jeudi 2 juillet 2015

Des vacances sereines en famille


Partir en vacances en famille ou seul (e) avec ses enfants c'est s'offrir une bulle hors du temps et du quotidien, ses routines et jeux de rôles.

C'est aussi partir à la rencontre de ses enfants en profitant de cette nouvelle donne et cette intimité accrue, intensifiée par l'espace de vie réduit (pour nous: la tente) et l'immensité des découvertes à embrasser, surtout quand on part en pleine nature.

C'est aussi une belle occasion pour régler les conflits autrement. Quand on part, on le sait bien, on emporte nos problèmes avec nous. Les enfants aussi. 

Sous le ciel bleu au milieu des cigales, il faut composer avec les crises d'affirmation, les poussées dentaires et les rivalités de frère-soeur ! Loin de chez eux et de leurs repères, nous sommes plus que jamais leur point d'ancrage et, dans un mélange d'euphorie (regarde maman, regarde !)  et d'angoisse (je veux rentrer à la maison) sommes souvent plus sollicités qu'à l'ordinaire. 

Bien choisir sa destination aide grandement. Pour nous : le camping à chez des hôtes engagés (camping à la ferme bio, eco-camping, communauté)  ou, pour un séjour court, des hôtes Airbnb plus baba que bobo (= aménagement simple et efficace, chaleureux et solide) . Bref,  être reçu chez des gens inspirants est pour moi une grande source de joie et d'avancement personnel, parce que oui les vacances c'est un catalyseur de mieux-être.

Bien accueillis donc, il nous faut un environnement sans limite (la montagne, la forêt, la mer), peu de trafic automobile immédiat, peu de voisins (petit camping à la ferme) et l'accès à un marché ou une épicerie de village. 

Nous alternons les lieux pour combler tour à tour les besoins. Par exemple : un site en pleine nature mais avec un trampoline; une destination hors-saison avec peu d'enfants mais des balades à dos d'âne et une tente tibétaine avec livres et jeux; un camping un peu plus classique mais à côté de la mer et seulement pour 3 jours , un petit studio prêté mais au pied de la montagne avec une super piscine en plein air à 2 pas , un jardin privé dans le village,  etc. 

Nous aimons ces épisodes nomades mais ils ont un coût : chaque journée de trajet est une source de fatigue et de stress et à chaque nouvelle destination les enfants ont besoin de décharger avant de s'acclimater (ils ne peuvent pas rationaliser comme nous ces changements qui les perturbent beaucoup le 1er jour) . Aussi cet année nous avons dessiné ensemble un calendrier des vacances avec les étapes et les attractions (mer, montagne, grand-parents, etc). Nous avons aussi allongé nos étapes (4 nuits minimum). 

Je crois qu'il est important de ne pas trop fantasmer les vacances (même si les rêver avant en fait déjà parti) pour ne pas être déçu devant les petits tracas quotidiens qui se rejouent et les imprévisibles imprévus (cette année nous avons oublié tout notre matériel de cuisine ! Puis Nelson a fait une insolation...il va bien maintenant). 

Ainsi, en vacances,  nous lâchons prise sur nos exigences culinaires : on mange bien, moins bio, pas vraiment végétalien, mais plus local et plus frais en essayant de contenter les envies et goûts de chacun. 

Mais revenons à nos petits.

Les vacances (ou un week-end au vert) c'est l'occasion d'accroître un peu plus leur autonomie, "leur souveraineté" disent Myla et Jon Kabat-Zinn (dans "Être parents en pleine conscience" )  justement par un choix judicieux de destination : un lieu safe adapté à leur confort. Parfois il suffit d'apporter dans ses bagages un marche pied, leurs couverts et vaisselle, et si on à la place un réducteur pour cuvette de WC.

On peut aussi,  très tôt, les impliquer dans le choix des activités ou des destinations mais aussi la réalisation des bagages, l' écriture de cartes postales,  etc. Les plus grands peuvent organiser une journée ou un bout de séjour. Inviter une amie de leur âge est aussi un bon plan (j'écris volontairement au féminin pour changer un peu, ça se fait beaucoup plus en anglais ou au Québec).

Nous campons depuis que Nelson a 9 mois. C'est notre 3ème été de camping (l'année dernière on a choisi de partir moins longtemps en gîte et au final c'était plus fatiguant je crois). Nous sommes adeptes des réseaux Accueil Paysan et Bienvenue à la Ferme. 

Je ne pourrais pas vous offrir de liste de campeur minimaliste car ce n'est pas encore mon fort, mais dès que possible je partagerai mes bonnes adresses  (j'écris avec mon téléphone !..)

Pour les petits budgets, pensez au woofing (hébergement et repas en ferme bio contre quelques heures de travail). Une de mes plus chères amies, mère célibataire avec 3 enfants est souvent partie grâce à ce système (attention le nombre d'heures de travail varie beaucoup d'un projet à l'autre). Il y a aussi Couchsurfing (qui n'est pas qu'un plan drague),  Be Welcome (la même chose en alternatif) et Guest to Guest un nouveau réseau d'échange de maison.

Une de mes amies part à vélo avec le strict minimum depuis que son premier enfant à 5 mois. Une autre à pied avec 3 enfants et un bébé sur les chemins de Compostelle. Tout est possible même avec un mini budget, il suffit d'en avoir envie et se préparer. 

Bel été à Bruxelles ou ailleurs!

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