mercredi 19 juin 2013

Communication non-violente : susciter la coopération



En guise d'illustration, un spot publicitaire épinglé par Catherine Dumonteil-Kremer, qui illustre bien comme la violence quotidienne envers les enfants est ancrée dans nos moeurs.

J'ai reçu de chaleureux encouragements de mes collègues d'atelier, du papa de Nelson, de la liste Parents Conscients, et des "amis" de la page FB de BLO (que je supprime aujourd'hui, cf. en bas d'article) donc je continue mes petits compte-rendus.

2ème thème:  susciter la coopération. A mon sens, cet objectif va de paire avec "favoriser l'autonomie", un objectif au coeur de la pédagogie Montessori dont je m'inspire à la maison.


Les ordres :


Nous passons nos journées à donner des injonctions à nos enfants : fais, mets, dis, sors, mange, dors, et à poser des interdictions : ne saute pas, ne cours pas, ne jette pas, ne mords pas, etc.

Parfois nos ordres sont contradictoires : « Dépêche-toi ! Ne cours pas ! »
Voire très perturbant : « On ne frappe pas » assorti d’une tape sur la main…

Les ordres amènent à la confrontation directe et aux prises de pouvoir (explosif à l’adolescence et bien avant).

Dans nos disputes (avec nos enfants, notre conjoint, etc.) ce sont souvent les mêmes pièces de théâtre qui se rejouent. Finalement, même dans une confrontation parent/enfant ou adultes/adultes, se sont deux enfants  blessés / énervés / frustrés (mettez le sentiment qui vous convient) qui vident leurs œufs émotionnels l’un sur l’autre.

Nos disputes familiales servent d’ailleurs souvent de prétexte pour déverser notre plein émotionnel de la journée…

Communiquer de manière positive :


Le cerveau n’entends pas les négations (ex : ne pensez pas à une grosse oie qui se dandine en caquetant).  Aussi, on préfèrera dire « Sois rassuré » à « Ne t’inquiètes pas ».
Autre exemple : l’objet dois rester intacte

Toutefois, parfois il est bon de nommer la chose : on ne frappe /mords/crache pas puis montrer ce qu’on peut faire d’autre alors.

L’ironie, le second degré et le sarcasme sont à proscrire avec un enfant. (ex : « ah ben bravo ! »).

Faire sortit la colère :


On peut encourager un enfant à faire sortir sa colère en répétant un mouvement fort et régulier. Par exemple, lui proposer de

  •  taper dans un coussin (avec les poings, les pieds)
  • taper une table avec une tapette à mouche ou un journal enroulé.
  • frapper dans un bac à sable avec un bâton
  • déchirer une boite en carton
  • piétiner très vite, très fort

Règles/limites à poser : toujours le même endroit, toujours le même objet.

Outils (= habilités) pour susciter la coopération :


Ces habilités donnent la possibilité à l’enfant de réparer ce qu’il a fait (ou n’a pas fait).

Je prends l’exemple de Nelson qui a renversé un ravier de fraises sur mon bureau cette après-midi.


  • Décrire : « Les fraises sont par terre »
  • Donner des renseignements : « Les fraises sont fragiles. On les garde dans leurs boite. » ou « Les fraises ça se mange. La nourriture doit rester propre / se prépare dans la cuisine »…
  • Un seul mot : « Nelson, les fraises… »
  • Parler de ses sentiments : « Je n’aime pas voir les fraises / la nourriture par terre »
  • Ecrire /dessiner un note : dans ce cas, j’imagine un pictogramme signalant qu’on n’apporte ni nourriture, ni boisson près du bureau. Pour un enfant qui sait lire : « J’aime rester propre. Je n’ai pas besoin de manger ou de boire. Merci de me garder au sec. Le bureau ».

Note personnelle : j’aime beaucoup l’idée des pictogrammes / photos car j’en utilise pour Nelson. Après avoir relu le livre d’Eve Hermman, la maman bloggeuse de Liv et Emy, qui a ouvert son espace d’activités Montessori à Angers, j’ai envie de réaliser une série d’illustration pour notre rituel du coucher, puis pour celui du matin. Je le mettrai en ligne un fois réalisé, testé et adopté !

Remarques en vrac:


- être authentique dans la communication, c’est aussi savoir ce que l’on veut.

- Nous pouvons être rapidement détournés de notre cheminement… Par exemple : une mère est fâchée car son enfant à mangé plein de chocolat en douce. L’enfant dit qu’il n’a pas touché au chocolat. Elle le punit parce qu’il a menti… La mère n’a pas fait entendre ce qui était important pour elle (ex : pas de chocolat avant de se coucher)  et l’enfant a du ressenti envers elle car il a été puni.

- j'ai ajouté un outil que nous avons abordé hier, mais qui appartient au thème de l’écoute des sentiments, à mes notes de l'atelier 1. Je colle ce paragraphe ici pour plus de facilité si vous avez déjà lu l'article précédent:

Remplacer le "mais":


Pour remplacer le « tu as l’air… mais je …. » (qui casse tout l’effort de la première partie), essayer : « tu as l’air… même si… » ou « tu me sembles… le problème c’est que… »

Par exemple : « tu as l’air fâché même si tu sais bien que je vais partir » – « tu me sembles fâché, le problème c’est que je dois partir ».

Versus : « tu as l’air fâché mais je vais partir, d’ailleurs je suis en retard, et je t’avais prévenu que je sortirai ce soir, pourquoi c’est toujours aussi compliqué avec toi… blablablabla »


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Tout autre chose: je supprime aujourd'hui la page FB de Bruxelles-Les-Oies qui a mon sens fait doublon avec le blog. Si vous aviez l'habitude de commenter / aimer les articles via FB vous pouvez désormais le faire via les commentaires du blog :)

3 commentaires:

Véronique a dit…

Merci Anaïs pour cette piqûre de rappel de l'atelier de lundi! Véronique

Anaïs a dit…

Merci Véronique! C'est encore plus chouette de te lire ici :)

Larissa a dit…

Merci pour ces infos et rappels à être vigilants au quotidien.

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