écoles et crèches qui proposent des ateliers de La Chaise Musicale.

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Les Ateliers de la Chaise Musicale Asbl
188, Chaussée d'Ixelles
1050 Bruxelles
02 640 01 03
vero@chaisemusicale.be
Le secrétariat est ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 13h30


samedi 30 mai 2015

Les familles sont toujours à la rue

Il y a désormais une pétition à signer ici



On est retournés voir les familles roms du parc Maximilien. Maintenant ils ont plus de tentes et sont juste en face de l'Office de étrangers, sous les arbres du parc, à côté de la tyrolienne. J'y suis allée avec Anouk cet après-midi apporter des vêtements. On a discuté et ils m'ont demandé des choses que Cédric a apportées ce soir: un matelas, des oreillers, 2 poulets rôtis, 5kg de pommes de terre, du pain (on a ajouté un pack de bouteille d'eau, des haricots verts, 1kg de raisins secs et de la compote, et un petit tabouret) 

Ce qu'il manque encore: 
- un matelas
- des COUVERTURES
- des COUCHES taille 4 et taille 5
- du PAIN
- des goûters / BISCUITS pour les enfants pour l'école.
- 15 euros pour le médicament contre l'épilepsie d'un des enfants
- des bonbonnes de GAZ pour cuisinier marque "Butane Gaz R. Sonic 0036" (bonbonne longue, jaune d la taille d'un aérosol). Pour 5 euros ils en achètent 5 à la gare du nord.
- des poulets et des pommes de terre qu'ils peuvent cuisiner eux-même (nous on a amené 2 poulets rôtis mais ils sont 5 familles...).
- des serviettes hygièniques pour les femmes
- des lingettes humides
- de l'eau
- de la monnaie pour les toilettes publiques automatiques du parc.
- des sacs poubelles
- des vêtements enfants de 12/18 mois (fille) et 3-4 ans (fille et garçons) à 10-12 ans
- des chaussures
- des vêtements pour adultes (femmes, hommes)
- de grandes valises à roulettes
- des cartes de STIB (pour amener les enfants à l'école)
- et... des livres et jouets pour enfants.

Je pensais naïvement en y allant aujourd'hui qu'il y aurait du monde puisqu'on en parle sur Facebook. Ben non, ils ont faim et ils ont froids, et il y a des enfants, des femmes, des hommes, une grand-mère, dont la beauté et le dénuement coupe le souffle. 

J'ai donné 7 euros, c'est tout ce que je pouvais donner en plus des courses à 35 euros qu'on apporte pour la deuxième fois. La 2ème fois en 15 jours... et ils sont 5 familles... C'est tellement dérisoire alors j'espère que d'autres prennent le relais, les jours où j'y pense mais où je ne me déplace pas.


ILS SONT GENTILS. C'est bête à dire mais n'ayez pas peur, ils ne vous prendront ni votre temps, ni votre argent, juste un peu de pain et de chaleur... si vous avez des COUVERTURES, il fait froid ce soir. Bonne soirée à vous et à eux.


Les familles se trouvent: 

- Parc Maximilien, chaussée d'Anvers n°59b, dans le parc, sous les arbres, à côté de la tyrolienne de la plaine de jeux



- et Porte d'Anderlecht, entre la rue Vanarteveld et la Chaussée de Mons.


campement au parc maximilien

dimanche 24 mai 2015

Aider les 21 enfants à la rue

Voir UPDATE : le 30/05/2015: Les familles sont toujours à la rue
Photo: ESG Asbl

Depuis plus d'une semaine maintenant, en plein Bruxelles, il y a 21 enfants dont un bébé de 8 mois qui dorment dans la rue. 

Plusieurs familles roms, originaires de Slovaquie, ont été chassées de leur logement temporaire à Ixelles. Pourquoi? Parce qu'à la fin de l'hiver, Fedasil (le service fédéral en charge des demandes d'asile et de séjour) a mis fin à la convention qui leur permettait de bénéficier de ce logement. Comme la Slovaquie fait partie de l'UE, ces familles ne sont pas expusables de Belgique. Depuis, ils sont sans ressources, à la rue, lâchés par les pouvoirs publics.

A quelques pas de chez vous, chez nous, Porte d'Anderlecht et dans le parc Maximilien près de la gare du Nord, des enfants mangent à même le sol et dorment sous de minuscules tentes pendant que leurs parents crèvent de froid à l'extérieur (et oui, pas assez de tentes...les grandes coutent trop chères...).

Photo: ESG Asbl

Nous avons rendu visite aux famille du parc Maximilien, avec Nelson et Anouk samedi dernier (le 16 mai) avec des vivres (soupes, pates, sauce pour les pates, sardines, pommes), des lingettes, des serviettes hygiéniques, du sérum physiologique, quelques livres et quelque jouets (que Nelson avait choisis avec moi).

Nous avons été reçu par le Commissaire Général aux Droits de l'Enfant qui essaie de trouver une solution et d'alerter les médias (c'est lui qui a offert les petites tentes pour les enfants "en attendant"). 

Quand on a donné les affaires à un homme et un enfant, l'enfant a tout de suite demandé si c'était à manger, avec une énorme joie (et si c'était du "préparé", parce qu'en effet, c'est infiniment plus facile pour eux).

Mon amie Marie elle s'est rendue le lendemain à la Porte d'Anderlecht où une famille de 6 enfants vit dans des conditions d'hygiène lamentables et n'avait plus d'eau potable et plus rien à manger.

Qu'est-ce qui a changé depuis?

L'asbl ESG (Engagés, Solidaires & Généreux) fait un travail formidable pour soutenir et approvisionner les familles et asbl Rom en Rom cherche une solution durable et pallie aux besoins d'urgence (ils ont acheté 2 grandes tentes, trouvé des anti-douleurs pour une rage de dents, etc.)

Tout le monde est le bienvenu pour apporter du soutien matériel aux familles. C'est un devoir d'être humain et aussi une occasion de montrer à vos enfants la vie telle qu'elle est : sa dualité cruelle, son injustice mais aussi sa beauté tant nous pouvons être généreux, solidaires et plein d'élan les uns pour les autres.

Bref, voici ce il manque :

- de l'eau 
Photo: ESG Asbl

- des plats cuisinés ou de la nourriture facilement préparables (les enfants ont à peine un repas par jour...)
- des vêtements enfants de 12/18 mois (fille) et 3-4 ans (fille et garçons) à 10-12 ans + chaussures
- des couches
- des vêtements pour femmes
- des serviettes hygiéniques
- du papier-toilette
- des lingettes
- des sacs poubelles
- des cartes de STIB (pour amener les enfants à l'école)
- de grosses couvertures
- de grandes valises à roulettes
- des poussettes
- et... des livres et jouets pour enfants.

Si vous avez envie de faire quelque chose sans pouvoir vous déplacer, voici le numéro de compte de Rom En Rom, qui se démène depuis 10 jours pour leur assurer une survie : BE51523080654262 et celui d'ESG asbl BE57 3631 1187 9335 Communication : Familles à la rue.
Comme le dit l'asbl ESG "Il ne faut pas lâcher prise quant à l'aide que nous pouvons leur apporter. Le moins que nous puissions faire, c'est de les aider au mieux le temps que leur situation s'améliore. Leur apporter au moins un repas par jour est important, n'oublions pas qu'il y a des enfants... "

Rq: par ailleurs, ESG asbl distribue aussi des repas chaud à la Gare Centrale et cherche des bénévoles.

Si vous désirez les aider en personne, les familles se trouvent: 

- Parc Maximilien, chaussée d'Anvers n°59b, dans le parc, sous les arbres, à côté de la tyrolienne de la plaine de jeux


- et Porte d'Anderlecht, entre la rue Vanarteveld et la Chaussée de Mons.

Et aussi : vous pouvez écrire à l'échevine (échevin) du logement de votre commune pour savoir comment elle (il) peut aider ces familles. 

Enfin, si vous avez la possibilité d'engager ces personnes, le père de la famille qui dort Porte d'Anderlecht cherche du travail dans le bâtiment (il ne parle pas français) et tous troqueraient bien leur misère contre un salaire et un toit pour leur famille.
Photo: Rom en Rom asbl
Pour finir, le témoignage d'une citoyenne indignée qui se démène pour aider ces familles :
"Je rentre de Bruxelles, où j'ai découvert l'indicible, et l'envers caché de la démocratie belge ...

Tout d'abord, il faut tourner pour les trouver, ces familles à la rue ... Quelques tentes, quelques couvertures contre une façade du WTC, ça ne prend pas beaucoup de place ... Ça n'est pas très visible non plus. Et personne ne semble savoir qu'elles sont là, surtout pas la police qui surveille la manif pro-turque à quelques pas.

Finalement, nous y arrivons. Quelques têtes se tournent, interrogatives. A mon signe, les plus âgés s'approchent, tandis que les enfants trottinent un peu dans tous les sens. 
J'explique que j'ai des choses pour eux, et qu'il faut m'aider à vider la voiture. Je donne les tartes et les pains à la mama, son sourire fait plaisir à voir ... Calmement, la voiture est déchargée. Le bébé est là, souriant. Ils sont tous souriants, finalement. 
Malgré la situation.
On me demande des langes. Chance, j'en ai. Je sais où ils sont rangés. On me demande des antidouleurs, pour une rage de dent. Je n'en ai pas. On me demande du Nutrilon pour l'enfant, il n'y en a plus. On me demande un peu d'argent pour des médicaments contre l'épilepsie. Je n'ai pas, je n'ai pas, je n'ai pas ... 
Les besoins sont effrayants. Aucun accès à l'eau, à des douches, à des toilettes. Pourtant, il y a des clubs sportifs, des collectivités dans le quartier. Qui ont fermé leurs portes. 
La mama, discrètement, me demande un peu de monnaie pour aller aux toilettes payantes. Je lui donne 5 €, j'ai peu en poche. Je donne aussi 20 € pour acheter les médicaments contre l'épilepsie, le jeune homme me montre une ordonnance pour me prouver que ...
Quel est ce pays qui réduit des humains à ce point ? Je replie l'ordonnance, qui suis-je pour juger, pour décider ? 
Nous quittons le campement, Bouchon, qui était de la partie, en a profité pour finir un fond de pâtes. Blanches. Ils rient, se moquent ... Ils me prennent à témoin, à partie : je ne nourris pas mon chien, je suis un mauvais maître ...
A la gare, pas loin, il y a une pharmacie ouverte. Je vais expliquer au pharmacien qu'il me faudrait des antidouleurs ... Il me renvoie vers les urgences dentaires. J'explique. Il s'étonne, comprend que l'incident qu'il a eu il y a quelques minutes est sans doute avec l'une de ces personnes. Il m'offre les antidouleurs, j'achète une boîte de lait.
De retour au campement, les sourires, les remerciements. Mais aussi la liste de tout ce qui manque. Du pantomed, des vêtements pour les femmes. Car on apporte pour les enfants, en oubliant les parents. Des langes. Du lait ... Le nécessaire, quoi ...
Il faudra y retourner. Car il n'est juste pas possible de les laisser ainsi. A l'abri d'une tour, planqués dans les buissons. 
Dormez braves gens, tout va bien ..." Martine François
Photo: ESG Asbl
Photo: ESG Asbl


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