jeudi 12 février 2015

Les bases du maternage proximal: l'allaitement long

Photo: Various Brennemans (Flickr)

Voici la suite du tour d'horizon des outils du maternage proximal que j'écris pour Mokka magazine

Après le portage, je vous propose d'aborder l'allaitement... sur la longueur. En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé recommande 2 ans d'allaitement maternel au moins (dont 6 mois d'allaitement exclusif) pour favoriser une santé optimale à l'enfant (résistance contre les allergènes, croissance physique et psychique, etc.). 

L'allaitement dit "long" c'est donc l'allaitement qui dure plus de deux ans.

Lorsqu'on s'ouvre au maternage proximal (à ses auteurs et ses lieux de rencontres réels ou virtuels) l'allaitement long semble tout ce qu'il y a de plus naturel au monde. J'ai conscience que, pour la plupart des futurs parents, des parents et de leur entourage, allaiter un enfant de 2 ans (sans parler de 4 ans ou plus) est d'une incongruité totale.

Voilà pourquoi j'avais envie de partager cet article avec vous.

Pour parler d'allaitement "long", j'ai invité mon amie Pauline, sage-femme à Bruxelles, ainsi que deux mères, Esmeralda et Vinciane, qui témoignent chacune de leur pratique de mères allaitantes. Vous trouverez également mon témoignage, en bas de (cette longue) page.


Paroles de sage-femme, Pauline:


En Belgique (et en France plus encore) il est rare que les mères allaitent au-delà des 6 mois de l'enfant. Certaines croient même que cela "ne sert à rien". Quels sont les bénéfices de l'allaitement pour la mère et son petit passé les premiers mois?

L’allaitement dit «long» comporte de nombreux avantages, pour autant que le bambin et sa maman y prennent un réel plaisir.

Je pense avant tout à une certaine relation de complicité. En effet, la pause qu’impose une tétée est un moment privilégié que s’offre le couple maman/enfant, elle peut être un oasis de calme au milieu du tumulte de la vie quotidienne, l’un face à l’autre, un échange, quelques mots, des regards…

Les bienfaits du point de vue nutritionnel sont connus et reconnus. Il n’est plus besoin de citer les qualités du lait maternel. Ces bienfaits sont donc valables à 3 mois, tout autant qu’à 3 ans.

A partir de la diversification alimentaire, généralement aux alentours de 6 mois, l’enfant commence un « éveil aux saveurs et textures », les quantités d’aliments importent peu, le lait reste donc primordial car il constitue la base de l’alimentation pendant encore au moins toute la première année. Au départ, on recommande d’ailleurs de donner le sein en premier lieu et ensuite de proposer les aliments.
En termes d’immunité, le lait maternel contenant des anti-corps aide l’enfant à lutter contre les maladies du quotidien. Ceci parait d’autant plus important à un âge ou beaucoup d’enfants entrent en crèche puis à l’école.

Du point de vue des allergies également l’allaitement long semble protecteur, en effet, les allergies, notamment le rhume des foins, est moins important chez les enfants ayant été allaités plus de 6 mois.

Du point de vue de la mère, l’allaitement long aurait également des effets positifs sur la santé : une incidence moindre de diabète, du cancer du sein, une meilleure densité osseuse à la ménopause,… Ces bénéfices étant d’autant plus importants que l’allaitement est long et répété dans la vie d’une femme. 

Et si l’on veut être pragmatique, l’allaitement, c’est facile !!! Toujours à bonne température, en juste quantité, ce n’est pas fermé le dimanche ou la nuit, pas de vaisselle à faire ni de problème de conservation si l’on part en balade.

L'OMS recommande de poursuivre l'allaitement au moins jusqu'au 2ème anniversaire de l'enfant. Vois-tu ce message diffusé en pratique? Je pense notamment aux pédiatres qui me semblent peu nombreux à inciter les mères à allaiter sur la longueur. Est-ce que dans les hôpitaux "amis des bébés" c'est différent ?

Effectivement, cette recommandation de l’OMS est assez peu diffusée. On promeut l’allaitement, mais au-delà de quelques mois, il est socialement admis qu’une mère doit sevrer son enfant, et ne parlons pas au-delà de 3 ans. Certains professionnels recommandent même aux mères de « passer au biberon » devant une courbe de poids qui ne monte pas en flèche ou lorsque le bébé ne dort pas de 20h à 6h sans interruption à l’âge de 3 mois.

Dans les hôpitaux ayant le label IHAB (initiative hôpital ami des bébés) tous les professionnels intervenants auprès des jeunes parents reçoivent une formation concernant l’allaitement maternel et les rythmes des bébés, de ce fait, je pense qu’il y a un réel soutient mis en place pour les mères qui souhaitent allaiter. Néanmoins, je ne pense pas que le discours sur l’allaitement dit « long » soit particulièrement mis en avant.

Si vous rencontrez des difficultés concernant l’allaitement et l’alimentation de votre enfant, sachez que vous pouvez toujours faire appel à une sage-femme ou une consultante en lactation. Cependant, les prestations sage-femme ne sont prise en charge par les mutuelles que jusqu’aux 12 mois de l’enfant.

Est-ce qu'on allaite un grand de 2 ans ou plus comme un petit ?

Les bambins sont allaités différemment des bébés.

Tout d’abord parce que leurs besoins ne sont pas les même, notamment du point de vue hydratation et nutrition.

Souvent, les couples mamans / bambins, vont avoir des moments favoris pour une tétée, pour celui-ci, ce sera le matin au réveil, pour un autre, ce sera au moment de la sieste. Le rythme des tétées dépend de chaque duo, pour certains, les tétées seront encore fréquentes, pour d’autre, ce sera « réglé » à une fois par jour, ou pour d’autres ce sera tout à fait irrégulier. Il est même envisageable que le bambin ne soit pas allaité tous les jours et la que la maman ait du lait pour quelques tétées hebdomadaires.

D’autre part, un dialogue sur les besoins de chacun est facile à mettre en place. A cet âge, un bambin qui a très envie de téter pourra supporter d’attendre que sa mère soit disponible si elle lui explique qu’elle veut terminer telle chose avant la tétée, ou alors, si elle n’a pas envie d’allaiter en public, elle peut lui expliquer qu’il/elle tètera au retour à la maison. Inversement, une maman qui envie d’un câlin peut proposer une tétée réconfort à son bambin.

Selon toi quels sont les freins à l'allaitement long ?

L’allaitement sur le long terme n’est pas toujours évident.

Dans certains cas, il y a un désaccord dans le couple. Dans ces cas, le dialogue est primordial. Ecoutez sincèrement les craintes de votre partenaire et rassurez le, proposez lui de lire des témoignages, notamment de papas, de rencontrer d’autres familles ou l’on pratique l’allaitement au long cours, de rencontrer un professionnel qui pourra répondre à ses questions, les sages-femmes notamment peuvent être à l’écoute dans ce genre de situation.

Le regard de l’entourage, proche ou inconnu, est également une plainte de certaines mamans allaitant des bambins. On n’a pas toujours envie de se justifier, de subir des remarques désobligeantes, voire même de se cacher,…

Une petite astuce dans ces cas est d’utiliser l’humour. « Mais bien, sur, je compte l’allaiter jusqu’à ses 18 ans, de gré ou de force ! ».

Dans ces moments, vous pouvez aussi penser à tous ces bambins qui sont allaités en même temps que le vôtre, non vous n’êtes pas une exception. A ce sujet, je recommande l’article « Le regard des autres » que tu as publié sur ton blog.

D’autre part, ertaines mamans disent pratiquer plus facilement l’allaitement en public avec leurs bambins sans être remarquée qu’avec un bébé car l’enfant plus grand « cache » mieux le sein de sa mère, aime se cacher sous son pull… (ou pas, je pense notamment à ma fille qui hurle « NON ! pas comme ça ! », si j’ai le malheur de vouloir couvrir un peu mon sein !!!)

Dans les cas ou la maman n’est pas en contact permanent avec son enfant, il faut généralement utiliser à moment donné le tire lait, et tout le système de conservation/organisation que cela suppose. Cela peut paraitre contraignant voire impossible pour certaines. Cependant, sachez qu’une fois que la routine est en place, les choses sont généralement plus simples. Renseignez-vous sur vos droits, certaines entreprises accordent un congé « allaitement » de 5 mois indemnisé par la mutuelle, lors de la reprise du travail, les employeurs sont tenus de mettre un lieu à votre disposition pour tirer votre lait, de vous accorder des pauses prévues à cet effet.

Il existe des tire lait de toutes sortes, trouvez celui qui vous convient le mieux, on peut d’ailleurs en trouver à bas prix en seconde main.

Evidemment, l’allaitement dit « long », ne doit pas être présenté en modèle, cela peut être culpabilisant pour les femmes qui font un autre choix. Chaque femme a ses convictions, son histoire, son bagage, ses besoins et cela importe dans les choix de chacune, qu’il convient de respecter.

As-tu des sources d'information inspirantes à partager avec nous?

  • Le site de la Leche League France est une référence, très bien documenté et mis à jour. L’association diffuse aussi une revue trimestrielle.
  • Pour le site de la Leche League Belgique, il est possible de s’abonner à une news letter mensuelle. Ces deux associations offre à toutes mères la possibilité de contacter une animatrice par mail ou par téléphone pour des questions ponctuelles. Des réunions de parents /futurs parents sont organisées dans différentes villes.
  • Le site Infor-allaitement est également une source d’informations intéressante.
  • Le magazine « Grandir Autrement » propose régulièrement des articles sur l’allaitement des bambins.
  • Les meilleures sources d’inspiration restent à mon sens de belles rencontres avec d’autres familles pour partager les expériences.
  • A destination des enfants, je citerai « Toi, moi et la tétée » de Monica Calaf et Mikel Fuentes aux éditions du Hêtre, qui aborde la question du sevrage avec les plus grands.



Photo: Lucia Sanchez (Flickr)

Paroles de mères:


Esmeralda, maman d'Alice bientôt 4 ans : 

"Dans cette société soumise au patriarcat, donner le sein est un acte révolutionnaire" - Elena Mayorga

Comment l'allaitement long influence la relation à ton enfant? Qu'est ce que cela vous apporte à lui et à toi?

L'allaitement a et a eu un rôle fondamental dans la relation entre ma fille et moi: ça a autant un rôle nourricier, que celui de consoler, câliner, calmer, endormir, apaiser et aussi clairement un moment de tendresse entre nous

Rencontres-tu des difficultés et comment les dépasses-tu?

Je me suis retrouvée face à plusieurs difficultés:

  • manque d'information des médecins pour qui allaitement est opposé à soigner un patient. Je dois à chaque fois parler de Lecrat ou de e-lactancia, ou me référer moi-même à ces sites pour savoir quels médicaments je peux prendre et comment je dois faire pour que cela ne passe pas dans le lait (ou en moindre mesure).
  • rejet de l'allaitement par une pédiatre, qui voulait nous pousser vers le lait industriel, n'hésitant pas à utiliser des arguments très culpabilisants (vous allez tuer de faim et de soif votre enfant). J'ai changé de pédiatre.
  • manque d'information sur les soucis qu'on peut rencontrer lors de l'allaitement, avec à chaque fois comme réponse "donnez un biberon". J'ai consulté chez LLL et j'ai vu 3 consultantes en lactation.
  • rejet de l'allaitement long par mon entourage --> trouvé des arguments pour ma famille et laissé clair qu'il s'agit de mon choix et qu'il n'est pas discutable. L'humour. Pour l'entourage "amis", je ne fréquente plus les personnes toxiques. Et je fréquente des groupes de personnes dans la même dynamique que moi (maternage, allaitement, cododo).


Vinciane, maman de Malik 4 ans et Ethan 1,5 ans: 

"Keep calm, it's just nursing"

Pour répondre à ces deux questions sur l'allaitement, je voudrais d'abord expliquer le cheminement qui nous y a amené. 

Il y a 4 ans Malik venait au monde, premier enfant, longtemps désiré... Avec lui son lot d'interrogations, d'incertitudes, de doutes,... Une chose sure, vu le terrain allergique de mon côté je souhaitais allaiter 6 mois de façon exclusive... Naïvement, j'ai écouté les infirmières qui, à la maternité déjà, voulaient que je régule ses tétées... "Il vient de boire, il ne peut pas avoir faim,..." De plus, gros bébé à la naissance (4kg650) il était demandeur et moi, épuisée de l'accouchement, anémiée (je n'ai reçu du fer que 3 jours plus tard). Les débuts furent difficiles... Mal conseillée, il a fallu donner des compléments car il s'était mis en veille... Résultat des courses: malgré son besoin de proximité et de tétées, il s'est mis à râler de plus en plus vite au sein pour finir par ne plus rien y boire et à 3 mois et demi, l'allaitement était terminé, dans les pleurs des 2 côtés. Mais mon loustic s'est révélé allergique et là, a commencé la course à la recherche du lait qu'il accepterait et supporterait le tout en passant par des jours et des nuits de pleurs, maux de ventre, vomissements etc.

Nous nous sommes alors promis de ne plus jamais revivre cela... Le suivant serait allaité pas de lait artificiel. Ethan est arrivé 2 ans et demi plus tard, et là, hors de question de faire autrement qu'à ma façon. On s'est accrochés, tous, et y sommes arrivés! Il a 1 an et 5 mois et pas une goutte de lait artificiel. Ce que ça nous apporte? une sérénité, un petit garçon en pleine forme qui n'a pas vécu ces moments traumatisants de maux de ventre. Lui aussi est allergique mais je suis en éviction pour lui et tout va bien. Pour rien au monde je ne ferais autrement même si parfois c'est une contrainte (toute sortie doit se prévoir en fonction de la réserve de lait au congélateur, qu'il faut donc tirer) J'ai la certitude de faire ce qui est bon pour lui. C'est une continuité logique de la grossesse. Vu le vécut, le papa me supporte à 100% dans cette voie même s'il appréciait le côté facile des biberons lorsqu'il faut le confier à quelqu'un.

Comment l'allaitement long influence la relation à ton enfant? Qu'est ce que cela vous apporte à lui et à toi?

Je ne sais pas si l'allaitement joue vraiment dans notre relation, car avec mes 2 garçons j'ai une relation très forte mais tous deux ont été et sont encore beaucoup portés. Pour moi, le plus est vraiment sa santé... Il peut être malade grâce à l'allaitement, il ne l'est jamais très fort, ça ne dégénère pas et en plus comme il boit, il ne perd jamais beaucoup de poids

Rencontres-tu des difficultés et comment les dépasses-tu?

Des difficultés, pour ce deuxième allaitement, j'ai en rencontrées au début: mauvaise prise au sein, production un peu limite car monsieur aimait surtout dormir au sein donc stimulation en plus avec le tire lait... A 1 mois : belle réaction allergique sur tout le corps, direction les urgences, puis régime d'éviction strict... Ce qui est contraignant même au niveau social (être invité = soit apporter, soit demander de respecter le régime alimentaire, plus de resto car peu de plats possibles...) mais est récompensé par la vue du loustic en pleine forme.

Depuis, et bien comme tout le monde: les pics de croissance, la reprise du boulot avec les tirages en plus et les réactions des collègues pas toujours des plus agréables... Mais je sais grâce aux groupes de discussions comme les Betty Boops (sur Facebook ndrl) et comme celui de La Leche League que je suis loin d'etre la seul. Et puis je suis déjà une extra terrestre car je porte mes enfants et je leur mets des couches lavables alors tant qu'à faire, autant aller jusqu'au bout! Quand j'ai un coup de mou je surfe un peu sur des pages web remplies de mamans pensant comme moi et j'en ressors reboostée. Et puis, quand on me dit que mon fils a l'air bien, en pleine forme, équilibré et que la gardienne me dit qu'il est même très indépendant et autonome pour son âge, je me dis que je dois être dans le bon.

Une chose essentielle: mon deuxième allaitement a fonctionné grace aussi au soutien inconditionnel du papa. Le rôle du papa est tellement important dans l'allaitement, son soutien moral, son aide dans les taches de tous les jours, dans le fait de relayer et bercer, changer, etc. Chez nous, l'allaitement n'a pas éloigné le papa, que du contraire, j'ai ma bulle avec mon fils (comme avec l'ainé) et il a sa bulle son univers avec chacun de ses fils également. Il a une relation très forte avec chacun. C'est important car c'est une réflexion souvent entendue "mais si tu allaites où est la place du papa?" Et bien, partout ailleurs! Le bain, le portage, etc.


Anaïs, Maman de Nelson 3 ans et 4 mois et Anouk 11 mois: (oui je m'auto-interview...)

J'ai allaité mon premier enfant un peu plus de 22 mois. Le sevrage s'est fait bon gré mal gré car j'attendais mon deuxième enfant (qui a 11 mois aujourd'hui et qui est allaitée). Certaines mères pratiquent le co-allaitement, c'est à dire l'allaitement d'un bébé et d'un bambin ou de plusieurs bébés en cas de naissances multiples, mais cela n'a pas été mon choix. Malgré des débuts difficiles (car l'allaitement, bien que naturel, est un acte qui s'apprend, tant pour la mère que pour l'enfant), j'ai adoré nourrir mon fils et aurait souhaité poursuivre cet aspect doux de notre relation plus longtemps. Ce chemin nous l'avons fait petit à petit avec, pour moi, le souhait très fort de le nourrir à la naissance et de dépasser des difficultés et des "caps" que je me fixais tous les 3 mois la première année.

Comment l'allaitement long influence la relation à ton enfant? Qu'est ce que cela vous apporte à lui et à toi?

Comme l'explique Pauline, les tétées sont un moment de calme et de douceur pour l'enfant et pour la mère, apaisants pour les deux. Allaiter favorise le sommeil tant chez l'enfant que chez la mère. C'est l'ocytocine, l'hormone de l'attachement (ou de l'amour s'il long veut) qui permet la production de lait. La même hormone qui permet d'accoucher, d'aimer son conjoint ou ses amis, de se relier aux autres. Alors l'allaitement "long" je le vois comme un moyen de nourrir la relation d'amour à son enfant.

Rencontres-tu des difficultés et comment les dépasses-tu?

Mes deux débuts d'allaitements ont été difficiles mais j'y étais préparée car une de mes amies m'avait mis en garde contre le danger d'une mauvaise information dans les premiers jours/semaines. A la fin de ma première grossesse j'ai consulté une consultante en lactation experte, réputée et très généreuse, Patricia Vanderschueren, pour me préparer au mieux. Je l'ai revu une fois au deux mois de mon fils mais entre temps elle m'a coachée par téléphone tout comme les mères-relais d la Leche League. Pour mon deuxième enfant c'était plus simple mais pas autant que je l'aurai imaginé car je n'avais plus l'habitude d'allaiter un tout-petit et il m'a fallu ré-apprendre les bonnes positions d'allaitement pour éviter la douleur actroces crevasses (qui sont toujours liées à une mauvaise position). Cette fois-ci j'étais épaulée par deux merveilleuses sage-femmes: Caroline Bodel et Marloes Sijbenga.

Tout ce passe donc pour le mieux, et, quand il y a un petit couac, c'est un signe que je dois ralentir, me ressourcer et revenir à l'essentiel. Et pour moi, allaiter c'est essentiel. J'ai bien conscience que certaines mères n'ont pas eu la chance d'être bien entourée et informée et, les sachants précieux, je savoure d'autant plus ces moments.

Pour aller plus loin deux articles de la Leche League:


Cet article est également publié sur :

3 commentaires:

couac a dit…

Merci, c'est super intéressant !

J'ai allaité mon petit garçon 13 mois et demi et j'ai trouvé qu'à partir de 8/9 mois, ça devenait vraiment casse-pieds de devoir entendre l'avis de tout le monde qui trouve que c'est choquant quand même, à cet âge-là, blablabla. Du coup, j'imagine comme ça doit être lourd quand on allaite un enfant plus grand...

J'ai arrêté d'allaiter mon fils non par gaîté de cœur, mais parce qu'il semblait n'en avoir plus rien à faire : il tétait deux secondes puis partait vivre sa vie, revenait, me tirait les cheveux, tétait, regardait sa main, re-tétait... ça n'en finissait pas. Un jour j'ai décidé de lui expliquer que c'était fini pour voir comment il régissait et en fait, il a semblé très heureux de prendre le biberon, et ne m'a ja-mais réclamé le sein !
Donc au moment du sevrage, j'avais un peu l'impression d'être seule dans ma petite mélancolie hi hi.
Mais bon, tant mieux si ça se passe comme ça...

La question que je me pose, c'est : comment gérer allaitement long et complexe d’œdipe ?

Anaïs a dit…

Merci Couac pour ton témoignage.
Et bien pour répondre à ta question il me faudrait d'abord avoir une opinion sur ce "complexe d'Oedipe". Est-ce que c'est une vision des rapports parents-enfants qui me parle? Pas vraiment. Et toi?
Si tu veux parler d'une possible confusion entre désir pour la mère et allaitement, personnellement, pour connaître plusieurs petits garçons de 3 ans allaités (et de grandes filles aussi) je n'ai jamais vu ou entendu de problème à ce sujet. Et puis, les hommes aussi peuvent allaiter : http://lesvendredisintellos.com/2012/05/10/le-sein-paternel/

Emily gengoux a dit…

Bonjour

Merci pour votre article!
pour la part je crée une pétition pour l'égalité des femmes face à l'allaitement en belgique.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Charles_Michel_Maggie_de_Block_egalite_des_femmes_face_au_conge_dallaitement/

Pourriez-vous la relayer? J'ai besoin d'aide afin d'être entendue.
Je suis en contact avec le cabinet de Charles Michel, j'attends leur réponse.

Merci
emily

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