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dimanche 28 octobre 2018

L'instruction en famille : un choix élitiste?


Je partage avec vous le premier article que j'ai rédigé pour Grandir Autrement, pour le numéro 59 dédié à l'Instruction en famille, parût en juillet 2016. Ce numéro du magazine peut-être téléchargé en version pdf pour 2,94€ sur le site de Grandir AutrementVous pouvez également vous abonner, ou abonner un-e ami-e ici. Par votre soutien, vous permettez la diffusion et la normalisation du maternage proximal et de l'éco-parentalité. Notre travail est principalement bénévole.


L'instruction en famille, un choix élitiste ?


L’instruction libre des e­nfants comme prolongement du maternage proximal implique que les parents, qui souhaitent vivre plus de quelques heures par jour avec leurs enfants, composent avec les finances familiales, les besoins de chacun et… l’entourage. Les peurs renvoyées par les proches sont bien souvent la sociabilisation des enfants, la capacité des parents à instruire leurs enfants et la nécessité de « gagner sa vie » et donc de travailler en déconnexion de la sphère familiale (tel que le travail est conçu et perçu majoritairement dans notre société).

Aux États-Unis, l’instruction en famille (IEF) est, depuis peu, vue d’un autre œil. Les grandes universités favorisent l’inscription des adolescents « non-sco » qu’elles considèrent comme plus motivés et plus autonomes dans leurs apprentissages car posant souvent un choix de filière plus conscient. 74 % des enfants instruits librement s’inscrivent à l’université contre 49 % des élèves de l’école publique1et chaque année 100 000 anciens enfants IEF obtiennent un diplôme universitaire2.

Un nouveau regard sur l'IEF

Les nouveaux précepteurs de tendance, les « techies » (i.e.experts en nouvelles technologies) et les partisans de la financial independence3lancent la mode du homeschooling dans l’intelligentsia US. Pour eux, l’école est un frein à la créativité. Ces familles aisées créent de nouveaux marchés pour les écoles privées et les opérateurs culturels qui offrent des cours et services « à la carte » à leur intention. Leur médiatisation comme créateurs d’une nouvelle élite, rafraîchit l’image de la déscolarisation qui, depuis les années 70, est associée à deux groupes aux visions sociétales bien distinctes : les familles chrétiennes soucieuses de l’influence séculaire de l’école publique et son insécurité et le mouvement hippie libertaire dénonçant l’oppression des enfants par un système scolaire autoritaire et patriarcal4.

Le nombre d’enfants déscolarisés augmente chaque année de 7 %, atteignant 3,4 % des enfants en âge d’être scolarisés5. Et pour cause, les statistiques de réussite aux examens nationaux sont en faveur de l’IEF depuis près de vingt ans. L’étude la plus récente, effectuée en 2009 par quinze instituts de sondage indépendants sur près de 12 000 enfants IEF de 5 à 17 ans, a montré que ceux-ci obtiennent en moyenne des résultats nettement supérieurs aux tests nationaux, et ce, dans toutes les disciplines majeures testées. 87 % des enfants déscolarisés obtiennent des notes supérieures à la moyenne nationale, créant un écart de 37 points de pourcentage avec les élèves de l’école publique6.

Malgré un plus grand nombre d’enfants instruits librement, un revenu familial médian inférieur à la moyenne nationale et une plus grande diversité sociale des familles dont ils sont issus, cet écart se creuse au fil du temps.

Au-delà de l’attention personnalisée, du respect des rythmes d’apprentissage et du temps que l’enfant peut consacrer à ses passions, on peut expliquer l’exacerbation de cet écart par l’accélération de la circulation de l’information, viaInternet et les réseaux sociaux, qui favorise la mise en place de groupes d’entraide et d’apprentissage entre familles et l’essor des cours en ligne.

Un outil d’émancipation social


Mais faut-il être millionnaire pour instruire son enfant ? Absolument pas !  L’étude démontre queni le revenu des parents, ni leur origine sociale, ou l’argent dépensé pour leur instruction n’influent sur les résultats des enfants IEF.Ainsi, l’écart de résultats entre les enfants issus des familles défavorisées (qui seraient éligibles à la gratuité des repas en cantine scolaire7) et ceux issus des classes sociales plus aisées est de quatre points de pourcentage dans le milieu IEF contre dix points d’écart pour les écoliers8. L’écart filles/garçons est d’un point seulement en faveur des filles, alors que l’école tend notoirement à les défavoriser au fur et à mesure qu’elles grandissent.

L’IEF apparaît comme un moyen de lutte contre les inégalités sociales tandis que l’école comme outil d’émancipation sociale est un échec avéré (comme Pierre Bourdieu l’a démontré).

En France, une association affirme : « Quels que soient votre niveau d'instruction, votre situation sociale ou votre lieu d'habitation, tout le monde peut pratiquer l'instruction en famille. Il revient à chaque famille de définir ses besoins, ses priorités, de connaître ses limites et de s'organiser en conséquence.10»

Pour Laetitia, maman solo qui a déscolarisé son fils il y a trois ans, l’apprentissage hors de l’école s’est intégré à un changement de vie global lorsqu’elle a décidé de voyager avec lui et de vivre hors du système monétaire. « La vie communautaire et nomade offre un grand nombre de personnes ressources à l’enfant auprès desquelles il peut apprendre au gré de ses intérêts. En un an, Nohé a appris deux langues. Le contact avec la nature aussi est une source d’apprentissage immédiate et vaste. L’enfant a tout à portée de main.» De retour en ville et, à la demande de Nohé, 8 ans, ils ont opté pour un cadre léger. Laetitia a monté son activité d’animation artistique ce qui lui permet de travailler en grande partie à la maison et d’amener son fils avec elle en prestation. « Quand on voit le documentaireÊtre et devenir, on a l’impression qu’il faut être millionnaire pour pratiquer l’IEF. Je ne me suis absolument pas posé la question de l’argent quand j’ai fait ce choix. En grandissant, les besoins de Nohé changent, mais l’offre d’activités “extra-scolaires” et les rencontres entre familles autour d’un apprentissage (fabrication du pain, soins des ânes, etc.) offrent plein d’opportunités accessibles.»

Pour Agathe, maman de trois enfants de 2, 7 et 9 ans, instruits librement, pratiquer l’IEF se conjugue aujourd’hui avec simplicité volontaire. Ce fut d’abord un choix par défaut : « Je croyais que la panacée pour mon enfant, c’était une école Montessori et puis, quand j’ai rencontré le groupe de familles non-sco à Paris, c’est devenu un véritable choix. J’ai aussi compris que j’avais besoin d’être en relation avec mes enfants pour réparer mon histoire familiale. Avec l’IEF, nous pouvons devenir les parents que l’on souhaite.» Pour elle, pratiquer l’IEF, c’est respecter la nature profonde de l’enfant et lui assurer un parcours singulier tissé de la culture qu’il se forge au fil de ses intérêts et de ses rencontres. «Mon fils aîné réclame d’être boulanger depuis toujours. S’il le devient, ce sera par choix et pas parce que l’école l’aura décrété trop mauvais pour faire autre chose. Du coup, c’est aussi une autre société que l’on choisit.»

Et si cette nouvelle « élite » en devenir était composée, non pas de l’excellence intellectuelle, mais de jeunes gens plus épanouis, plus connectés à leur famille et leur environnement ?

Agathe est une ex-institutrice : « Quand on me demande si les parents ont assez de culture pour pratiquer l’IEF, ça me fait horreur car de quelle culture parle-t-on et qui en a le monopole ? L’école ?». Sabrina, mère de deux enfants déscolarisés depuis cette année, s’insurge également : « L’intelligence et la culture ne sont pas l’exclusivité des classes aisées. Mon grand-père, ouvrier, avait pour livre de chevet le dictionnaire alors qu’il n’était jamais allé à l’école. Même avec un petit budget, avec les bibliothèques et Internet, on peut étancher sa curiosité d’apprendre. Les enfants en IEF dissocient moins l’apprentissage du jeu et de la vie en général. Chaque rencontre est une ressource.»

Travailler et instruire librement


Mais comment gérer cette « disponibilité totale discontinue11» à ses enfants tout en gagnant sa vie ? Outre la flexibilité de son activité professionnelle, Laetitia s’est tournée vers le parrainage laïc. Son fils a noué une relation familiale forte avec un couple bouddhiste homosexuel sans enfants. Tout le monde y gagne : « Ce n’est pas moi qui planifie leurs rencontres, il les appelle lui-même». Sabrina et son compagnon ont opté pour deux temps partiels « afin que les enfants aient deux points de vue différents et qu’il n’y en ait pas un qui reste plus que l’autre à la maison. On a peu de temps en famille au complet ou en couple mais on se couche et se lève tard pour se retrouver. L’IEF, c’est surtout réorganiser sa routine». Leur budget les place juste en-dessous du seuil de pauvreté. Quand ils ont choisi l’IEF ils se sont demandé si, justement, c’était l’apanage d’une certaine élite : « Et puis non ! Quand nos enfants étaient scolarisés tous les mois, il y avait des dépenses supplémentaires pour les sorties ou autres. L’IEF nous coûte un peu moins cher que l’école (pas de cartable ou de fournitures obligatoires) mais la différence, c’est que l’argent que l’on dépense, nous en profitons aussi : on va au musée et au théâtre avec eux !»

Quant à Agathe, qui a quitté Paris depuis un an pour une expérience nomade en famille, en s’offrant le temps, la question financière devient secondaire : « C’est maintenant que mes enfants ont besoin de moi. Travailler, je peux le faire plus tard. Les enfants sont par essence imprévisibles et nous obligent aucarpe diem. Avec l’IEF et la route, on rentre dans une autre temporalité, on apprend à se laisser guider et l’on goûte à la générosité de la vie. Ce qui me nourrit, ce sont les rencontres et la vie dans la nature. Le reste devient secondaire. Même si le mode de vie que l’on quitte nous nourrit encore, nous faisons déjà l'expérience de la récup’, des échanges avec d'autres qui nous confortent dans le fait qu'on peut vivre autrement et mieux.»

Une nouvelle élite épanouie et consciente


Mais quid des facilités d’apprentissage ? Faut-il avoir un enfant précoce intellectuellement pour pratiquer l’IEF ? Aux États-Unis, 24,5 % des enfants IEF sont « en avance » par rapport à leur pairs scolarisés et seulement 5 % sont en situation de « redoublement »12. En France, seulement 12 % des membres de l’association LAIA (Libres d’apprendre et d’instruire autrement)ont choisi l’IEF parce que leur enfant présente des facilités d’apprentissage13.

À l’heure où diagnostiquer son enfant « haut potentiel »est une source de fierté chez certains parents, il est bon de rappeler qu’Howard Gardner a défini huit types d'intelligence14et que l’IEF est une voie rêvée pour développer le potentiel d’un enfant doué autrement que scolairement.

Et c’est là où réside la beauté de l’IEF quand elle appliquée pour répondre aux besoins de l’enfant, favoriser la pleine éclosion de sa créativité et lui permettre d’intégrer la société à son rythme, sans compétition et sans jugement imposé, pour y participer en tant qu’être respectueux de lui-même, d’autrui et de son environnement.

___________________________________

3 - Travailler d’arrache-pied pendant dix ans puis prendre sa retraite à 40 ans et fonder une famille.
4 - Les figures de proue de ces deux mouvements sont Raymond Moore, qui a montré que l’apprentissage formel et institutionnalisé avant l’âge de 12 ans est source de nombreux troubles tels que la myopie, la dyslexie ou l’hyperactivité, et John Holt, le père du« unschooling », c’est-à-dire l’apprentissage par la vie et son abondance d’expériences.
7 - À ce propos, on peut déplorer que les familles IEF défavorisées ne reçoivent pas l’équivalent financier de cette aide, mais certains états accordent désormais des déductions fiscales aux familles IEF. Encore faut-il être imposable…
8 - Average national assessment of education progress science and reading scale score, National Center for Education Statistics, 2009.
9 - voir Pierre Bourideu et J-C Passeron,Les Héritiers. Les étudiants et la culture, Les Editions de Minuit, 1964 et, des mêmes auteurs, La Reproduction. Éléments pour une théorie du système d'enseignement, Éditions de Minuit, 1970.
11 - Les plumes de LAIAn° 9, septembre 2008, p.13.
13 - http://laia-asso.forumpro.fr/t7-pourquoi-les-familles-font-elles-le-choix-de-l-ief
14 - L'intelligence linguistique, logico-mathématique, spatiale, musicale, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle, intrapersonnelle, naturaliste.




dimanche 31 juillet 2016

Grandir sans école

Comment se passe votre été?
J'espère que la pêche aux écoles alternatives a été fructueuse et que la rentrée de septembre s'annonce sereine. Pour les déçus du système scolaire, les engagés et les malchanceux qui espéraient vraiment une place dans telle ou telle école, j'ai une bonne nouvelle ! Il vous reste une option royale : l'instruction en famille.
Etre une famille non-sco c'est s'affranchir des horaires et des normes dictées par l'école, c'est découvrir son enfant autrement et apprendre à chaque instant avec lui. C'est réinventer ses interactions familiales, sociales et professionelles. C'est repenser les besoins de chaque membre de la famille.
Notre petite famille a testé l'IEF l'année dernière lors de la première année de maternelle de Nelson, après beaucoup d'hésitations avant la rentrée puis un essai infructeux à Singelijn (WSL). J'en garde un beau souvenir plein de rencontres et de sorties créatives à nous 3 (avec Anouk bébé). Cette année scolaire-ci a été hybride car Nelson a fréquenté l'école steiner EOS à mi-temps (matinées). Le rythme de chacun s'est calqué sur les horaires de l'école, qui, bien que relativement souples, restent une contrainte importante. L'expérience de Nelson a été en mi-teinte: une super jardinière, beaucoup de douceur, d'imagination et de créations mais aussi des rapports interpersonnels très durs avec un enfant qui ne trouvait pas sa place. L'investissement financier aussi a pesé sur notre modeste budget. Cette nouvelle année scolaire sera free et unschoolled ! Plus d'école pour nous, non merci. Vive les apprentissages autonomes! Cela correspond plus à la personnalité de mon fils et la mienne.
Vous vous demandez aussi pourquoi mettre votre enfant à l'école?
Cet été au parc, à la plage ou à Bruxelles-les-bains, vous pouvez dévorer le dossier IEF de Grandir Autrement et découvrir mon premier article pour ce magazine parental qui m'a accompagné dans mes premiers pas de maman. Il s'agit de L'IEF un choix élitiste ? (page 32-34). Au-delà de mes recherches, j'ai interviewé 3 super mamans que je remercie chaleureusement.
Outre ce dossier, j'ai particulièrement apprécié l'article sur l'alimentation en fin de magazine et l'interview très inspirante d'une sage-femme française sur la reliance à l'enfant pendant l'accouchement, le rôle des pères et le chemin d'incarnation de l'âme.
Bonne lecture whevever you are.

dimanche 15 mai 2016

Out of the box : apprendre autrement de 15 à 20 ans


Out of the box est une alternative au système classique pour des jeunes de 15 à 20 ans qui ne s'épanouissent plus dans leur école pour diverses raisons. Par le biais de programmes initiatiques au noms évocateurs ce projet offre aux jeunes la possibilité de développer leur confiance en eux, leur créativité et retrouver le goût d'apprendre.

Les formateurs, aux backgrounds riches et variés ont l'air super motivés. Il y a des ateliers photo, yoga, géo, théâtre d'impro, hip-hop, sciences etc. Le projet, lancé en septembre 2015, invite aussi des personnalités pour accompagner les jeunes le temps d'un projet précis: cinéaste (Luc Dardenne) styliste, architecte, etc.

Les inscriptions sont ouvertes pour l'année prochaine!
"Actuellement, on estime que près de 35 % des jeunes belges qui ont entre 15 et 20 ans décrochent d’un programme scolaire traditionnel, refusent d’aller à l’école et se placent délibérément en marge de tout apprentissage. Ce grave problème concerne l’avenir tout entier de la société et le système pédagogique traditionnel ne peut à lui seul le résoudre facilement et rapidement.
De ce constat est né le projet d’ouvrir à Bruxelles un atelier pédagogique destiné aux jeunes dans cette situation. Basé sur des principes que l’école officielle défend parfois difficilement, Out of the box vise la (re)découverte du plaisir d’apprendre, la confiance et la conscience de soi, la créativité en dehors des cercles vicieux de l’hostilité que provoque nécessairement la situation de ces jeunes.
Ceux qui n’aiment plus l’école perdent leur désir d’apprendre, leur capacité d’enchantement, alors que l’éducation permet l’émancipation. Avec Out of the box, il s’agit d’apprendre (à prendre) à être autonome tout en étant accompagné avec bienveillance, attention et exigence.
On sait que la complexité du monde est désormais considérable. C’est pourquoi la curiosité et la créativité de chacun doivent être mises en valeur. Le corps y participe autant que l’esprit, c’est une condition de la confiance en soi. Dans ce cercle d’apprentissage, on se construit petit à petit, on résiste à la culture de l’impatience et de l’immédiateté, on renoue avec la culture du temps long.
Ici, il s’agit d’une expérience sans évaluation chiffrée, d’un autre état d’esprit : un éveil par l’entraide, les émotions, l’enthousiasme.
Osons le gai savoir contre le non savoir qui est si triste !"
Les programmes proposés :

La découverte et la connaissance de soi (3 mois)
La découverte et la connaissance de ce qui nous entoure (3 mois)
La découverte et la connaissance du monde (3 mois)
La découverte et la connaissance de la nature (9 jours)


Du 19 au 22 ami, Out of the box organise une exposition sur le thème de la nature en ville avec plus de 60 artistes contemporains exposants Plus d'infos ici.


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CONTACT :
Out of the box
Boulevard Louis Schmidt 97 - 1040 Bruxelles
Tel : +32 (0)2 310 77 90
Mail : out(at)ofthebox.be

vendredi 18 mars 2016

IEF à Bruxelles: par où commencer?

photo: Kevin Conor Keller
Suite à plusieurs demandes d'informations, voici quelque pistes pour les parents qui souhaitent vivre avec leurs enfants plus de quelques heures par jour.

Je suis consciente que cette tournure de phrase peut chatouiller une grande partie d'entre vous mais quand est-il des expressions "déscolariser", "enfants non-soc". Pourquoi vivre en creux, en manque une expérience si riche ? La scolarisation massive des enfants jusqu'à 16 ans, tout comme les crèches et l'accouchement médicalisé sont des normes récentes qui ne me semble pas émaner du désir personnel des parents (encore moins de celui des enfants) mais bien de structures sociales qui nous dépassent.

Pour moi, la non-scolaristaion des enfants est la suite logique du maternage proximal. Au quotidien il faut parfois composer avec d'autres paramètres comme les finances de la famille et les besoins de chacun (besoins temps hors de la famille pour le parent ne travaillant pas, notamment). 

J'ai déjà partagé avec vous mes réflexions dans ces articles: 

Dans notre famille, Nelson est entré à l'école EOS en septembre dernier (à 4 ans). Il y va 4 matinées par semaine. C'est le compromis que nous avons trouvé pour qu'il accepte d'y aller et que je puisse consacrer une matinée par semaine à sa soeur (2 ans) et 3 matinées à mes projets professionnels (durant lesquels Anouk suit les activités d'Ecotribu). Le lundi nous sommes toute la journée ensemble et c'est la journée la plus douce pour toute la famille car elle contient peu de contrainte horaire (bon, on va à la piscine quand même et on est souvent en retard!).

Bref, si vous voulez accompagner les apprentissages autonomes de votre enfant, à Bruxelles ou en Belgique francophone, voici quelques liens utiles:

La liste de discussion entre familles pratiquant l'IEF :  Réseau IEF : Bruxelles/Wallonie. Echanges d'infos, rencontres informelles, régulières ou autour d'une sortie, etc.

Si vous êtes sur FB il y existe 2 groupes assez actifs :
Il y a deux associations actives mais je ne peux pas personnellement les conseiller en raison d'un trop grand nombre de retours négatifs.

La page ressources de l'association Les enfants d'abord (France) peut aussi vous aiguiller.

Ce post sur les avantages et inconvénients: de l'IEF  

Une chouette iconographie sur le site d'Apprendre à l'air libre, qui reprend les résultats d'une étude sur 446 familles françaises intéressées par l'IEF (le résultats sont à prendre avec recul car c'est une étude "spontanée" donc les données ne sont pas représentatives de la population IEF mais bien de cet échantillon-ci).

Une petite vidéo militante :




ps: je suis en train de rédiger un article sur l'IEF pour un magazine donc pour ce qui est des motivations des parents, de la trajectoires des élèves, bref de l'IEF pour qui & pourquoi, et bien ce sera pour plus tard, sur papier :)

J'espère vous aider tout de même un peu aujourd'hui!

Bonne réflexion!

photo: Kevin Conor Keller

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D'autres choses que je voulais partager avec vous:

Un film sur l'empathie qui a l'air très inspirant

Un nouveau moteur de recherche, Lilo, qui finance des projets durables sociaux et environnementaux et pas le grand capital. Je l'utilise depuis 1 semaine et il fonctionne très bien.

et les 4 accord toltèques pour les enfants (également partagé par Julie en commentaire - merci! -  et qui attendait dans le brouillon de ce post depuis quelques semaines!):


cette affiche trouvée sur la page FB de Cindy, coach parental et monitrice de portage que vous avez déjà vu en photo ici et dans Grandir Autrement.





lundi 13 août 2012

Une alternative à l'école maternelle à Bruxelles?


À la demande d'une maman allemande rencontrée au bac à sable, j'ai enquêté sur les alternatives possibles à l'école maternelle. Personnellement, je garde l'image d'un lieu rassurant où l'on fait plein d'activités créatives, et où chaque découverte me donnait l'impression de porter des bottes de sept lieux. Bref, je me réjouis plutôt de l'époque où Nelson nous racontera ses folles aventures.

Mais bon, apparemment, en Allemagne l'école débute à 6 ans et avant il y a le kindergarten qui est, d'après ma copine de bac à sable, super pour éveiller les enfants sans leur bourrer le crâne trop tôt. Elle citait ainsi le comportement de la fille de ses amis, qui, à quatre ans et demi, écrivait la liste de course pour sa mère. Cette petite fille n'avait fréquenté d'autres établissement que son kindergarten de quartier. 

Bref, en Belgique, comme en France, l'école maternelle (appelée aussi "l'école gardienne") n'est pas obligatoire. 

Aussi, pour socialiser les enfants non scolarisés de 3 à 6 ans, certaines crèches et haltes garderies se proposent d'accueillir les plus grands. Voici 2 adresses de qualité recommandées par plusieurs  de mes connaissances: 
  • l'association Vive la Vie, à Watermael-Boisfort, qui propose une crèche, une "classe" et des stages, le tout basé sur l'écologie et la communication non violente.
  • l'association la Farandolienne, active dans différentes communes bruxelloises (surtout Est et Sud) et dans le Brabant wallon, qui propose une halte garderie et des stages.
Voici pour les alternatives à l'école maternelle. Si vous cherchez plutôt une école maternelle "alternative", la liste est ici: Ecoles à pédagogie active à Bruxelles: les maternelles et primaires "alternatives"

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