Des émotions dans tous les sens - quelques petits trucs pour le quotidien (guest-post)

Par Larissa, auteur du blog Bruxelles*Vega et maman de 2 enfants.

Apprendre à nos enfants à bien vivre leurs émotions est une entreprise très... émouvante. On se retrouve confronté à ses propres vagues en essayant de ne pas se noyer. Alors on essaie de trouver des petits trucs pour s'aider les uns les autres à avancer ensemble. Voici quelques pistes que nous explorons chez nous.

Un baromètre des émotions

Il est si facile de se laisser déborder par ses émotions, encore plus quand on n'arrive pas bien à les identifier. Et comment communiquer à leur propos quand on est noyé dedans?

Avec notre aînée, nous avons cherché comment naviguer là-dedans, et nous avons trouvé L'Émotivomètre, le thermomètre des émotions. Le nôtre vient de chezSavez-vous planter des choux, mais on peut certainement s'en fabriquer un maison facilement si l'on est un peu créatif.

L'Émotivomètre comporte un thermomètre avec une flèche amovible, qui permet à l'enfant d'indiquer à quel point il est dans le rouge, ainsi que plein de visages avec diverses émotions pour identifier l'état en cours. Le tout s'accroche simplement avec du velcro autocollant.

Mlle V peut maintenant nous indiquer quand la température monte, et essayer de trouver l'émotion qui convient le mieux à ce qu'elle ressent. Un seul reproche? On ne parle ici que des émotions négatives, nous pensons y ajouter les émotions positives!

Le pouf dévouloir

Pauvre Max! Oui c'est son nom, Max. Ce pouf est devenu chez nous le souffre-douleur, celui qui se fait taper quand ça ne va plus, quand la cocotte explose. Lorsque la colère fait taper, lorsque les gestes ont besoin de sortir, nous renvoyons tout vers ce pouf pour éviter que les enfants se fassent mal ou nous frappent. Nous avons instauré cette habitude avant les 3 ans de Mlle V, et elle l'a si bien intégrée que dernièrement, alors qu'elle traînait sous mille prétextes et que je lui signalais que mon gorille-colère était en train d'arriver, elle m'a simplement répondu: "C'est pas grave maman, je te prête Max pour te défouler!"...

Le cahier des choses préférées

Ceci est tout récent chez nous. J'avais entendu des amies raconter qu'elles demandaient à leurs enfants chaque soir ce qu'ils avaient préféré de leur journée, et ce qu'ils avaient moins aimé. En essayant avec ma fille ça n'a pas marché, elle ne voulait pas vraiment en parler. Mais Mlle V adore dessiner. Alors nous lui avons proposé de dessiner chaque soir ce qu'elle a préféré de sa journée dans un cahier spécialement dédié. Elle a tout de suite accroché à l'idée. Elle dessine, et nous dit ce qu'elle a aimé pour qu'on puisse l'écrire à côté de son dessin. Les soirs où elle a moins envie de dessiner, elle nous dit ce qu'elle veut que nous écrivions dans le cahier pour elle.

Cette approche nous permet de discuter un peu avec elle de sa journée, d'aborder aussi ce qu'elle a moins aimé, et ainsi de nous donner une idée de ce qu'elle a vécu. Parce qu'il est très difficile de comprendre les émotions de son enfant en fin de journée d'école quand on ne sait pas ce qu'elle a pu y vivre. Même les émotions positives peuvent les déborder. Ce cahier l'incite à nous parler de ce qu'elle vit, et depuis nous avons découvert toute une partie de son univers, de ce qui peut la travailler en fin de journée, etc. Une merveille.

Le panier pour se calmer

Nous n'avons pas encore finalisé ceci, qui est directement inspiré du blog Here we are together. L'idée est de regrouper différents objets qui peuvent aider les enfants à se calmer dans un panier. Pour consituer le nôtre, nous sommes en train de réunir:

- des livres qu'on a: Grosse colère de Mireille d'Alancé, Dire Non de Catherine Dolto, Les colères de Catherine Dolto, Le Yoga des tout-petits de Rebecca Whitford et Martina Selway, etc.

- un livre de mandalas à colorier

- le livre et disque Calme et attentif comme une grenouille avec pistes de méditation pour les enfants

Et nous planchons sur des petits mots ou petits puzzles qui pourraient s'y ajouter.

Il y a de nombreuses pistes pour aider nos enfants à reconnaître et à bien vivre leurs émotions. Le tout est de ne pas se laisser envahir par celles qui nous appartiennent, et de prendre le temps d'en parler. Et si vous avez de bonnes idées, n'hésitez pas à les transmettre!