Eloge de l'intuition comme outil de connaissance de soi et de co-création.
Yann Thibaut - La magie de la liberté ou l'art de se réaliser
" Les employé.e.s ne perçoivent qu’une masse qui réagit au moment des repas, et n’ont de contact qu’avec les individus morts : chaque matin une pompe fait remonter les cadavres tombés au fond des cages.Les saumons sont en effet soumis à un stress intense. La promiscuité favorise le développement des poux de mer, des crustacés parasites qui dévorent leur peau et aspirent leur sang. Les plaies ouvertes par les poux favorisent les infections virales et bactériennes, comme celles qui ont décimé les élevages chiliens à la fin des années 2000. Il n’est pas rare de voir des saumons renoncer à vivre : ils cessent de s’alimenter, de bouger, se laissent mourir. À l’autopsie, on trouve les marqueurs biologiques d’une dépression sévère: taux de cortisol (l’hormone du stress) très élevé et circuits sérotoninergiques déréglés."
"La plupart des espèces élevées se contentent de végétaux. Les salmonidés, en revanche, sont carnivores et dépendent ainsi de la pêche minotière (pêche de petits poissons pour fabriquer de la farine et de l’huile de poisson). Tandis que la pêche minotière stagnait, l’élevage se développait: on a alors substitué une part de plus en plus grande de farine de poisson pêché par de la farine de déchets de découpe de poisson et par des farines d’oléagineux (soja exclu, car les saumons et les truites le supportent mal). Le facteur limitant est l’huile de poisson, qu’on ne peut que partiellement remplacer par de l’huile végétale. À l’heure actuelle, il faut en moyenne 0,7 kg de poisson pêché (hors huile) pour faire 1 kg de saumon maigre et 1,3 kg d’huile de poisson pour faire 1 kg d’huile de saumon.La pêche minotière pose un problème éthique supplémentaire: les poissons « de fourrage » étant très petits, il faut par exemple sacrifier des centaines d’anchois du Pérou pour nourrir un seul saumon d’élevage."
"Une fois la taille commerciale atteinte (environ 3,5 kg pour les saumons, 500 à 800 g pour les tilapias), les poissons sont préparés pour l’abattage. Pour vider leurs entrailles, on les fait jeuner une dizaine de jours. Au désagrément de la faim s’ajoute l’angoisse: toute leur vie la nourriture est tombée du ciel à heure fixe, son absence bouleverse leur univers. (...) La plupart des poissons d’élevage sont tués comme les poissons pêchés : par asphyxie. Parfois on les plonge dans la glace, ce qui, dans le cas des salmonidés, prolonge leur agonie et augmente leur stress. L’asphyxie sur glace est la méthode d’abattage la plus courante des truites.`"
"La Norvège fait figure d’exception : sa législation impose l’étourdissement préalable, par percussion mécanique ou électrocution (la plus utilisée). Dans ce cas, le tuyau débouche sur un abattoir, qui peut être sur la terre ferme (auquel cas le voyage en tuyau peut être très long), ou, pour les élevages offshores, sur un bateau qui s’arrime à l’élevage. Dès leur sortie du tuyau, les poissons désorientés plongent directement dans le bain électrique, qui les assomme et déclenche une crise convulsive. Une pelle grillagée ramasse les corps et les dépose sur un tapis roulant. Une fois les convulsions passées, les tueurs plongent leurs couteaux dans les branchies pour sectionner les artères branchiales afférentes. C’est la saignée qui entraine un arrêt cardiaque et la mort.
Quand les poissons sont simplement asphyxiés, leur agonie peut durer plus de 10 minutes et certains sont encore conscients au moment de la découpe."
Du 23 au 25 septembre, je serai au Festival de l'Ecole de la Vie à Montpellier, au stand du magazine Grandir Autrement. Le programme est alléchant et conçu pour les familles. J'ai hâte !
Au plaisir de vous y croiser peut-être !
"La société de consommation comme source de questionnement sur le bonheur. Un couple cherche son épanouissement au travers de ce que nous offre la société capitaliste : désirer, acheter, posséder, consommer.
Et pourtant ils sont jeunes, beaux, intelligents ; ils ont tout pour être heureux. Alors pourquoi ce sentiment de vide, d'absence de sens, d'isolement ?
Un spectacle percutant, portrait fidèle de nous-mêmes, consommateurs anesthésiés par une civilisation de l'abondance.
"1965. Georges Perec écrit Les Choses et nous livre en même temps qu'une photographie rigoureuse d'une époque où l'explosion de la consommation semble atteindre un niveau jamais vu jusqu'alors. Les personnages se débattent, pris dans le filet de cette formidable machine à désirs qu'est notre société capitaliste.
2015. Les mêmes questions, les mêmes doutes et le même sentiment de malaise perdurent devant notre incapacité à nous extraire de notre cage dorée. Entre désir et culpabilité, chacun fait de lui sa propre petite entreprise pour exister dans un monde où tout s'achète et tout se vend."
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Une serre chez Marie's Garden |