lundi 28 janvier 2019

Non-dualité, émotions et Nathalie Delay

A défaut de vous souhaiter une belle année, cycle qui n'a aucune résonance naturelle comme me le faisait remarquer un ami astrophysicien, je vous souhaite une belle continuité dans le changement perpétuel :)



Nathalie Delay est une enseignante de la voie cachemirienne. Elle a été l'élève de Daniel Odier  dont je suis l'enseignement, et d'Eric Baret, dont les livres me bouleversent et me font grandir.

Je réalise que je n'ai jamais partagé de vidéo d'elle (en même temps, il y en a pas beaucoup depuis qu'elle en a retiré de sa page youtube). Sur son site, on trouve des partages audio. Alors je vous partage la dernière, qui n'est sûrement pas la plus accessible mais qui parlera peut-être à certain-e-s.

Pour plus de matière sur la non-dualité, vous pouvez découvrir les vidéos youtube d'Eric BarretMooji ou Lisa Cairns.  Des traditions bien différentes mais qui se rejoignent finalement. C'est à l'élève de trouver son maître, et d'abandonner tout concept de maître/élève ;)

Je vous conseille tout particulièrement deux ouvrages : Le seul désir, dans la nudité des tantras de Barret (qui ne parle pas de sexualité) et Tantra, la dimension sacrée de l'érotisme de Daniel Odier (qui conte l'initiation de Daniel Odier par la tantrika Lalita Devi et ne parle pas non plus de sexualité :).

Nommer les émotions? 


Ce matin je m'interroge. Dans la voie tantrique de la tradition du shivaïsme cachemirien, on ne nomme pas les émotions. Quand une émotion surgit, on laisse les sensations se développer en nous et on sent, on suit le parcours de cet événement dans notre corps. En laissant grandir en soi l'émotion-sensation, on la laisse s'auto-guérir en quelques sorte, puisque très vite elle disparaît. Leçon d'impermanence. This too shall pass. 

Dans cette Voie, le corps est cette part de nous qui sait le mieux traiter les émotions. Le mental, lui, raconte des histoires et s'attache à ses histoires confectionnées de toutes pièces. Plus on s'attache à l'histoire, plus elle prend de l'ampleur. Une frustration devient colère, puis ressentiment, envie de vengeance ou victimisation...

Je m'interroge sur ce que l'on apprends à nos enfants, quand on leur apprend à les nommer, comme la communication-non-violente (CNV) nous y invite. La CNV est une approche très verbale et mentale dont la beauté réside, selon moi,dans la validation de nos besoins, de tous nos besoins, et dans la pratique de l'empathie et de l'amour de soi. C'est une approches aux techniques puissantes et efficaces quand on sait s'en servir avec art et coeur.

En CNV, reconnaitre les émotions, raffiner sa perception mentale de l'émotion est mis en avant car cela aide à se calmer, étape nécessaire pour trouver le besoin derrière et une manière de le satisfaire sans stratégie (ex : besoin d'être touché, pris dans les bras, mais pas forcément par une personne en particulier car ça c'est une stratégie. Les stratégies apportent d eta frustration tandis que reconnaitre son besoin permet d'ouvrir les possible pour le rencontrer, le satisfaire).

Bref, si le but, dans le fait de nommer l'emotion est le retour au calme, on peut l'atteindre plus rapidement en passant par le corps. Un peu comme dans la méthode TIPI présentée dans cet article sur les violences éducatives : Lettre à Bastien, 3 ans. (voir vidéo en milieu d'article - attention, l'article touche des sujets très sensibles).

Reste que nommer l'émotion est intéressant pour communiquer à son entourage ce qui se passe et, éventuellement recevoir de l'aide si nécessaire, ou tout au moins de l'espace et du temps.

Nommer sans limiter, nommer sans figer ...





Pour aller plus loin, sont disponibles aussi sur BLO :

Sortir de la dualité
Maternage et pleine conscience
La puissance de l'Intention : un documentaire à voir, revoir, revoir et partager
Les quatre accords toltèques
Eviter l'épuisement maternel : mère au bord du gouffre
 Le sommet de la conscience

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